mercredi 22 mai 2019

La petite poule qui voulait voir la mer




Détails :
Auteur :Christian Jolibois et Christian Heinrich

Nombre de pages : 48
Edition : Pocket jeunesse
Genre : Jeunesse


Résumé :

"Pondre, toujours pondre! Il n'y a pas que ça dans la vie! Moi, je veux voir la mer!" s'écrie Carméla, la petite poule blanche. Son père, le coq, n'a jamais rien entendu d'aussi fou. "File au nid", ordonne-t-il à la poulette. Mais Carméla n'arrive pas à s'endormir…

 
Mon avis :
Nous avions acheté ce livre avec Romane il y a déjà quelques temps et puis nous ne l'avions encore pas lu (quoi comment ça ? Romane a aussi une PAL ???).   
 
L'occasion s'est présentée d'elle-même par l'intermédiaire de la maîtresse qui a demandé à ce que les enfants lisent ce livre. Romane était fière de dire qu'elle l'avait déjà à la maison (moi aussi un petit peu… au moins sur l'aspect langue française nous devrions être calés à défaut de l'être sur les soustractions ;) ).


Nous voila donc parties à la découverte de Carmela, la petite poule blanche. Carmela elle rêve d'être plus libre qu'elle ne l'est. Elle veut choisir sa vie. Mais quand on est une petite poule on suit ce que son papa ordonne et puis c'est tout.


Une histoire touchante avec un joli message autour de notre personnalité, nos choix et puis sur la découverte du monde.


J'ai aussi aimé le graphisme, les dessins et cette petite poule Carmela et ensuite son petit Carmelito sont tellement mignons…


Je suis ravie que Romane l'ait lu dans le cadre de l'école car elle a pu découvrir une série qui lui plaît et qui est bien adaptée aussi à son âge.


Ce matin avant d'écrire mon avis je lui ai demandé de me dire ce qu'elle a pensé de cette histoire. Elle m'a dit "j'adore Carmela car elle fait plein de choses et j'aime bien les poules comme elle. Il n'y a rien que j'ai pas aimé et j'ai envie de lire les autres. On a parlé de Carmela à l'école et c'était trop bien".


J'ai deux autres livres de cette série à la maison et je pense sincèrement que nous allons les lire avec beaucoup de plaisir. J'ai découvert que dans chaque ouvrage des petites poules il y avait la représentation d'une oeuvre célèbre et donc la référence à un artiste.


Une très jolie découverte pour laquelle j'ai eu envie aussi de creuser et de faire ma curieuse sur le net pour aider Romane à mieux anticiper / appréhender sa lecture.

Quelques infos sur l'auteur :


Christian Jolibois est un acteur, metteur en scène, dramaturge et auteur de livres pour la jeunesse.
À 17 ans, il suit des cours de théâtre et obtient un 1er prix de Comédie au conservatoire de Saint-Maur. Atteint très tôt par le virus du théâtre, il a la chance de rencontrer des professeurs et metteurs en scène qui vont l'aider à maîtriser son tempérament de chien fou et trouver sa voie en jouant la comédie. Il interprète les grands maîtres et les modernes : Molière, Beaumarchais, Feydeau, Courteline, Tardieu, Ionesco, Arrabal, Queneau... Puis, il fait un long crochet par la télévision.
Parallèlement, il écrit ses premières pièces (Tiens, j'suis ficelé sur les rails, La Rapière et l'édredon).
 Devenu papa, il découvre le roman pour la jeunesse et s'y jette avec passion (Une dizaine de titres parus ainsi que plusieurs pièces de théâtre pour enfants). A partir de 1989, son travail se tourne résolument vers l'enfance en créant une compagnie de théâtre jeune public. Il écrit et joue un premier spectacle à Paris: le Cafard en baskets qui sera joué plus de cinq cents fois.

Depuis, installé en Bourgogne, Christian Jolibois consacre son temps à l'écriture et à la rencontre des jeunes lecteurs et acteurs en herbe dans toute la France.
 Sa série d'albums pour la petite enfance intitulée "Les P'tites Poules" illustrée par Christian Heinrich rencontre un grand succès.
 Il est aussi le scénariste de deux séries BD, "Lucy Poids Plume" et "Tranche-Trognes artisan bourreau".



