mardi 10 décembre 2019

Les trois femmes du consul


Détails :
Auteur : Jean-Christophe Rufin
Nombre de pages : 272
Edition : Flammarion
Genre : Contemporain 

Résumé :
À Maputo, capitale du Mozambique, aucun client n'ose s'aventurer à l'hôtel dos Camaroes, malgré son jardin luxuriant. C'est que le patron est un vieux Blanc au caractère impossible. Aussi quand on le retrouve mort un matin, flottant dans sa piscine, nul ne s'en émeut. Sauf Aurel Timescu, roumain d'origine, Consul adjoint à l'ambassade de France. Calamiteux diplomate, c'est un redoutable enquêteur quand il pressent une injustice. Trois femmes gravitent autour du défunt. C'est vers l'une d'entre elles que se dirigent arbitrairement les soupçons de la police. Pour démontrer son innocence, le Consul va devoir entrer dans la complexité de relations où se mêlent l'amour, la chair et l'intérêt. Avec sa méthode intuitive et ses tenues loufoques, Aurel va s'enfoncer plus loin que quiconque dans ces passions africaines. Jusqu'à débusquer le « gros coup ». Celui qui a coûté la vie au vieil hôtelier. Et qui nous plonge dans un des plus grands drames écologiques de la planète.

Mon avis :

Mon avis de dimanche dernier dans le Courrier de l'Ouest portait sur un roman de Jean-Christophe Rufin, un roman parfait pour se détendre entre deux histoires plus lourdes par exemple !

Bonne lecture.





Quelques infos sur l'auteur : 


Jean-Christophe Rufin est voyageur, médecin, écrivain et diplomate français, membre de l'Académie française.

Jean-Christophe Rufin est ancien directeur d'Action contre la faim, il a été ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie jusqu'en 2010.

Comme médecin, il est l'un des pionniers du mouvement humanitaire Médecins sans frontières où il a été attiré par la personnalité de Bernard Kouchner et où il fréquentera Claude Malhuret.

Jean-Christophe Rufin a consacré plus de vingt ans de sa vie à travailler dans des ONG au Nicaragua, en Afghanistan, aux Philippines, au Rwanda et dans les Balkans. Cette expérience du terrain l'a conduit à examiner le rôle des ONG dans les situations de conflit, notamment dans son premier essai Le Piège humanitaire (1986),
un essai sur les enjeux politiques de l'action humanitaire et les paradoxes des mouvements "sans frontières" qui, en aidant les populations, font le jeu des dictateurs, et dans son troisième roman, Les Causes perdues (1999).

Ses romans d'aventures, historiques, politiques, sont de la veine des récits des grands reporters romanciers d'autrefois — Albert Londres, Joseph Kessel, Henry de Monfreid — et des visionnaires comme George Orwell et Ray Bradbury.

"J'ai été déformé dans le sens du visuel. (...) Comme le disait Kundera, il y a deux sortes d'écrivains : l'écrivain musicien et l'écrivain peintre. Moi je suis peintre. (...) Quand on écrit, soit on écoute, soit on voit. On ne peut pas faire les deux en même temps."

En 2001, Jean-Christophe Rufin obtient le Prix Goncourt avec "Rouge Brésil" après avoir obtenu le Prix Interallié, en 1999, pour "Asmara et les causes perdues" et le prix Goncourt du premier roman et le prix Méditerranée pour "L'Abyssin" en 1997.

Jean-Christophe Rufin est élu à l'Académie française le 19 juin 2008 par 14 voix, contre 12 à l'écrivain et producteur Olivier Germain-Thomas, deux bulletins blancs, une croix, au fauteuil de l'écrivain Henri Troyat.

En 2010, il reçoit la Plume d'Or de la Société des Auteurs Savoyards, présidée par Michel Germain, pour l'ensemble de son œuvre.

"Immortelle Randonnée : Compostelle malgré moi" reçoit le Prix Nomad's en 2013 et "Check-point", le Prix Grand Témoin en 2015.

