mardi 30 avril 2019

Surface






Détails :
Auteur : Olivier Norek

Nombre de pages : 425
Edition : Michel Lafon
Genre : Polar


Résumé :

Noémie Chastain, capitaine en PJ parisienne, blessée en service d’un coup de feu en pleine tête, se voit parachutée dans le commissariat d’un village perdu, Avalone, afin d’en envisager l’éventuelle fermeture.

Noémie n’est pas dupe : sa hiérarchie l’éloigne, son visage meurtri dérange, il rappelle trop les risques du métier... Comment se reconstruire dans de telles conditions ?

Mais voilà que soudain, le squelette d’un enfant disparu vingt-cinq ans plus tôt, enfermé dans un fût, remonte à la surface du lac d’Avalone, au fond duquel dort une ville engloutie que tout le monde semble avoir voulu oublier…

 
Mon avis :

Lorsqu'un auteur plaît beaucoup, il prend le risque à chaque nouvelle parution de plaire ou décevoir son lectorat.
 
Olivier Norek fait partie de ces auteurs qui ont le vent en poupe c'est indéniable !
 
Alors voyons si ce roman qui est sorti en début de mois, dans lequel il nous entraîne dans l'univers des "cold cases", saura se montrer à la hauteur des précédents.

J'ai de suite fait confiance à l'auteur pour m'emmener avec lui vers Avalone, village perdu en Aveyron. C'est vrai, pourquoi tout se passerait à Paris ?
 
Noémie Chastain n'aime pas la province, enfin c'est ce qu'elle imagine avant d'y être propulsée. Pas d'autre choix si elle ne veut pas risquer de quitter la police judiciaire avant l'heure depuis qu'elle a été défigurée. C'est donc avec beaucoup de rancœur envers sa hiérarchie qu'elle va poser ses valises le temps d'une période transitoire. Pour ses supérieurs, Noémie ne sera pas inutile puisqu'elle devra confirmer ou infirmer la décision de la fermeture du commissariat d'Avalone et accessoirement ils jugeront de son état physique et psychique avant une éventuelle réintégration dans son équipe.

Comme dirait l'autre, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes…

Tout va pour le mieux si les fantômes du passé n'avaient pas eu envie de revenir jouer leur dernière scène spécialement pour Noémie. Et là ce sont tous ses réflexes de flics qui vont se réveiller les uns après les autres, avec une légère adaptation à la région bien sur.
 
Cette enquête sera la parfaite réplique des routes provinciales : tortueuse, dangereuse, énigmatique mais comme souvent si le virage pris n'est pas trop serré la vue n'en sera que plus magnifique pour l'arrivée, encore faut-il l'atteindre !

J'avais quand même très peur d'être déçue par ce livre. Le précédent roman "Entre deux mondes" avait placé le curseur extrêmement haut et je n'étais pas sur de pouvoir ressentir autant de sensations avec un autre roman d'Olivier Norek s'il était plus "léger" par exemple.
 
Et puis, instinctivement finalement j'ai décidé de faire confiance et de mettre à part "Entre deux mondes" pour revenir dans le polar comme les tous premiers romans "Code 93" etc.

La recette a terriblement bien fonctionnée ! C'est une enquête qui est menée de main de maître, les carapaces de chacun se font et se défont au gré des événements et si jamais je n'avais pas encore compris que la police judiciaire est une grande famille alors il faut que je revois mes classiques.

Noémie Chastain est une héroïne parfaite, ni trop ni pas assez, j'ai eu beaucoup d'empathie pour elle et je n'avais pas envie qu'elle prenne le mauvais chemin, elle est trop douée dans ce qu'elle fait. Et puis pas sur que ça soit le cas dans la vraie vie ou en tout cas aussi "facilement" mais qu'elle puisse démontrer à tous que ce n'est pas le paraître qui fait sa carrière mais sa profondeur, son intelligence et son courage, je dis chapeau l'artiste !
 
Comme à chaque fois je retrouve ce qui m'a plu dans l'écriture d'Olivier Norek dès les premières lignes de son premier roman : sa franchise.  Ses livres sont le reflet de ce que j'aime dans la littérature, trouver du plaisir tout en ayant un texte riche et prometteur qui m'emmène loin de mes habitudes.

Je trouve que ses romans sont passionnants car son implication est très forte et cela se ressent pour nous lecteurs et surtout pour les novices. Je n'ai aucunement eu l'impression d'être prise pour une andouille et ça me plaît beaucoup. Les propos, les descriptions, les échanges sont directs, précis et concrets et laisse supposer une certaine douceur derrière les sombres événements qui jalonnent la carrière d'un représentant de l'ordre.

Je suis ravie d'avoir lu ce roman mais déçue de l'avoir déjà fini et de devoir attendre maintenant… comme pour les précédents il me reste à les partager, les offrir, en parler etc autour de moi !

Et vous, vous l'avez lu ?