Christian Heinrich est illustrateur français.
 Il a suivi les cours de l’École des Arts décoratifs de Strasbourg, où il enseigne aujourd'hui.
 Les albums pour enfants des P'tites Poules, qu'il a pondus avec son acolyte Christian Jolibois, se sont vendus à plus de 800 000 exemplaires.
Alsacien, il vit et dessine à Schiltigheim.




lundi 20 mai 2019

Bienvenue au motel des pins perdus




Détails :
Auteur : Katarina Bivald
Traduction : Lucas Messmer
Nombre de pages :528
Edition :Denoël
Genre : Contemporain


Résumé :
Il y a une minute, Henny Broek traversait la rue, maintenant elle est plantée sur le trottoir et regarde son cadavre. Elle est donc décédée dans un accident de la route et devrait rejoindre le royaume des morts. Mais elle a passé toute sa vie dans la même petite ville, elle a toujours travaillé dans le même motel décati et elle ne compte pas leur dire adieu de sitôt. Alors qu'elle regarde ses amis et ses proches réunis pour son enterrement, Henny est confrontée à un nouveau défi : les aider à retrouver leur joie de vivre, malgré leur apparente détermination à rester isolés et malheureux. Henny décide de raviver les vieilles amitiés et de réunir les anciens amants. Pendant ce temps, son cher Motel des Pins perdus reprend vie lui aussi et se peuple d'étrangers pas forcément bienvenus. Les habitants de la ville ne sont pas ravis du changement et la tension monte entre le personnel du motel, les clients et les riverains. Est-ce que Henny aide vraiment ses amis et sa ville en restant parmi eux ? Le bonheur se révèle bien vite plus compliqué qu'elle ne pensait, mais pour elle, tant qu'il y a de l'amour, il y a de l'espoir.


Mon avis :
Et j'ai crié Henny pour qu'elle revienne !


Oups, désolé je me suis laissée embarquer par mes idées un peu passées de mode. 


Mais en soi, je pense que c'est ce que je retiens de cette lecture.

J'ai pris mes valises et je me suis posée quelques temps au Motel des Pins perdus. J'ai cru que ce serait des vacances simples et reposantes mais ce n'est pas tout à fait le cas. En effet, Henny Broek, notre héroïne, vient de décéder. Au lieu de filer direct au paradis, son âme a décidé d'un commun accord avec elle-même de rester auprès de ceux qu'elle aime.

Jusque là tout va bien, après tout chacun fait ce qu'il lui plaît. Henny va donc accompagner ses amis et son père (unique famille qui lui reste) dans leur quotidien. Elle pense qu'elle va pouvoir leur être d'une grande aide et pourrait même apaiser les tensions existantes entre sa meilleure amie et son père. Défi ambitieux. Mais à l'impossible nul n'est tenu !

J'ai donc suivi toute cette joyeuse communauté tout en restant dans un endroit stratégique mais mis à l'épreuve : le motel des pins perdus que tenait Henny avec MacKenzie, sa meilleure amie.

Tout au long du récit, s'enchaîne des péripéties autour du motel et des relations entre la population. Il y a les "pour" et les "contre" le motel. 

Je ne crois pas être capable, au début, de me positionner sur le devenir de ce motel. A la fin c'est bien plus clair pour moi. Les "pour" ont de très bons arguments, les "contre" ont des arguments recevables tout autant SAUF qu'ils ont un argument qui me fait froid dans le dos. Au point que dans mon esprit, je me suis convaincue que le récit avait lieu dans les années 60. Non mais, franchement, comment peut-on avoir autant d'idées arrêtées ...?


Bref, je ne vous en dirai pas plus sur ce point précis car sinon vous allez m'en vouloir d'avoir fait ma "spoileuse".  


Toujours est-il que cette lecture m'a plu MAIS j'ai trouvé quelques passages trop long. Parfois j'avais envie d'une bonne dose d'action. Je comprends tout à fait le message qui est passé en revanche et l'idée de rester sur "Terre" une fois mort me laisse très songeuse. Et si c'était possible ? 