Pour son roman paru en 2019, "Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla" il déclare s'être inspiré d'un épisode de sa vie. En effet, il s'est marié trois fois avec la même épouse

mardi 3 décembre 2019

Paroles d'un paysan


Détails :
Auteure : Catherine Ecole-Boivin
Nombre de pages : 144
Edition : Albin Michel
Genre : Témoignage / hommage 


Résumé :
« Je suis un paysan du mot pays. Parce que j’ai refusé les engrais et les pesticides pour ma terre, longtemps on a dit de moi que j’étais un arriéré. Je l’ai nourrie de fumier et de varech. Je ne veux pas tuer ma terre vois-tu. Tuer la terre, c’est selon moi, tuer l’humain. » Paul Bedel
Cet ouvrage, conçu par Catherine École-Boivin avec Paul Bedel avant qu’il ne nous quitte en septembre 2018, est un hommage au paysan poète de la presqu’île de la Hague en Cap-Cotentin, révélé par un documentaire cinéma qui l’avait fait connaître dans la France entière : Paul dans sa vie.
Ce livre inédit est un recueil de ses pensées, illustré de photographies et de pages manuscrites de ses carnets, pour la première fois révélées. Les paroles de sagesse que Paul Bedel nous laisse en héritage.

Mon avis :

Lorsque j'ai rencontré Catherine (j'en profite d'ailleurs pour remercier à nouveau Laetitia pour cette rencontre à Montaigu en 2016), je ne me doutais pas du tout que je garderai et développerai ce lien particulier avec elle.

Je lis à peu près de tout mais assez peu de biographies en fait. Paul Bedel m'était donc encore inconnu. Puis j'ai d'abord découvert le style d'écriture de Catherine, j'ai appris à la connaître et je me suis laissée tentée.

Paul Bedel est un homme qui était au service de la nature, il ne faisait qu'un avec elle. Forcément quand on vit loin de la nature où que celle-ci impacte relativement peu dans notre quotidien, finalement on ne s'y intéresse pas. Pourtant elle est source de nombreux apprentissages. 

Je suis loin d'être une experte, mais en lisant la vie de Paul Bedel, ses conseils, ses pensées, l'idée fait du chemin dans mon esprit.

Je n'ai pas encore tout lu sur cet homme mais lorsque j'ai su qu'un livre hommage, car malheureusement Paul Bedel n'est plus là pour transmettre de vive voix, j'avais hâte de le découvrir. C'était une formidable occasion de le découvrir et de compléter ce que je savait déjà. 

Ce livre est vraiment un très bel objet autant par son contenant que par son contenu. Il est respectueux de l'Homme, il est riche d'enseignements. Les idées notées dans cet ouvrage sont parfois développées mais elles laissent aussi la suggestion d'aller vers les autres livres.

J'ai choisi de le présenter dans mon article hebdomadaire parce qu'il est un livre fait par l'Humain pour l'Humain. Il donne une autre vision de ce qui se passe autour de nous et de ce que pourrait être l'avenir si chaque petite pierre que nous sommes voulait construire un joli mur respirant et durable.

Je n'ai pas trouvé de points négatifs à soulever car il n'y en a pas. Il est accessible à tous même aux enfants. Les photos sont un excellent support pour amener la discussion et toute la famille peut en profiter.

Je vous laisse découvrir mon article et surtout le livre si vous en avez envie mais sachez que vous ne le regretterez pas !




Quelques infos sur l'auteure : 

(source : Albin Michel)

Catherine Ecole-Boivin est née dans la Hague et habite depuis presque 20 ans en Loire Atlantique. Biographe et romancière, elle prépare en 2018 un doctorat en sciences humaines à l’université de Nantes. Elle est également professeure à Saint Nazaire.

samedi 30 novembre 2019

Son espionne royale, tome 2 : et le mystère Bavarois


Détails :
Auteur : Rhys Bowen
Traductrice : Blandine Longre

Nombre de pages :368
Edition : Robert Laffont / La bête noire
Genre : Contemporain


Résumé :
Sa deuxième mission royale : baby-sitter d'une princesse bavaroise.
Londres, 1932.
La reine a confié à Georgie une nouvelle mission délicate : elle doit héberger la princesse Hanneflore de Bavière et jouer les entremetteuses entre elle et le prince de Galles dans l'espoir que ce dernier se détourne enfin de son amante américaine.
Mais entre la propension d'Hanni à séduire tout ce qui porte une moustache, son langage de charretier et sa fâcheuse tendance au vol à l'étalage, Georgie a déjà fort à faire. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la princesse bavaroise se retrouve mêlée à un meurtre... Pour éviter un scandale diplomatique, Georgie va devoir remettre sa casquette de détective amateur et se résoudre à démasquer le véritable coupable.