Quelques infos sur l'auteur :


Olivier Norek est lieutenant de police à la section Enquête et Recherche du SDPJ 93 (service départemental de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis) depuis quinze ans. Code 93, son premier roman, a été largement salué par la critique et a reçu en 2015 le prix du public de Saint-Maur en Poche. Territoires (2014) et Surtensions (2016) sont aussi consacrés aux (més)aventures du capitaine Victor Coste et de son équipe. Surtensions a reçu le Prix du polar européen 2016 du Point et le Grand Prix des Lectrices ELLE 2017, dans la catégorie policier. Ses ouvrages sont publiés chez Michel Lafon et repris chez Pocket.
Olivier Norek a également participé à créer l’histoire de la sixième saison de la série Engrenages sur Canal +, et est le scénariste du téléfilm Flic tout simplement diffusé sur France 2 à la fin de l’année 2015. Son nouveau titre, Entre deux mondes, a paru en octobre 2017 chez Michel Lafon.

samedi 27 avril 2019

On n'efface pas les souvenirs


Détails :
Auteur : Sophie Renouard

Nombre de pages :280
Edition : Albin Michel
Genre : Contemporain


Résumé :
Annabelle a un mari qui l'aime, deux adorables petites filles, une famille soudée. Ce bonheur insolent n'est-il qu'une illusion ? Depuis de longues années, une ombre rôde autour d'elle. S'approche pour lui voler sa vie. Le jour du baptême de sa cadette, une angoisse sourde la submerge. Sans écouter sa voix intérieure qui annonce l'imminence d'un danger, elle décide de partir avec ses filles à Lyons-la-Forêt, dans la maison de son père.
Sur la route, elle s'arrête dans un café pour nourrir Violette (6 mois), la confie un instant à son aînée, Zélie (4 ans), le temps d'aller se laver les mains. Mais elle est enlevée. Laissée pour morte dans les forêts du Pays Basque, elle est recueillie et soignée par un vieil homme, qui vit seul dans les montagnes. Lorsqu'elle reprend conscience, sa mémoire s'est effacée...


Mon avis :
Quand on lit le résumé du livre finalement on peut imaginer aisément l'histoire.
Une jeune femme bien sous tous rapports, une famille modèle, des enfants très mignons etc... le cliché en fait.

Puis vous commencez la lecture de ce roman, vous faites connaissance avec Annabelle surtout. Le narrateur vous guidera parmi les invités du baptême histoire de vous faire une idée de qui entoure la jeune femme. 

Là non plus, rien d'extraordinaire ! Sauf que déjà vous commencez à en vouloir plus, vous ne pouvez déjà plus revenir en arrière.


Ce livre a quelque chose de magique. Le début peut faire penser à une histoire à suspens avec des rebondissements dignes d'un grand polar. Sauf que vous êtes chez Albin Michel et à moins d'une erreur de ma part, je n'ai pas vu la mention "polar". Encore plus intrigant n'est-ce pas ?


A partir de là imaginons qu'à l'aspect polar vienne se rajouter l'aspect psychologique. Émotions garanties !!! 

C'est donc bien ce type de livre que nous propose Sophie Renouard. Un roman qui je dirais trompe par sa couverture car le contenu est hautement qualifié pour les montagnes russes et pour les souvenirs mémorables.

Rien de sanglant (enfin si peu ;) . Non tout est dans la manière d'écrire, vous ne serez pas déroutés un seul instant, vous suivrez Annabelle de la première lettre au dernier point je vous le garantis.


J'en suis encore étonnée d'ailleurs d'avoir gardé en mémoire l'histoire de Sophie Renouard aussi claire dans ma tête alors que j'ai lu d'autres livres depuis. Mais l'attachement a été immédiat et peut-être particulièrement grâce à Zélie et Violette. Et parce que je veux être résolument optimiste j'ai pensé qu'il fallait l'être pour ces personnages qui sont décrits avec tellement de justesse et qui sont acteurs d'une destinée absolument non choisies.


Je suis vraiment bluffée par le style d'écriture, il est fin, clair et addictif. Rien n'est laissé au hasard et le moindre événement ou détail est à sa place et requiert toute notre attention. 

Dès la première dizaine de pages lues j'étais avec Annabelle et sa famille à chercher les clés de cette histoire proposée par Sophie Renouard.


Les thèmes abordés sont plutôt délicats et touchent à des domaines de la psychologie que je n'ai que rarement lus : la schizophrénie, l'amnésie... Il est précieux pour la compréhension de l'ensemble de laisser de côté les a-prioris, les doutes, les jugements. Il faut se laisser porter par les mots et par les idées parfois même sous-entendues mais que votre imaginaire développera aisément.

Un excellent premier roman qui m'a touchée, émue et passionnée ! Une lecture à vivre.

jeudi 25 avril 2019

La métallo



Détails :
Auteur : Catherine Ecole-Boivin

Nombre de pages : 336
Edition : Albin Michel
Genre : Contemporain


Résumé :

Si Yvonnick a un prénom et des bras d'homme, c'est grâce à sa mère qui lui a appris à se défendre des coups. Et ces bras d'homme, Yvonnick en a bien besoin depuis que son mari, qui travaillait à J.J. Carnaud et forges de Basse-Indre, l'ancêtre d'Usinor puis d'Arcelor, n'est plus là. En acceptant de prendre sa relève à la forge, la jeune veuve et mère d'un enfant fragile, élevée dans le marais salant breton, devient métallo. Une vie ouvrière de lutte qui ne l'empêche pas de se faire respecter des hommes ni de gagner son indépendance, et surtout, d'être fière de son travail à l'usine et de sa communauté solidaire. Mais cette fierté, menacée dès 1968, se rompt au fil du temps, les notions de rentabilité, de courbes et de tableaux de chiffres chassant l'idée d'un combat pour une vie meilleure.
Inspiré d'un authentique témoignage, le destin d'Yvonnick fait revivre un monde aujourd'hui disparu. De l'apogée de l'industrie française dans les années 50 à son déclin en 1980, Catherine Ecole-Boivin trace, dans ce roman d'une vie peuplée d'étincelles, le portrait empreint d'humanité du monde ouvrier.