C'est un roman dans lequel les personnages sont bien travaillés, chacun est à sa place et ne perd pas l'occasion d'évoluer, je trouve ça très positif. Les idées transmises sont très fortes également, il est question de la tolérance, de la différence, de l'acceptation de soi et c'est ce qui rend l'ensemble plutôt attachant alors qu'au début j'ai mis un peu de temps à savoir vers qui j'avais envie d'aller.

Mais comme nous sommes dans une fiction, je crois que j'aurais adoré une fin surprenante / irréelle (mais possible dans les livres) à la manière d'un réveil spectaculaire après une nuit remplie de rêves et / ou cauchemars. Sincèrement, Henny mérite d'être connue, c'était une bonne personne !
 

Une lecture détente assurément qui au passage donne le sourire, profitons-en !


Quelques infos sur l'auteur : 

Katarina Bivald a grandi en travaillant à mi-temps dans une librairie. Aujourd’hui, elle vit près de Stockholm, en Suède, avec sa sœur.
"La Bibliothèque des cœurs cabossés" est son premier roman, il a été traduit dans plus d'une vingtaine de langues.
'Le jour où Anita envoya tout balader' est son second roman paru aux éditions Denoël.

Pour plus d'informations voici son site http://katarinabivald.se/en/

mardi 14 mai 2019

Aide-toi, le ciel t'aidera !

Il y a quelques semaines j'ai proposé aux membres de mon groupe des "Cholecteurs" de me transmettre une photo de leur choix.

Cette photo me servira de base pour écrire...exercice pas si simple mais que j'ai envie de tenter.

Pour mon premier texte sur cette "mission" j'ai plusieurs jets qui conviendraient. Et puis je me suis dit que finalement je devais proposer quelque chose de plus personnel pour démarrer bien qu'il ne faille pas tout prendre au premier degré bien sur ;)

J'ai donc choisi cette photo, ce sera mon point d'ancrage :