Mon avis :
Je fais les choses un peu à l'envers car je vous parle d'un tome 2 avant d'avoir parlé du tome 1 mais ce n'est pas grave.


Dans le premier volume de la série "Son espionne royale", nous faisons connaissance avec Georgie. Elle est membre de la famille royale mais pas assez pour être riche et n'avoir pas besoin de réfléchir à subvenir à ses besoins.


Elle a donc décidé de prendre de l'autonomie et de la distance avec son demi-frère pour mener sa vie comme elle l'entend. C'est très moderne comme décision puisque nous sommes en Angleterre dans les années 1930.

Ce que Georgie n'avait pas anticipé était que la Reine en personne ait besoin d'elle et lui confie des missions. 
Sa première mission ayant été plutôt réussie voilà que sa majesté lui en confie une deuxième : garder une princesse bavaroise.


Pas facile de bien mener sa mission quand l'imprévu s'en mêle et que des morts se produisent. Georgie va donc une nouvelle fois faire preuve de malice et d'ingéniosité pour résoudre un nouveau mystère et sauver la diplomatie anglaise.


J'ai trouvé que ce tome 2 était tout à fait dans la lignée du premier. L'auteure a pris le temps de nous poser le décor, les personnages qu'on connaît sont bien présents, chacun dans leur rôle et les nouveaux personnages sont bien présentés.


Mon aspect un peu plus critique se situe dans le rythme du livre, j'aurai adoré un peu plus de rebondissements et une fin moins prévisible MAIS j'ai passé un très bon moment de lecture car j'ai eu en tête très rapidement les scènes et je me suis attachée à Georgie qui est débrouillarde et très moderne dans cette société londonienne très marquée par les protocoles et les mœurs anciens.

Un livre qu'il est bon de lire pour se détendre et ne plus penser au quotidien pendant quelques heures, un petit voyage dans le temps et dans l'espace agrémenté d'une dose de péripéties parfois cocasses mais assez plaisantes à lire.

Quelques infos sur l'auteure :



Pseudo utilisé pour l'écriture de romans policiers par Janet Quin-Harkin qui se fait connaître par ses romans d'amour et romances, ayant reçu plusieurs prix (Prix Agatha en 2001, 2011 et 2017; Prix Lefty en 2018, Prix Anthony en 2004).
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Janet_Quin-Harkin

mercredi 27 novembre 2019

L'embarras du choix





Détails :
Auteure : Laure Manel

Nombre de pages : 365
Edition : Michel Lafon
Genre : Contemporain


Résumé :

Quelle a été votre dernière décision ? Quels ont été vos choix de vie importants ? Nous sommes toutes et tous confrontés à l’embarras du choix ! Ce livre vous plongera directement dans le mariage d’Emma et de Julien. Elle doit dire OUI… bien sûr, puisque toute l’assemblée est suspendue à ses lèvres. Sauf que… un malheureux contretemps va emmener Emma dans un film intérieur dont elle est l’héroïne, et qui va lui faire vivre un hypothétique avenir, complètement irréel et fantasmé… Cette incursion dans son imaginaire lui apportera-t'elle la réponse à la question que le prêtre vient de lui poser ?


Mon avis :
Je relis assez rarement mes livres car j'en ai tellement à découvrir que je n'ai tout simplement pas le temps. Mais parfois la curiosité est plus forte que la raison.

Lorsque Laure Manel a commencé à publier ses ouvrages, je l'ai découverte avec Histoire d'@. Puis est venu s'ajouter "L'embarras du choix". J'avais donc fait une petite chronique sur cette lecture que vous pouvez retrouver par là : avis sur "L'embarras du choix".

J'étais donc très tentée de découvrir ce qui avait été modifié, ajouté et / ou supprimé dans cette publication par Michel Lafon.