Mon avis :
Certains livres sont particulièrement utiles pour rappeler à nos bons souvenirs que nous sommes l'humanité !
 
Catherine Ecole-Boivin nous propose d'entrer dans la vie d'une femme, Yvonnick. C'est une femme ordinaire à qui le destin va jouer un drôle de tour. Elle va affronter des événements aussi terribles que durs tout en gardant toujours son incroyable féminité.
 
Yvonnick va devoir aller à l'usine remplacer son mari qui vient de décéder. Elle est un peu une pionnière en la matière puisqu'il s'agit d'un monde en majorité masculin. Elle va avoir pour objectif de se faire une place, d'arriver à percer dans ce milieu un peu hostile au début. Et puis au fil du récit nous la verrons évoluer que ce soit dans sa carrière professionnelle mais aussi dans sa vie personnelle. C'est une femme qui n'a jamais été épargnée par les drames mais elle a su les affronter.
 
L'histoire ne se déroule pas à notre époque, où on peut penser que la femme a gagné une place plus respectée dans notre société, non ! Le récit est situé des années 60 à 80 et la femme avait encore un vaste chantier devant elle pour gagner en égalité.


J'ai parfois du mal à lire les récits de vie jusqu'au bout parce que parfois je perds l'intérêt, soit c'est lié à la personne dont il est question soit parce que l'écriture n'arrive pas à me happer.


Si j'ai choisi de lire Catherine Ecole-Boivin c'est parce que je connais la texture de ses écrits. Ils sont brillants et passionnants.

J'ai été surprise de me voir accrocher autant à Yvonnick. C'est une femme qui n'est pas féministe spécialement, elle a juste su comment faire naturellement pour montrer qu'elle valait autant qu'un homme et qu'elle pouvait assurer dans la vie.

 
Je suis admirative de son parcours car il démontre que souvent les limites que nous nous fixons sont parfois guidées par nos peurs et Yvonnick nous prouve qu'elles sont toutes franchissables.


La lecture de ce roman est un moment très agréable que vous pouvez prévoir à n'importe quel moment. Il est percutant et particulièrement bien écrit pour vous donner l'impression d'être face à Yvonnick et que sa vie déroule sous vos yeux sans efforts à fournir. Au travers des yeux de son auteure, Yvonnick passionnera par sa spontanéité, son courage, son optimisme, son naturel.
 
C'est une héroïne du quotidien qui prouve que ce qui compte dans la vie c'est d'avoir du cœur, tout le reste est somme toute futile !
 
Certains livres marquent car ils sont ancrés dans le réel et qu'ils rendent compte de ce qu'est la vie.


J'ai besoin de lire pour me détendre et pour rêver mais j'ai aussi besoin qu'on me dise, qu'on me transmette, une culture, une histoire, l'amour de notre prochain, la connaissance de mon pays et surtout de ceux qui le façonne. C'est tout ce que je retrouve dans les ouvrages de Catherine et c'est pour cela que je m'y attache particulièrement.


C'est surement pour toutes ces qualités, entre autres, que Catherine Ecole-Boivin a reçu le Prix Ouest lors du Printemps du livre à Montaigu en avril 2019 !

Quelques infos sur l'auteure :


Catherine Ecole-Boivin est née dans la Hague et habite depuis presque 20 ans en Loire Atlantique. Biographe et romancière, elle prépare en 2018 un doctorat en sciences humaines à l’université de Nantes. Elle est également professeure à Saint Nazaire.

dimanche 21 avril 2019

Un amour de chat



Détails :
Auteur : Mélinda Metz
Traductrice : Catherine Duras
Nombre de pages :336
Edition : L'Archipel
Genre : Contemporain


Résumé :
Une année rien qu’à moi ! En s’installant à Los Angeles dans la charmante résidence de Storybook Court, Jane, trentenaire de nouveau célibataire, se donne un an pour réaliser ses rêves… dès qu’elle saura en quoi ils consistent ! Une nouvelle vie dans laquelle il n’y a pas de place pour un homme. Seulement, MacGyver, son chat, en a décidé autrement !
Bien décidé à rompre la solitude de la jeune femme, il jette son dévolu sur l’un des voisins, David, boulanger, veuf depuis trois ans. Le malicieux félin va tout faire pour provoquer une rencontre…


Mon avis :
Le titre et la phrase d'accroche semblent parfaits pour démarrer une lecture divertissante et dynamique.


Lorsque nous rencontrons Jane, celle-ci vient juste de s'installer dans une nouvelle ville et donc un nouveau quartier où elle ne connaît personne. L'idée c'est qu'elle souhaite profiter de cette nouvelle vie pour découvrir ce qui se tapit dans un coin de son âme et qui voudrait bien se manifester : des rêves ! 