Ecrire
Cela me paraît tellement compliqué de sortir ce qu'il y a de tapi en moi.
Ecrire
Rien ne semble plus facile pourtant.
Pourtant la porte est bloquée, rien n'y fait, tout veut rester enfoui. C'est le chaos total à l'intérieur, il me reste à sonder cette âme si sombre par endroits. Elle seule sait ce qui l'a transformée. Elle est fermée et pour entrouvir la porte ce n'est pas une simple clé qu'il faudra. Poser les mots, à quoi ça servira si les autres te voient seulement comme une âme fragile ?
Mais ça veut dire quoi fragile ?
Ecrire.
Trouver le premier mot...et s'il ne venait jamais ? A quoi bon ?
A quoi bon vouloir faire renaître l'enfant. Pourquoi se réveillerait-elle ? Elle est si jolie bien endormie comme ça au fond, dans cet espace que plus personne ne peut atteindre.
Pourtant c'est elle qui porte la vie, c'est sa pureté, son innocence et sa douceur qui font l'humanité. La Terre, les Hommes l'ont abimée, mais saura t'elle s'en sortir ?
Surement puisque la vie renait toujours
Surement puisque tu es encore là.
Est-ce qu'un jour je verrai le chemin parcouru comme étant la vie ?
Mon âme n'est pas triste, malgré tout, elle ne l'est pas.
Elle garde juste en mémoire les leçons.
L'attachement et les émotions sont bannies même s'ils forcent le passage.
Elle est nulle en fait. Je devrais dire, exprimer, ressentir, pourquoi resterais-je au bord ?
Mais je persiste à y rester, à m'accrocher car c'est plus rassurant.
Ca ferait quoi si je lâchais ?
J'ai pas envie de forcer les choses, je laisse le crayon écrire, ce n'est pas moi, c'est mon cœur qui prend parfois le dessus. Jusqu'où ira t'il ? Sortira t'il vainqueur ?
La liberté est-elle au bout du parcours ? Ce sentiment d'avoir fait ce qu'il faut, d'avoir osé, puis-je me l'accorder ?
Tentée de dire oui.
Ecrire.
Pour toi qui est si fortement présente et qui continue de bousculer ma vie.
Suis-je en colère, ai-je envie que tu m'envahisses de la sorte ?
NON
J'avais rien demandé.
J'avais pas compris ce qui se tramait.
J'avais la plus grande trouille possible devant ce vide immense.
Je fais comment ?
J'en fais quoi de tous ces tourments ?
J'avance comment ?
Je les traîne jusqu'à quand ces boulets ?
Doivent-ils remonter à la surface pour ensuite être exilés ?
Je les contre mais rien n'y fait, je ne peux pas mentir à mon corps. Il sait !
C'est ça le plus terrible, de ne pas pouvoir agir dessus.
Y'a t'il plus fort que ma tête ?
Y'a t'il plus fort que ces satanés neurones qui ont fait grillé le cœur pour être tranquille et pouvoir agir plus facilement pour me mener la vie dure ?
Toujours et encore des questions.
Un jour, les doutes, les hésitations, la retenue s'envoleront ils ?
Je ne crois pas car intrinsèquement je suis faite pour ça, les idées toujours présentes font que mon cerveau tourne en boucle.
J'aime réfléchir à la vie, j'aime triturer les sens, les pensées, les paroles, les sentiments pour en sortir le meilleur. Puis ça mijote, et plus ça mijote plus je sais qu'un jour je me sentirai affranchie de tout ce qui m'habite pour avancer autrement. Mais pour l'instant j'ai juste envie de rager.
Je rage de ne pas savoir comment poser les mots, comment transmettre ce qui vit en moi sans que cela soit égoïste, j'ai envie de faire vibrer et de mettre en mots ce qui me traverse l'esprit à chaque instant.
Il me faudra voir demain si le jour sera propice ou bien la nuit.
La nuit c'est bien pour écrire, seul face à soi !
La nuit accorde ce temps possible pour les mots.
Le jour n'arrive que parce que nous traversons la solitude de la nuit.
Analyser, comprendre, penser, agir, décider.
Tout m'est arrivé la nuit sauf d'arriver à vaincre la timidité qui m'empêche d'aller vers les feuilles à carreaux pour les remplir de cet elixir qu'est l'imagination.
Et puis, à l'instant, je t'entends là-haut. Tu vis, tu chantes, tu espères. Alors je pose le crayon.
Il y a le temps, J'AI le temps, rien ne presse, je sais que lorsque je prendrai le crayon la saveur du premier mot sera de nouveau là.
Et puis prendre la plume c'est aussi permettre à l'enfant qui dort en moi de se réveiller et vivre.
Alors puisque je l'ai mal nourri depuis des années, voici enfin l'heure de lui murmurer "bonjour toi, me voici, je suis prête".
Si vous croisez cette petite fille, laissez-la murmurer encore un peu et parlez-lui avec douceur. Si la lumière s'allume trop vite, peut-être que tout peut disparaître…
Ecrire.

Violaine

Playlist pour ce texte : A new born Child de Sinead O'Connor





lundi 13 mai 2019

Vigile




Détails :
Auteur : Hyam Zaytoun

Nombre de pages : 125
Edition :Le Tripode
Genre : Témoignage


Résumé :



Un bruit étrange, comme un vrombissement, réveille une jeune femme dans la nuit. Elle pense que son compagnon la taquine. Mais le silence revenu dans la chambre l’inquiète. Lorsqu’elle allume la lampe, elle découvre que l’homme qu’elle aime est en arrêt cardiaque.
Avec une intensité rare, Hyam Zaytoun confie son expérience d’une nuit traumatique et des quelques jours consécutifs où son compagnon, placé en coma artificiel, se retrouve dans l’antichambre de la mort.
Comment raconter l’urgence et la peur ? La douleur ? Une vie qui bascule dans le cauchemar d’une perte brutale ? Écrit cinq ans plus tard, Vigile bouleverse par la violence du drame vécu, mais aussi la déclaration d’amour qui irradie tout le texte. Récit bref et précis, ce livre restera à jamais dans la mémoire de ceux qui l'ont lu.