Pour ne rien cacher j'avais un peu oublié ma lecture détaillée mais il me restait une douce impression concernant cet ouvrage.

J'ai retrouvé Emma comme si je retrouvais une ancienne connaissance et en fait c'est très agréable de savoir qu'on connait l'histoire. Et puis pour ma part, comme je n'avais plus la fin en tête j'étais ravie de retrouver la nouveauté d'une chute surprenante.

Emma doit faire le plus grand choix de sa vie : dire oui ou non à son futur mari. Mais avant de basculer elle va avoir un flash-next. Une plongée dans un avenir plus ou moins proche qui va lui ouvrir les yeux sur l'impact de sa décision lors de son passage à l'église. Rien ne lui est épargné dans ses visions.

Elle va énormément se remettre en question pour toutes ses idées et sa capacité à rebondir est assez remarquable. Il n'y a pas que la passion dans son esprit, elle arrive à laisser la raison prendre le dessus et lui montrer la voie.

Les invités présents au mariage vont tous apporter leur grain de sel entre les chapitres et c'est ce qui fait que chacun s'y retrouve. La scène est d'ailleurs assez drôle quand on y réfléchit. Tous ces gens assis sur un banc à attendre que trois petites lettres sortent de la bouche de la mariée et qui laissent leur cerveau divaguer à droite et à gauche… une belle représentation de tout ce qui se passe dans la vie quotidienne en fait !

J'ai beaucoup aimé retrouver Emma mais après cette deuxième lecture je me suis dit que les 3 possibilités allaient finalement dans le même sens. Alors en sortant du livre on peut continuer les films et se laisser prendre au jeu d'autres scénarios.

Reste à savoir si la décision aurait été la même !

En tout cas, la scène finale est assez atypique et mérite le détour !

Je confirme qu'il s'agit d'un bon moment de lecture et ça fait plaisir !
 

mardi 19 novembre 2019

Les gardiennes du silence




Détails :
Auteur : Sophie Endelys

Nombre de pages : 400
Edition : Les Presses de la Cité
Genre : Contmporain


Résumé :


Une île, deux monastères, trois meurtres, quatre siècles d'Ordre occulte... de l'invention de l'imprimerie au transhumanisme. Chloé, une jeune femme ordinaire, archiviste, va affronter les nouveaux adorateurs de la science... Un très savoureux, et original, polar ésotérique.
Chloé, archiviste bibliographe, a l'obsession des livres. La découverte d'un vieux manuscrit pratiquement illisible, dans la maison de vacances de ses parents à Fécamp, est pour elle une énigme irrésistible qui lui offre l'échappatoire dont elle rêvait. Chaque mot déchiffré conduit à une rencontre. L'enquête la mène sur une île européenne de la mer du Nord. Celle où vécut son père jusqu'à ses vingt ans, celle où sa tante est morte noyée. Elle va y découvrir un monastère perdu dans la lande. La clôture y est définitive et absolue. Qui sont ces ombres que l'on aperçoit de loin ? À quelle cause ont-elles consacré leur vie ? Sont-elles libres, prisonnières ? S'agit-il d'une secte ? Leur seul contact avec l'extérieur est ce chant troublant, un choral à bouche fermée qui vole dans le vent.
Mais Chloé n'est pas la seule à s'intéresser à ces vieilles pierres, à ces ombres vêtues de noir.
Pourquoi une entreprise internationale high-tech spécialisée dans le solutionnisme génétique s'intéresse-t-elle à ce vieux monastère ? Quel lien entre ces ombres muettes et la société post-humaine que cette entreprise défend. Pourquoi ces nouveaux adorateurs de la science fonctionnent-ils comme une société secrète, un ordre occulte ?
Quand Chloé prend conscience du secret enfoui dans le monastère, son destin bascule. Il est déjà trop tard...


Mon avis :

Certains livres ont un fort pouvoir attractif dès la couverture. C'est le cas pour ce roman de Sophie Endelys. Les couleurs choisies et la mise en scène autour d'une femme rendent l'objet "livre" très beau !

Puis vient le temps de rentrer dans l'histoire.
Quasiment dès les premières pages les faits se posent. Chloé, une jeune femme mariée à un homme qui n'inspire pas du tout confiance, va devoir fuir sa maison.