Alors la grande quête fil rouge du roman se situera autour de ce thème : apprendre à se connaître et à réaliser ses rêves. Habituellement les gens font ça de manière plutôt solitaire car personne ne peut savoir à votre place ce que vous souhaitez le plus au monde. 


Ça c'est pour la partie théorique.
En vrai, quand tu as un chat la partie pratique prend une toute autre allure, enfin surtout dans les livres car moi mes 4 chats à part me suivre et me coller tout en miaulant genre "je suis à l'agonie si tu ne remplis pas ma gamelle de croquettes je te dévore toute crue" ils n'ont pas fait passer beaucoup de messages. Ceci était un aparté bien sur.

Enfin tout ça pour dire que dans ce roman, le chat est le héros par excellence et son intelligence est à la hauteur de celle d'un humain. On ne prend pas assez le temps d'observer nos animaux mais je suis sur qu'on les verrait d'un œil différent. 

Jane a réussi à prêter l'attention que MacGyver (son chat) lui réclamait et même elle a compris ce qu'il était en train de faire. Sauf qu'elle n'a pas envie que qui que ce soit se mêle de sa vie. Bon ça c'était un peu avant qu'elle rencontre David et qu'ils se servent l'un de l'autre pour répondre à des demandes d'amis en quête de l'âme sœur pour chacun d'eux.

Autour d'eux il y a une foule de personnages tous très sympas et avec chacun une particularité ce qui permettra à l'ensemble du texte d'être accrocheur aussi.

Alors les péripéties vont s'enchaîner jusqu'à ce que Jane accède aux voeux de MacGyver.  

C'est un roman qui est drôle, dans lequel on peut s'identifier si on a tout un tas de voisins bienveillants (pas bienveichiants hein qu'on soit d'accord !) et si on est célibataire aussi. 

J'ai trouvé de la longueur au début mais c'est plutôt lié à mon manque de concentration qu'à autre chose car ensuite j'ai pris plaisir à lire ce récit qui m'a détendue, fait sourire et imaginer ce que ça pourrait donner avec mes cats. 


Jane est une jeune femme plutôt attachante et dynamique, elle n'a pas la caricature de la célibataire déprimée mais bien plutôt le profil de la trentenaire bien dans sa peau et qui veut profiter de la vie. J'ai donc aimé car être célibataire n'est pas une fatalité et cela n'empêche pas de voir la vie en rose.

Bref, une lecture à glisser pour un bon moment de détente sans prise de tête.



Quelques infos sur l'auteure : 

 Melinda Metz est auteur des romans pour adolescents et scénariste.

Elle est auteur de la série de romans Roswell High. La série télévisée "Roswell" (1999-2001) est inspirée de ses livres.

Elle a travaillé comme scénariste sur les séries "Roswell", "Missing: disparus sans laisser de trace", "Dead Zone" .

Melinda Metz vit à Manhattan.

jeudi 18 avril 2019

Via Crucis


Détails :
Auteur : Benoît Grelaud
Nombre de pages : 208
Edition : Sable Polaire
Genre : Thriller


Résumé :
Quatorze lycéens et étudiants se réveillent en pleine nature. Leur seul point commun est qu'ils viennent du XIVe arrondissement de Paris. A leur poignet, un chronomètre se met en marche à chaque mission qui leur est attribuée. Tous sont munis d'un sac rempli de matériel et d'une carte topographique leur indiquant les lieux de l'objectif. Peu à peu, le danger et la peur s'installent.


Mon avis :
Benoît Grelaud vous connaissez ?
En jeunesse oui c'est obligé ;)

En thriller, certainement moins. Avec Via Crucis il signe son premier roman adulte dans ce style. A voir si le changement est prometteur !

Dans ce livre, je n'ai d'abord pas spécialement prêté plus attention que ça à la couverture, je n'avais pas compris ce qui pouvait se cacher derrière.


Donc je suis partie dans ma lecture les yeux fermés ou presque. Car s'il est une chose à avouer c'est que je n'aime pas me faire peur et j'avais également l'appréhension que ce livre ne me plaise pas du tout, infos que j'ai transmis à Benoît lors de notre petit entretien au Printemps du livre de Montaigu.


Le voilà prévenu que bien qu'il me fasse confiance pour cette lecture, rien n'était gagné. 


14 jeunes qui se réveillent en pleine nature sans se connaître les uns les autres, waouhhhh. Pour avoir vu des films effrayants, déjà ça n'augurait rien de bon ça je le sentait.

Puis un garçon du groupe va prendre l'ascendant et motiver le groupe à avancer, de toute façon ils n'ont pas le choix alors autant essayer de remplir vite fait bien fait les missions. 


A partir de là, plus question de lâcher le moindre morceau de l'histoire, vous voulez savoir ? Lisez-le !

Non sérieusement je ne vous dirai rien de plus sur l'intrigue car de toute façon elle vous tiendra en haleine et ce serait vraiment dommage de casser l'effet. Les missions sont toutes de haute volée. Elles vont vous apporter votre dose autant pour votre culture générale que pour votre adrénaline. 