 
Mon avis :




Parfois je recule devant certains ouvrages.
Si je me fie seulement à la couverture, j'ai une envie irrépressible de foncer dessus. Mais j'ai lu le résumé…
Alors ensuite j'aurai pu faire comme si je n'avais pas vu ce livre, j'aurai pu faire semblant de ne pas avoir lu la 4ème.


Sauf que c'était trop tard ! Je ne pouvais plus reculer. En soi, cela résume déjà de la puissance de cet ouvrage, aussi court soit-il ! Car le fait qu'il soit court présume que la lecture sera rapide. Ce n'est pas faux mais encore faudrait-il que ces 125 pages soient légères et sereines !

Lorsque nous entrons dans la lecture, plus rien ne compte autour. J'ai été happée par deux choses : le thème et l'écriture.

L'écriture car on peut avoir envie d'écrire sur un sujet mais ne pas avoir la capacité à le faire, où sinon à le faire mal. Hyam Zaytoun arrive à poser les mots sur ses émotions tout en gardant une distance raisonnable pour ne pas tomber dans l'apitoiement. Même si elle a du recul avec l'événement dont il est question puisque quelques années sont passées, je trouve que le récit a une très belle facture. C'est ce qui m'a plu !


Et puis le thème. Evidemment je ne peux pas rester insensible à ce sur quoi Hyam Zaytoun écrit. Au-delà du fait qu'il s'agisse ici de son conjoint, tout le monde je crois est habité par la peur de perdre un être cher. Et dans le livre, l'auteure n'évoque d'ailleurs pas seulement sa peine, son désarroi mais aussi celui de son entourage. C'est ce qui rend les choses tristement réalistes mais c'est aussi ce qui renforce les unions pour affronter le destin.


C'est un ouvrage que je n'ai pas pu lâcher une fois les premières lignes commencées. Il est dur car rien n'est occulté, que ce soit au niveau médical mais aussi du point de vue des émotions. Et pourtant je trouve que le récit est lumineux. Rien ne présage de la fin et j'ai ainsi été capturée pour arriver auprès de Hyam Zaytoun et ressentir à l'instant T ce qui se passait.


Certains pourraient penser que ce livre est égoïste parce qu'il va loin dans l'expression des idées, des pensées, des sentiments et que nous n'avons pas besoin de tout savoir. Or, je crois que c'est là que se situe la clé. Si nous restions en surface nous n'aurions pas accès au bouleversement que provoque un tel événement dans une vie que ce soit pour la victime mais aussi pour les proches. Pour que les lecteurs puissent prendre toute la mesure de ce qui se trame il faut savoir, ne pas reculer devant la vérité, même si elle est cruelle. C'est ensuite et ensemble que nous pouvons être fort pour avancer. Nous aurions tort de nous en priver.


J'ai trouvé ça très intéressant de me sentir pleinement présente dans l'ouvrage même si mon rôle n'est que d'être observatrice ! L'imprégnation n'en a été néanmoins que plus forte.


Je crois que les mots tendresse, amour, force et courage sont les piliers de ce couple, de cette famille qui un temps a connu la dureté de la vie, peut-être pour mieux en savourer l'avenir ?!


N'hésitez pas à lire ce livre qui démontre que l'amour peut tout !
 






Quelques infos sur l'auteur :

Hyam Zaytoun est une actrice et auteure française.

Après plusieurs années de danse contemporaine, elle découvre le théâtre au lycée. Plus tard, tout en suivant des études littéraires (hypokhâgne et khâgne, puis une Maîtrise et un DEA en Arts du Spectacle ) elle passe le concours du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique et intègre la classe de Dominique Valadié, puis celle de Catherine Marnas et enfin Jacques Lassalle.

Elle joue au théâtre et commence également à écrire et mettre en scène ses propres projets. Hyam Zaytoun tourne également au cinéma et la télévision où elle joue dans plusieurs séries dont "Le Bureau des Légendes" d’Eric Rochant.

Hyam est aussi auteure, elle collabore à plusieurs scénarios, son feuilleton radiophonique "J’apprends l’arabe" a été diffusé en 2017 sur France Culture, et son premier roman "Vigile" est paru aux Éditions Le Tripode en janvier 2019.