Elle va trouver refuge sur une île qu'elle connait bien pour y avoir vécu et parce qu'il reste sur l'île des traces familiales, notamment un manuscrit ancien où plusieurs types d'encre apparaissent et semble vouloir révéler des secrets.

Il n'en faut pas plus à Chloé pour partir en quête de réponses.
En tant que lecteur nous avons accès à certains éléments avant Chloé et cela permet d'anticiper.

La découverte de ce groupe de femmes condamnées au silence mais avec mission de conserver tous les livres du monde pourrait avoir ouvert la porte d'un monde parallèle. Chloé va nous emmener découvrir ce qui se trame dans ce monastère découvert sur l'île.

C'est un récit qui m'a attirée parce que j'aime le livre pour la richesse qu'il m'apporte et l'univers autour me plaît. J'aime beaucoup aussi les histoires mêlant l'ancien au nouveau, la recherche autour d'un fait historique m'intéresse.

Mais avec ce livre j'ai eu quelques déconvenues.

Je pense n'avoir pas été assez concentrée pour comprendre tous les éléments facilement. Peut-être que trop d'éléments se sont bousculés à un moment donné et m'ont fait perdre le fil aussi. J'avais la sensation de passer d'un rebondissement à un autre sans avoir eu le temps de digérer celui d'avant, assez perturbant en fait.

C'est une lecture pour laquelle je suis allée jusqu'à la fin car l'écriture en elle-même est très agréable. Simplement j'ai mis du temps car je n'arrivais pas à me passionner pour Chloé. Elle m'a paru assez distante de toutes ses péripéties hormis lorsqu'elle évoque ses parents mais cela n'est pas assez présent pour donner de la profondeur à l'ensemble du livre.

En revanche, le thème autour des "Blanche" attise la curiosité et donne envie de savoir s'il pourrait exister une telle société secrète (bien sur sans les différents aspects négatifs ;) ).

Une lecture qui reste mitigée pour moi peut-être par un mauvais timing où une attente trop importante ! 



Quelques infos sur l'auteure :


(j'ai eu beau chercher je n'ai pas trouvé de visuel de l'auteure…)


Née à Paris, et installée actuellement en Normandie, Sophie Endelys a été juge au tribunal de grande instance de Paris et mène une carrière de magistrat tout en se consacrant à l'écriture.
Elle a publié trois romans, Du gypse, du plomb et une légère odeur de fraise (Fayard, 2003), Diététique et balle perdue (Plon, 2007) et La Brodeuse des ombres (Denoël, 2013). Elle a aussi raconté ce qu'est le quotidien d'un juge dans Salle des pas perdus (Plon, 2012).


mardi 12 novembre 2019

Le Roman des Goscinny




Détails :
Auteure : Catel

Nombre de pages : 344
Edition : Grasset
Genre : Document / Roman graphique


Résumé :



Raconter René Goscinny en bande dessinée. Et lui donner la parole, au fond, pour la première fois. Tel est le projet de cet album exceptionnel. Un événement artistique. Et un livre de tendre amitié.
Catel, célèbre dessinatrice, travaille depuis quatre ans, avec l’appui et l’amitié d’Anne Goscinny, à ce « Roman des Goscinny » - un roman graphique où tout est vrai. 320 pages magnifiques, en trichromie, où Catel nous raconte la vie de René Goscinny. Sa naissance, dans le Paris des années 20, au cœur d’une famille juive, exilée de Pologne et d’Ukraine. Son père, chimiste, fils de rabbin. Sa mère, née en Ukraine, ayant fuit les progroms. Son grand-père, imprimeur de journaux yiddish. Son grand-frère moqueur, Claude. L’enfance en Argentine, bientôt. Et les passions de René : le dessin, le rire, puis l’écriture.
Catel nous emmène dans un voyage familial marqué par l’histoire, entre l’Amérique et l'Europe. Tandis que le jeune René cherche sa voie, lui le « paresseux contrarié », une partie de la famille meurt dans les camps d’extermination. René part à New York, frappe à toutes les portes, dessine et vit dans la pauvreté avec sa mère. A Bruxelles puis à Paris, il trouvera peu à peu sa vocation : non pas dessiner, mais écrire, scénario, sketchs, histoires. Goscinny crée, avec Uderzo, le personnage d’Astérix, qui devient très vite célèbre dans le monde entier ; mais aussi le Petit Nicolas avec Sempé. Et il est le grand scénariste de Lucky Luke et de Iznogoud.
C’est aux portes du « célèbre village gaulois » que s’arrête le premier tome du « Roman des Goscinny » : alternant avec force et tendresse des épisodes de la vie de « René » ; et ceux racontés par sa fille Anne à son amie – donnant une vérité, une drôlerie et une émotion à ce projet fondateur.