J'avais surtout peur que les pages soient remplies de sang et de violence gratuite. Alors certes on est bien loin du feel-good mais on est pas dans un roman pour faire un roman. Il y a bien une histoire et surtout toute une symbolique que l'on découvre au fur et à mesure du récit. La violence est présente mais elle illustre simplement le fond de l'histoire, le texte cherche à nous faire porter notre regard au-delà des scènes cadavériques.


Et puis la fin est telle que vous n'aurez qu'une seule idée en tête : à quand la suite ? que va t'il advenir des personnages ? quel symbole pourra t'on trouver ensuite ? la couverture annonce t'elle du mieux ? du pire ? etc ...


Comment vous expliquer, je ne peux pas dire que c'est un coup de coeur au sens littéral du terme car malgré tout je suis plutôt peace and love mais c'est de nouveau une très belle découverte littéraire. Benoît Grelaud sait se renouveler exactement comme j'aime, je ne l'attendais pas spécialement dans ce registre et le rendu est à son image : construit, très bien écrit, rien n'est laissé au hasard et on ressent toujours son amour pour la nature ! 


C'est d'ailleurs pour ça aussi que le livre ne m'a pas fait 24h, l'ensemble a une telle dynamique que les pages se tournent toutes seules. 

Évidemment je lirai la suite (car sur les réseaux Benoît Grelaud a dit qu'il était en train de l'écrire) car j'ai envie d'avoir les réponses à mes questions.


Quelques infos sur l'auteur : 


 Auteur vendéen né à Luçon, Benoît Grelaud édite en 2012 ( éditions Gründ ) son premier volume d'une série féerique (5 tomes) : "Le Maître des clés". Il s'y mêle habilement fantastique et poésie.

Après être passé par la case science-fiction en 2014 ("Métamorphose"), il revient en 2017 avec le premier tome d'une nouvelle série intitulée "Les Koboltz" (éditions Slalom/Place des éditeurs) . Liée aux mondes imaginaires, cette série invite le lecteur à partager, à travers le monde, les aventures rythmées de petits êtres dont la mission est de protéger la Nature.
Avis de Gérard Collard : "Une parfaite réussite à la française".

En 2017 sort également "P'tit gros" (éditions Fleurus). Le parcours de vie d'Axel, un jeune adolescent harcelé au collège en raison de son surpoids. Au travers de sa vie et de son carnet intime, on suit pendant huit ans sa construction vers le bonheur. Notamment grâce à sa petite amie et son grand frère.
Avis de Gérard Collard : "Absolument magnifique. Émouvant, captivant. Une petite merveille".

mardi 16 avril 2019

La danse du temps


Détails :
Auteur : Anne Tyler
Traductrice : Cyrielle Ayakatsikas
Nombre de pages :288
Edition :Phebus
Genre : Contemporain


Résumé :
Fille d’un père trop aimable et d’une mère très instable, la jeune Willa Drake a rapidement choisi l’ordre et la sécurité pour son existence de femme, d’épouse et de mère. Mariage, enfants, veuvage, remariage, le temps file à toute allure, et à soixante et un ans, la voilà qui mène une vie parfaitement inutile et ennuyeuse dans l’Arizona. Jusqu’au jour où on l’appelle : à Baltimore, sa belle-fille Denise a reçu une balle dans le pied! Cependant Denise n’est pas sa belle-fille, mais une très ancienne petite amie de son fils ainé. Ce que Willa n’ose pas dire à son interlocutrice sur le moment. Mais qui va s’occuper de la petite Cheryl ? lui demande-t-on alors ? Willa n’hésite pas une seconde : la voilà qui devient grand-mère. Elle s’envole à l’autre bout du pays au secours de ces deux inconnues qui vont tout changer pour elle.


Mon avis :
Une visite en Amérique ça vous tente ?
Alors ce roman pourrait vous plaire. 


Anne Tyler nous emmène à la rencontre de Willa Drake, d'abord enfant puis jeune femme. Nous la suivons dans une vie qui ressemble à beaucoup d'autres, si ce n'est que nous sommes en Amérique et donc j'ai appris des informations sur la culture américaine que ce soit en Arizona mais surtout à Baltimore.



Willa va vivre ce que nombre de femmes vivent au cours de leurs existences et en soi cela paraît un peu ennuyeux car il ne se passe pas d'actions mémorables.

Jusqu'au jour où Willa est appelée à aller s'occuper d'une petite fille qu'elle ne connaît pas. 


En route donc pour Baltimore à la rencontre de l'ancienne petite amie de son fils et de la fille de celle-ci (il faudra attendre la toute fin du récit pour savoir si Sean est le père ou non de la petite Cheryl).


J'avais hâte de découvrir ce roman car il me paraissait plutôt très intéressant et l'auteure a une belle renommée.


Alors, certes l'écriture est vraiment très belle, aucune remarque à faire car tout est bien tourné, les chapitres sont plutôt courts dans l'ensemble donc on conserve quand même un peu de rythme. Les personnages sont bien décrits et celui de Willa est assez fouillé.

MAIS je me suis ennuyée. 