Source : Babelio

jeudi 9 mai 2019

Je ne cours plus qu'après mes rêves




Détails :
Auteur : Bruno Combes

Nombre de pages : 393
Edition : Michel Lafon
Genre : Contemporain


Résumé :

Je m'appelle Louane, j'ai dix-huit ans. Ma vie est facile, enfin, je l'ai cru ; je ne me suis jamais vraiment posé la question. Jusqu'au jour où…

Je m'appelle Laurene, j'ai trente-neuf ans. J'ai cherché le bonheur et, en même temps, je l'ai fui dès qu'il s'approchait. Jusqu'au jour où…

Je m'appelle Louise, j'ai soixante-dix-sept ans. Mon existence m'a comblée et a été d'une parfaite tranquillité. Jusqu'au jour où…

Nous ne nous connaissions pas. Rien ne laissait prévoir l'aventure que nous allions partager. Nos vies allaient en être bouleversées.

Trois femmes, trois solitudes, mais un point commun : elles ne veulent plus renoncer à leurs rêves.

 
Mon avis :
Je m'appelle Violaine, j'ai trente-quatre ans. Depuis le début de l'année je cherchais le livre qui allait réussir à me déclencher les montagnes russes des émotions. Jusqu'au jour où…


Je ne connaissais pas les "3L" comme elles se nomment, elles ce sont Louise, Laurene, Louane et elles forment un trio d'une force incroyable.

Rien ne pouvait leur faire penser qu'un jour elles rencontreraient d'autres personnes par hasard. Elles étaient ancrées chacune dans leurs quotidiens. Louise vient pourtant de vivre un moment douloureux et s'ajoute à cela le début d'une fin de vie compliquée, Laurene vient de gérer un plan social dans son entreprise et a du mal à s'en remettre. Enfin, Louane vient d'apprendre qu'elle n'a pas eu son BAC et va devoir affronter un été plus compliqué qu'elle ne le prévoyait.

Nous voilà donc à l'aube d'une nouvelle aventure pour chacune de ces femmes.

Je ne vous en dirai pas plus sur ce qui va relier ces trois femmes car ce sera le déclencheur de toute l'histoire qui suivra.

Ce que je peux vous dire en revanche c'est que Bruno Combes nous propose un roman bouleversant, original à mon sens, et très percutant.

Il associe dans ce livre trois histoires complètement différentes, trois parcours atypiques et des milliers de vies bousculées si chaque lecteur porte ce livre vers un autre lecteur.

Depuis le début de l'année je n'avais pas été autant émue par un roman. J'ai eu des coups de cœur mais ce roman m'a emmené bien plus loin. Je l'ai lu à un moment où les questions autour du manque de mes grands-mères, de ce que j'aurai pu vivre avec elles si la vie m'en avait laissé le temps occupaient beaucoup mon esprit.

Lire ce livre a été très fort ! J'étais partie en Espagne et je n'avais plus du tout envie de revenir. Je ne voulais pas quitter Louane, Laurene et Louise. Pourtant il  le fallait, cela restait une histoire comme j'en lis tant d'autres.

J'ai aimé le courage, la volonté, l'ambition et cette prise de conscience que les "3 L" ont mis en avant.

Ce n'est pas une simple histoire de vie, les messages derrière sont très forts. L'auteur aborde des thèmes comme Alzheimer de manière tout à fait touchante. La gestion des choix de vie, peu importe l'âge, peu importe les circonstances… est aussi exprimée de manière puissante.


Ce qui rend le roman réaliste c'est justement cette façon de dire que rien n'est simple dans la vie mais qu'une petite goutte d'huile peut parfois permettre de déverrouiller le mécanisme et ainsi la route peut reprendre en suivant le bon chemin cette fois.


Je suis touchée par les personnalités présentes dans cet ouvrage, personne n'y est superflu et chacun apporte sa personnalité à l'histoire, c'est passionnant de les découvrir les uns après les autres et voir l'empathie qui émane pour chacun.


C'est une histoire qui est habitée pleinement par ses personnages, par leurs valeurs et par leurs sentiments aussi divers puissent-ils être !  