Mon avis :


Depuis très longtemps j'aime ce que Catel propose dans son oeuvre. La série "Marion" a été le point de départ pour moi et depuis je guette les parutions.

Et puis un jour j'ai découvert par le biais des romans jeunesse "Le monde de Lucrèce" que Catel et Anne Goscinny (dont seul le nom de son papa me parlait pour être honnête) était liées d'amitié.

De fil en aiguille, en continuant de suivre ces deux femmes sur les réseaux, je me suis attachée et j'ai été ravie de découvrir ce travail en commun autour d'un homme célèbre : René Goscinny.

Après avoir lu cet ouvrage force est de constater que seuls les personnages de Goscinny m'étaient familiers. Je ne savais rien de cet homme. Et pourtant quelle richesse il avait dans ses bagages !

Un homme qui a traversé les époques, les conflits sans jamais se décourager. Une belle preuve que dans la vie tout est possible.

J'ai beaucoup aimé ce roman graphique car j'ai découvert une histoire hors du commun avec tout ce qu'elle comporte d'émotions. J'ai trouvé que l'alternance entre les chapitres sur René Goscinny et ceux où Anne Goscinny intervient était très intéressante et donnait un fil conducteur dynamique au livre. Et puis sans jamais se départir d'humour, les messages délivrés par René Goscinny ne sont finalement pas si "légers" qu'il n'y paraît.

Une très belle collaboration entre Catel, Anne Goscinny et d'une certaine manière René Goscinny car nous trouvons dans l'ouvrage des archives personnelles apportant une symbolique encore plus forte à l'ensemble.

J'ai donc choisi ce livre pour mon article du dimanche 10 novembre, que vous pouvez trouver juste ci-dessous :

                         

 A tous les amoureux (mais pas que) de Astérix, du Petit Nicolas et autres héros bien connus, n'hésitez pas à un instant à lire / offrir / partager ce livre !






mercredi 6 novembre 2019

Raconte-moi ma vie




Détails :
Auteur : Sophie Rigal  -Goulard

Nombre de pages : 160
Edition : Rageot
Genre : Jeunesse


Résumé :



Renversée par une voiture à la sortie du collège, Enola se réveille dans une clinique... avec une amnésie post-traumatique. Elle tente de retrouver la mémoire grâce aux témoignages de ses parents et aux paroles rassurantes de ses meilleurs amis Garance et Devon. Mais cette histoire officielle colle-t-elle avec sa personnalité ? Quand elle découvre par hasard qu'elle prenait des cours de krav-magma sous une fausse identité, elle doute puis prend peur...


Mon avis :

Je découvre l'auteure Sophie Rigal-Goulard avec ce roman jeunesse. La couverture de prime abord donne cette impression de flou. Flou qui se concrétise par le résumé de l'éditeur puisqu'il est question de perte de mémoire.

En effet nous entrons dans l'histoire en découvrant Enola. C'est une jeune ado qui vient de se faire renverser par une voiture et que nous retrouvons à son réveil. Réveil difficile puisqu'elle a perdu la mémoire.

Il lui faut alors essayer de tout reconstruire. Elle va avoir besoin de l'aide de ses parents, de son amie Garance et de ce jeune homme qui a demandé des nouvelles tous les jours pendant son absence. Enola sent qu'il est spécial car elle ne ressent pas les mêmes émotions en sa présence que lorsqu'elle est avec sa meilleure amie Garance.

Ce cheminement autour de sa vie va se poursuivre pendant sa convalescence et Enola est une jeune fille brillante alors quand les doutes vont s'immiscer en elle, ils ne la lâcheront plus. Elle veut savoir qui elle est, quelle est son histoire et pourquoi certaines questions restent sans réponse. Comme c'est une combattante elle ne restera pas inactive et c'est ce qui fait sa force.