J'attendais des rebondissements, des scènes dignes des grandes épopées américaines, un peu à l'image des séries peut-être ou en tout cas grandiose et ça n'a pas du tout été le cas. J'avais envie de bousculer Willa tellement sa vie ne lui ressemblait pas. Elle aurait pu faire 1000 choses bien plus passionnantes mais en fait elle a voulu rester dans sa zone de confort. Je ne peux pas lui en vouloir, ce n'est pas simple de vouloir changer de vie mais comme malheureusement elle en a eu l'opportunité je pensais que l'élément déclencheur allait se situer à cet instant. Ses enfants lui manquent c'est certain mais chacun reste dans son coin, je crois que j'attendais des disputes, des réconciliations, des questions, des réponses etc...

C'est, en fait, un roman fleuve dans toute sa splendeur. Il se lit bien mais j'ai mis du temps car n'ayant pas d'action originale pour me prendre totalement au jeu j'avais tendance à en lire quelques pages et changer de lecture. 

Evidemment il ne s'agit que de mon ressenti et je ne connaissais pas l'auteure avant DONC il faut que j'en tente un autre pour voir mais je ne garderai pas un souvenir mémorable de cette lecture je pense.

J'aime les histoires où les femmes ont une place à prendre, à défendre et à valoriser mais en fait ici j'ai eu la sensation que nous étions loin de cela et c'est surement pour cette raison que j'ai eu un peu de mal.

Si vous tentez cette lecture, je serai curieuse d'avoir votre avis !

mercredi 10 avril 2019

Inventer les couleurs


Détails :
Auteur :Gilles Paris
Illustratrice : Aline Zalko
Nombre de pages :51
Edition :Gallimard - collection Giboulées
Genre : Jeunesse

Résumé :

Hyppolite vit avec son papa à Longjumeau. La vie pourrait être grise, avec un papa qui s'échine entre les quatre murs d'une usine, et l'école où Hyppolite fait l'apprentissage d'une vie avec ses copains Gégé et Fatou. Seulement voilà Hyppolite dessine et les couleurs transfigurent tous ceux qui l'approchent.
Et si un enfant pouvait faire grandir les adultes autour de lui ?


Mon avis :




Hyppolite est un petit garçon tout plein d'énergie. Il vit avec son papa et essaie de lui rendre la vie la plus facile possible. Pas évident car ce n'est pas le rôle premier d'un enfant. Alors Hippolite a trouvé un secret pour y arriver sans trop de difficulté mais vous le découvrirez en lisant ce livre !

C'est un livre rempli de mille couleurs, il est le reflet de ce qui se passe dans la tête et le corps de nombreux enfants. 




J'ai découvert Gilles Paris à la lecture de ses romans plutôt adultes mais qui toujours mettent l'enfant au centre.


Lorsque j'ai su qu'il avait écrit un livre pour la jeunesse j'ai sauté dessus.

Littéralement car si l'auteur excelle en prose adulte, je n'imaginais pas qu'il en soit autrement en jeunesse. Il émane une telle douceur, une telle tendresse de cet ouvrage mais aussi de son auteur que je ne peux que vous conseiller de découvrir son univers.


En plus, les dessins sont absolument magnifiques et donnent toute sa dimension à l'histoire d'Hippolite. C'est un petit garçon courageux qui a bien compris que le monde des adultes ce n'est pas un monde de rigolos... Qu'il faut parfois user de patience pour y remettre quelques touches de couleurs. 

 Mais les enfants, c'est bien connu, ont plus d'un tour dans leur sac. J'ai particulièrement aimé une des phrases du récit qui dit :

 "Inventer les couleurs là où elles n'existent pas. Promis, je t'apprendrai, papa. Ca prendra du temps, je le sais. Mais, foi d'Hippo, toi aussi tu sauras le faire".


 Gilles Paris c'est ça...

C'est un concentré d'émotions à chaque ouvrage parce que la plume est belle, parce que le thème est fort, parce que l'illustratrice a fait un remarquable travail pour ce livre-ci notamment, parce que rien n'est oublié. Tout est dit sans avoir besoin de broder pendant des centaines de pages.



Testez et vous verrez que je mens pas, Hippo montre simplement que ce qui compte dans la vie ce n'est pas le nombre d'objets que vous accumulerez mais c'est la qualité des couleurs que vous choisirez pour votre ciel !


J'aime ses livres.

Voilà je crois que je n'ai rien de plus à ajouter hormis le fait que je suis ravie que Gilles Paris propose un ouvrage jeunesse pour pouvoir à mon tour transmettre la palette à ma fille. Je crois déjà savoir ce qu'elle choisira comme nuance. ;)

mardi 9 avril 2019

L'ivresse des libellules




Détails :
Auteur : Laure Manel
Nombre de pages : 378
Edition : Michel Lafon
Genre : Contemporain


Résumé :
Quatre couples d'amis dans la quarantaine décident de s'octroyer des vacances sans enfants dans une villa de rêve.
Mais l'ambiance qui se voulait insouciante et idyllique ne tarde pas à se charger d'électricité. La faute aux caractères (et petites névroses) de chacun, aux modes de vie différents, à l'usure et la routine qui guettent les amoureux quand s'invite le quotidien, et à des parents qui ont oublié ce qu'était leur vie lorsqu'ils ne l'étaient pas encore... Quand débarque une jeune et jolie célibataire, le groupe est plus que jamais au bord de l'implosion.