En tant que lectrice je suis comblée par ce livre, il apporte une vision de la vie qui correspond tout à fait à mes idées et si je me laissais aller totalement j'aurais bien mis tous les débuts de chapitre pour prouver la profondeur de ce récit. J'allais oublier aussi de vous dire combien je trouve la couverture magnifique, elle est pure simple tout en évoquant la complexité de l'être humain !

Un pur régal à lire et à regarder.

Je remercie chaleureusement les éditions Michel Lafon pour avoir pu vivre une expérience si riche !
 
Quelques infos sur l'auteur :


Bruno Combes est un écrivain.
 Après des études scientifiques, il a travaillé dans plusieurs laboratoires pharmaceutiques en tant que salarié puis consultant.
 Il a été responsable département statistique chez Sanofi (1992-2004) et consultant pour l'industrie pharmaceutique à la société Stalphamis (2004-2014).
Ce n’est qu’en 2013 qu'il débute l’écriture de son premier roman "Les amants de la bergerie", le premier tome du "Secret de la montagne noire". Le deuxième tome "La promesse de cristal" paraît en 2014.

Son troisième roman, "Seulement si tu en as envie..." (2015), est plébiscité par des dizaines de milliers de lecteurs. Ce succès lui permet de continuer l’aventure de l’écriture auprès des éditions Michel Lafon.

Bruno Combes vit dans le Sud-Ouest près du village de Saint-Émilion.

son site : https://bruno-combes.com/
page Facebook: https://www.facebook.com/BrunoCombes
Source : Babelio

lundi 6 mai 2019

Le voyage de Marcel Grob






Détails :
Auteurs : Philippe Collin et Sébastien Goethals

Nombre de pages : 192
Edition : Futuropolis
Genre : Bande dessinée


Résumé :



11 octobre 2009. Marcel Grob, un vieil homme de 83 ans, se retrouve devant un juge qui l'interroge sur sa vie. Et plus particulièrement sur le 28 juin 1944, jour où ce jeune Alsacien rejoint la Waffen SS et est intégré dans la 16e division Reichsführer, trois mois après le débarquement allié en Normandie. Marcel se rappelle avec émotion de ce jour fatidique où, comme 10 000 de ses camarades Alsaciens, il fût embrigadé de force dans la SS. Non, il n'était pas volontaire pour se battre mais il n'avait pas le choix, il était pris au piège. Mais pour le juge qui instruit son affaire, il va falloir convaincre le tribunal qu'il n'a pas été un criminel nazi. Alors, Marcel Grob va devoir se replonger dans ses douloureux souvenirs, ceux d'un "malgré nous", kidnappé en 1944, forcé d'aller combattre en Italie, au sein d'une des plus sinistres division SS. Un voyage qui l'amènera à Marzabotto, au bout de l'enfer… 

Mon avis :

Bd découverte grâce à lecteurs.com car je ne connaissais pas du tout ni l'auteur, ni le dessinateur. En revanche le sujet m'intéressait beaucoup, j'aime comprendre ce qui a pu se passer durant une période particulière de notre Histoire mondiale : la Seconde guerre mondiale.

Dans cet ouvrage, nous allons apprendre beaucoup de choses sur une catégorie de personnes de cette période "Les Malgré-nous". Ce sont des jeunes enrôles par obligation dans l'armée mais qui de base n'avait rien demandé. Ils n'ont pas forcément tous la capacité de se rebeller et de toute façon à quoi bon puisque la fin serait fatale.

C'est ainsi que nous entrons dans la vie de Marcel Grob.

Je pense qu'il aurait aimé passer au travers de cette sombre histoire mais voilà le destin s'en est mêlé. Il va devoir affronter de vieux démons et faire face à son histoire.

Dans la BD nous assistons à une sorte de procès presque en huis clos car seul un juge, l'accusé et la greffière sont présents. Nous basculerons aisément du présent au passé par un changement dans les teintes des planches notamment.

L'objectif de ce livre est de démontrer jusqu'à quel point les "Malgré-nous" n'avaient rien demandé. Alors pour cela le juge qui fait face à Marcel Grob va le pousser dans ses retranchements.

