lundi 9 avril 2018

Fugitive parce que Reine






Détails :

Auteur : Violaine Huisman
Nombre de pages : 256
Editions : Gallimard
Genre : Contemporain


Résumé :
« Maman était une force de la nature et elle avait une patience très limitée pour les jérémiades de gamines douillettes. Nos plaies, elle les désinfectait à l’alcool à 90 °, le Mercurochrome apparemment était pour les enfants gâtés. Et puis il y avait l’éther, dans ce flacon d’un bleu céruléen comme la sphère vespérale. Cette couleur était la sienne, cette profondeur du bleu sombre où se perd le coup de poing lancé contre Dieu.» Ce premier roman raconte l’amour inconditionnel liant une mère à ses filles, malgré ses fêlures et sa défaillance. Mais l’écriture poétique et sulfureuse de Violaine Huisman porte aussi la voix déchirante d’une femme, une femme avant tout, qui n’a jamais cessé d’affirmer son droit à une vie rêvée, à la liberté.



Mon avis :
256 pages !
256 pages où chaque détail compte !
256 pages où chaque sentiment, du plus déroutant au plus marquant s'invite chez vous !
256 pages où vous serez touchés !
256 pages d'amour filial...


Vous faut-il d'autres arguments pour vous convaincre d'ouvrir ce premier roman ?

Ce roman est particulièrement intense, s'y mêle l'autobiographie d'une relation ultra compliquée et / ou fabuleuse : la relation mère-fille.

Violaine Huisman nous propose un récit percutant qui va nous emmener dans le quotidien de deux jeunes filles avec une mère originale. Originale dans sa façon d'être car elle sera toujours là où on s'y attend le moins.

Catherine, la maman, a une façon tout à fait singulière d'élever ses filles. Elles apprendront tôt l'autonomie, la gestion des émotions et comment on élève sa mère !

Car oui, le texte nous sera parfois dur à comprendre et à imaginer tant on est loin du cliché classique de la maman qui prend soin absolument tout le temps de ses enfants en s'oubliant. Mais personne n'est parfait et lorsque l'on devient parent on doit être prêt à assumer ce que l'on est. On ne peut pas mentir à un enfant !

Violaine Huisman nous décrit plutôt une maman qui au-delà de la maternité cherche finalement qui elle est.

Vous ne trouverez pas dans ce roman de faux-semblants, Violaine Huisman vous livre son histoire telle qu'elle l'a vécue. Avec des bons mais aussi de mauvais moments. Ce qui fait la richesse de cet ouvrage réside dans cela, une sincérité qui parfois vous poussera dans vos retranchements, vous fera remettre douter, vous remettre en question, vous fera verser une larme aussi.

C'est un premier roman riche d'émotions qui vous colleront à la peau. La relation mère-fille est la première relation de votre vie finalement et c'est celle qui vous accompagnera toute votre vie.

Ce roman m'a happée et m'a beaucoup touchée, de part le sujet mais également parce que c'est aussi la première fois que je lis un livre dont l'héroïne porte le même prénom que moi. C'est assez troublant par moment car mon prénom est peu commun alors je crois que c'est ce qui a fait aussi de cette lecture un moment unique.

Laissez-vous porter par les mots de Violaine Huisman et vous ne serez pas déçus, un gros coup de cœur pour moi en tout cas !




Ce roman figure dans la sélection de janvier 2018 des 68 premières fois et fait partie de mon top 3 pour l'instant !




Quelques infos sur l'auteur

Violaine Huisman vit depuis 1998 à New York, où elle a fait ses armes dans l’édition et se charge actuellement des événements littéraires pour BAM (Brooklyn Academy of Music), le plus vieux théâtre des États-Unis. Elle a traduit Un crime parfait de David Grann pour les éditions Allia.







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