Mon avis :


Partir en vacances sans enfants, savourer les longues soirées d'été à refaire le monde entre potes, ne pas rouspéter, ne pas imaginer un programme spécial "jeunes", laisser de côté les responsabilités le temps de la pause estivale…
Programme alléchant ou programme angoissant pour certains.

En tout cas, c'est en Ardèche que Laure Manel nous propose de partir et suivre cette bande d'amis qui compte bien profiter de ces congés pour se reposer, faire la fête et buller au bord de la piscine. A cela près que si aucun grain de sable ne venait les embêter cela serait moins drôle.

Au début de ma lecture je pensais que les quatre couples étaient amis depuis de nombreuses années mais finalement ce n'est pas le cas. Les uns ont été remplacés par les autres et lorsque nous arrivons dans l'histoire, deux nouvelles personnes font leur apparition.

Au fur et à mesure que l'on tourne les pages on sent aussi la tension monter d'un cran. La première partie est une mise en appétit relativement calme mais elle permet de poser les personnages car étant donné le nombre il n'est pas toujours aisé de bien positionner tout le monde (mais ça c'est particulier à moi et mon défaut de ne pas retenir les prénoms).

Puis les rebondissements arrivent et remettent du piment dans les journées. La belle Valentine arrive pour passer le reste des vacances avec la grande équipe et assez facilement on imagine qu'elle sera le pivot central pour la deuxième partie. Finalement le grain de sable n'est pas si microscopique que ça …

La fin est plutôt rapide car les événements s'enchaînent et le rythme s'accélère presque d'un seul coup car tout le monde va être bousculé dans ses opinions, ses habitudes, ses croyances.

J'ai retrouvé l'écriture fluide et très agréable de Laure. J'ai beaucoup aimé les descriptions de l'environnement de nos vacanciers. J'ai eu peur en canoé, j'ai entendu le clapotis de l'eau, les plongeons, j'ai senti les odeurs de cuisine estivale.

Toutes ces sensations m'ont un peu quitté dans la deuxième partie pour laisser place aux rebondissements.

Ce n'est pas un roman où mes sensations ont été mises à rude épreuve et je ne crois pas que c'était l'objectif non plus. C'est une histoire qui est agréable, une scène de la vie qui met en avant l'amitié surtout. Rien d'exceptionnel en soi, c'est un livre tout doux qui raconte la vie en toute simplicité, le mélange des caractères, l'affirmation de soi, les choix de vie arrivé à la quarantaine etc !

C'est un livre qui est à mettre dans vos valises cet été pour vous détendre, passer un bon moment sans prise de tête et plutôt à sourire d'ailleurs, si vous vous reconnaissez dans les personnages et / ou si vous avez déjà vécu ce style de vacances.


 
Quelques infos sur l'auteure :






http://www.laure-manel-auteur.com/

vendredi 5 avril 2019

Une évidence


Détails :
Auteur :Agnès Martin Lugand
Nombre de pages :
Edition :Michel Lafon
Genre : Contemporain

Résumé :

Reine mène une vie heureuse qu’elle partage entre son fils de dix-sept ans et un métier passionnant.

Une vie parfaite si elle n’était construite sur un mensonge qui, révélé, pourrait bien faire voler son bonheur en éclats…

Faut-il se délivrer du passé pour écrire l’avenir ?

Mon avis :
Pour ne rien vous cacher je n'avais pas lu les deux derniers romans de Agnès Martin Lugand. Non pas par envie mais simplement parce que je sais que ce que je lirai me conviendra et donc c'est un peu comme si je gardais en réserve une prochaine lecture !
 
Et puis celui-ci me tentait beaucoup. La situation géographique du récit me donnait très envie, les remparts de St Malo, quoi de plus poétique ?
 
Donc j'ai décidé de suivre Reine pour un plus ou moins long voyage. Elle m'a emmené découvrir comment elle avait construit sa vie, comment elle a élevé toute seule son fils, comment elle a renoncé à certaines choses pour proposer à son fils une vie remplie d'amour et d'un beau chemin bien tracé.
 
Oui mais la vie ne serait pas la vie sans ses infiniment petits grains de sable qui savent si bien se disperser au moment le moins opportun.
 
Dès le début du récit nous savons que Reine est une femme forte, intelligente et sensée.
Ce que nous savons moins c'est sa capacité à ressentir les émotions, la gestion des éventuels imprévus et surtout la recrudescence de souvenirs qui vont se distiller dans son quotidien.
 
Et là, plus possible de faire machine arrière !

Aidée de Paul, son fidèle allié depuis de nombreuses années, Reine va vivre une période de sa vie hors du commun. Notre question en tant que lecteurs restera de savoir jusqu'où il est possible d'aller sans se perdre.

Lorsque l'on sait manier les mots, rien n'est impossible pour relater une histoire qui de simple tranche de vie devient une aventure singulière et originale.

Je dois dire que j'ai été surprise. Je ne doute pas un instant de la capacité de l'auteure à se renouveler mais plutôt que le thème en soi ne soit pas unique et donc qu'il faut arriver à captiver son lecteur réellement.

Et c'est ainsi que je me suis surprise à être tenue en haleine jusqu'à la fin du roman. Il n'est pas question de vous dire que les rebondissements sont hyper palpitants et nombreux mais ils sont savamment dosés et cohérents.