C'est presque douloureux en fait car dès le début j'ai ressenti de l'empathie pour ce monsieur et puis rapidement on voit où nous mène la vérité alors l'acharnement du juge est aberrant par moments.

Mais c'est aussi cela la force du livre puisque justement rien n'est laissé au hasard.

J'ai aimé cette BD car la force du propos est bien présente et s'ancre bien en tête puisqu'en plus il s'agit d'une histoire vraie (M. Grob n'est autre que l'oncle de Philippe Collin). Ensuite, les dessins sont très bien réalisés, juste un petit bémol sur certains passages où j'ai eu du mal à distinguer qui était qui mais cela s'estompe très vite. Et puis le livre est enrichi d'explications à la fin et cela ajoute un intérêt supplémentaire que l'on soit attiré ou non par cette période historique.

Je suis donc ravie d'avoir pu découvrir un autre aspect de notre passé qui me donne de nouveaux horizons sur l'humain également.



mercredi 1 mai 2019

Mémoire brisée

Détails :
Auteur : E.O. Chirovici
Traductrice : Isabelle Maillet
Nombre de pages :320
Edition : Les Escales
Genre : Contemporain


Résumé :
New York, de nos jours. Par une nuit pluvieuse, le docteur James Cobb, un psychologue renommé, donne une conférence sur les souvenirs enfouis et l'hypnose. À la sortie, il est abordé par un inconnu, un homme gravement malade qui, quarante ans auparavant, s'est réveillé dans une chambre d'hôtel à côté du corps sans vie d'une femme, sans pouvoir se rappeler de la soirée. À l'heure de sa mort, il a besoin de comprendre : est-il un meurtrier ou un simple témoin ?
Intrigué, James Cobb plonge dans ce mystère vieux de plusieurs décennies. Mais autour de lui, les récits divergent, les interprétations se multiplient et l'enquête vire à l'obsession.


Mon avis :
Nouvelle lecture de cet auteur que j'ai découvert avec Jeux de miroirs. J'avais beaucoup aimé son univers et lorsqu'il a fallu faire une sélection dans l'opération masse critique proposée par Babelio j'ai de suite cliqué sur ce livre.


Dans cette histoire il est question d'une rencontre entre deux hommes, Josh Fleischer, gravement malade et James Cobb, psychologue réputé. Entre eux va naître une relation d'un nouveau genre. 

Josh domine puisqu'il a les cartes en main en ayant proposé à James Cobb de lui venir en aide moyennant une jolie somme. Nous ne savons rien de plus au départ puisque l'objet de la mission n'est pas clairement indiqué. Il faudra poursuivre et assembler tous les éléments et les détails pour comprendre ce qui se trame.

L'un des thèmes abordés concerne les nouvelles méthodes pour atteindre le psychisme et ici il sera donc question de l'hypnose. Tout le monde peut émettre des hypothèses sur ces nouvelles techniques et surtout comment en assurer l'impartialité et la vérité.

Dans ce roman c'est ce que nous essaierons de résoudre et de creuser comme théorie : comment peut-on assurer que l'hypnose est fiable et jusqu'à quel point?

Tout ceci permet à l'auteur de brouiller les pistes au fur et à mesure de la lecture et il m'a donc fallu un minimum de concentration et surtout me mettre aussi dans la peau des personnages pour imaginer leurs théories.


Je vous préviens il faut garder l'esprit vif et bien ordonné car vous allez voyagez dans le temps et dans l'espace bien plus que vous ne l'imaginez. Ce n'est d'ailleurs pas la partie la plus simple de la lecture.




C'est un roman qui m'a beaucoup plu, encore plus que Jeux de miroirs car il confirme le talent de l'auteur à nous emmener dans des endroits inconnus. J'ai exploré d'autres facettes de la psychologie et avec les éléments tirés du passé tout s'assemble si on veut bien voir la vérité.




Un très bon roman que je vous conseille de lire aussi.




Quelques infos sur l'auteur : 

E. O. Chirovici est un écrivain roumain, auteur de nombreux best-sellers dans son pays. Après Jeux de miroirs, traduit dans plus de trente-cinq langues, Mémoire brisée est son second roman à paraître en français.