La fin s'accélère un peu plus vite et par-rapport à certaines longueurs du début j'aurai voulu que l'effet soit inversé, que les personnages gagnent encore en profondeur pour ne pas les lâcher si tôt mais l'ensemble conserve une belle facture et m'a donné envie de lire les précédents.

Une lecture qui détend, qui fait visiter St Malo d'une autre manière, qui amène à réfléchir sur nos décisions, nos choix, nos envies... Pour ceux qui connaissent bien les lieux dans St Malo je trouve que les descriptions sont très fidèles et j'ai pris plaisir à retrouver les endroits de cette ville que j'aime beaucoup.


Une lecture très agréable !



Quelques infos sur l'auteur : 



 Agnès Martin-Lugand est une romancière française.

Après 6 ans d'exercice en qualité de psychologue clinicienne dans la protection de l'enfance, elle s'est tournée vers l'écriture et a publié un premier roman, "Les gens heureux lisent et boivent du café", en auto-édition sur la plate-forme Kindle d'Amazon.com le 25 décembre 2012.

Elle a été abordée par Florian Lafani, responsable du développement numérique des Éditions Michel Lafon, avec une proposition d'entrer dans l'édition traditionnelle. Le roman une fois entré au catalogue de Michel Lafon, l'éditeur a vendu les droits de traduction en plusieurs langues, notamment en allemand, coréen, espagnol, italien, néerlandais, polonais, russe et turc.

Un deuxième roman, "Entre mes mains le bonheur se faufile", a été publié en juin 2014, et un troisième, "La vie est facile, ne t'inquiète pas", le 23 avril 2015, toujours chez Michel Lafon.

Son quatrième roman, "Désolée, je suis attendue" (2016) est suivi de "J'ai toujours cette musique dans la tête", en 2017. En mars 2018, est sorti "À la lumière du petit matin".

Avec plus de deux millions d'exemplaires vendus, elle a conquis le cœur des lecteurs en France comme à l'étranger.

son site : http://www.agnesmartinlugand.fr
page Facebook: https://www.facebook.com/agnes.martinlugand.auteur/ 
Source : Babelio / Livraddict

mardi 2 avril 2019

Et que nos âmes reviennent



Détails :
Auteur : Sabrina Philippe
Nombre de pages
Editions : Flammarion
Genre : Développement personnel / psychologie


Résumé :
Et si toutes nos rencontres avaient un sens caché? Même les plus malheureuses…
Et si nous avions plusieurs vies?
Et si nos rêves nous guidaient parfois sur les chemins de notre existence?
Et si la perte d’un être cher pouvait nous permettre de nous transformer?
Et si l’ombre et la lumière étaient indissociables, à l’intérieur de nous comme à l’extérieur?
Et si une nouvelle ère était en marche?
Et si l’espoir était au bout du chemin?






Mon avis :
Perturbant, vous avez dit perturbant ?

Ne pas connaître l'auteure d'un livre permet d'aborder un ouvrage avec un oeil neutre, sans jugement, sans idées reçues.

Je n'avais donc pas eu non plus la curiosité d'aller regarder les avis déjà parus sur ce livre. J'aurai pu car c'est finalement rare de ne pas tomber sur au moins une idée générale au travers des réseaux mais quand il s'agit de développement personnel j'aime laisser mes émotions agir d'abord.

Ainsi j'ouvre la première page. Et puis je tourne la deuxième, la troisième jusqu'à cette dernière page.

Et comment expliquer ce que j'ai pu ressentir… Une sorte d'apnée peut-être, un état presque hypnotisant en fait. Oui c'est ça, j'ai été envahie par cette histoire au point de mettre tout en doute.

Alors cette âme que je me trimballe depuis bientôt 34 ans, elle viendrait d'où ? est-ce que je dois comprendre un signe dans le choix de mon corps actuel, dans mes relations, dans mon travail, dans mes idées ????

En lisant ce livre c'est terrible car l'histoire racontée est dure et on ne souhaite à personne d'être aussi tourmenté mais la manière de mettre en situation et d'explorer les âmes est vraiment très intéressante.

J'ai été sceptique au début puisque je n'arrivais pas à faire le lien entre les chapitres. L'idée de savoir où l'auteure m'emmenait ne me lâchait pas. J'ai eu envie de stopper la lecture pour ne pas plonger trop loin dans le noir et paradoxalement je cherchais le message à recevoir. Très étrange finalement. 

Évidemment il faut relativiser les choses, toutes les âmes ne seraient pas identiques mais savoir que rien n'est hasard peut être est source de beaucoup de doutes.

Et puis vient la curiosité !

J'aime apprendre alors peut être que ce livre est aussi un très bon déclencheur pour se poser et réfléchir. Est ce que j'ai envie de creuser en profondeur ? Est ce que j'ai envie que cela influence mon monde ? Est ce que ça peut être vrai ce qui est écrit ?  Comment savoir  ?

Ce sont tout un tas de chemins qui peuvent être découverts au final.

L'histoire est très bien racontée et c'est ce qui participe grandement au fait qu'on soit attentif au récit. Après je n'ai pas été touchée énormément par l'héroïne car je la voyais un peu comme un "outil" dans la construction narrative. Elle est là pour nous montrer et démontrer ce qu'elle croit.

A vous de juger ensuite !