C'est tout le parcours d'Enola que nous suivons dans ce roman.
Le suspens qui monte crescendo vers le final auquel je ne m'attendais pas m'a été très agréable.

L'histoire d'Enola est originale et le récit est vraiment bien travaillé. En le relisant je me suis aperçu des endroits où j'aurai pu avoir un doute sur la fin mais en aucun cas je n'avais vu venir l'issue finale.

Je conseille ce roman jeunesse pour son thème que je qualifierai "d'anticipation mais pour combien de temps ?", pour les valeurs transmises autour de l'amitié, de la famille et pour son écriture riche et constructive.

A mettre entre toutes les mains à partir de 11 ans. 



Quelques infos sur l'auteure :




Je suis  née en 67 dans le 67…Marquée par ces deux chiffres, je décide de suivre leur logique jusqu’au bout et je pars habiter dans le 13 ( 6 plus 7 faut-il le rappeler ?)
Entre temps, je passe un bac scientifique et après un DEUG d’économie, je me marie et deviens institutrice.
Après la naissance de mes deux enfants, Thomas et Pauline, je me mets à écrire des histoires. En 2000, mon premier récit est publié dans un « Moi Je Lis », aux éditions Milan.
C’est pour moi le début d’une nouvelle aventure. En quelques années, plusieurs de mes récits verront le jour chez différents éditeurs comme OskarFlammarion, Rouge Safran, ou Casterman.
Aujourd'hui, je collabore essentiellement avec les éditions Rageot avec lesquelles j'ai écrit ma série "quatre soeurs" ou " dix jours sans écrans" et "quinze jours sans réseau", entre autres.
Je suis aujourd'hui une prof des écoles qui vient de fermer la porte de sa classe définitivement.
Je me consacre donc à plein temps à ma passion: écrire des histoires.
Pour  étonner, émouvoir, attendrir.
Pour faire réagir ou faire rêver.
Pour faire rire ou faire pleurer.
Un livre reste pour moi un voyage vers un ailleurs. C’est ce que je cherche à offrir à mes lecteurs.

http://www.sophie-rigal-goulard.fr/


lundi 4 novembre 2019

Féminin Mahler, histoire d'une naissance prématurée...




Détails :
Auteur : Anne Mahler

Nombre de pages : 272
Edition : Pour penser
Genre : autobiographie


Résumé :



L’histoire d’une naissance prématurée de 2 mois.
De tout ce qui va avec : les peurs, le choc, la bulle médicale, les ascenseurs émotionnels, les risques mais aussi les victoires.
« Tout s'est alors écroulé. J'ai compris l'utilité des paravents…
On venait de nous annoncer que tu allais sûrement mourir. »
Découvrez le pouvoir de la bienveillance à travers ce récit palpitant d’un bébé qui revient à la vie. Avec ses parents, vous plongez dans cette aventure où le temps prend toute son importance. La chronologie des doutes, de la culpabilité, de l’angoisse, de la souffrance, puis, du choix de la confiance et du lâcher prise…




Mon avis :

Certaines histoires sont magiques ! 
Quand Anne Mahler a commencé a évoquer son projet sur les réseaux, instinctivement j'ai été attirée.
Pourtant j'ai eu la chance d'avoir ma fille dans de très bonnes conditions, alors pourquoi l'histoire d'une petite fille née prématurément m'a touchée ?


Je pense que le talent de Anne Mahler y est pour beaucoup. J'ai donc suivi avec attention les publications des premières planches. La manière de raconter son histoire, les dessins finement réalisés et tous transmetteurs d'émotions font que l'attachement est de plus en plus important au fur et à mesure des jours.


Quand Anne a lancé son projet sur "ulule", je n'ai donc pas réfléchi une seconde à savoir si j'allais participer. C'était clair pour moi qu'il me fallait apporter ma petite contribution à cette aventure.


J'ai ainsi pu recevoir mon exemplaire avec une magnifique dédicace et surtout j'ai découvert toute l'histoire !






Un livre rempli de tout ce qui rend la vie si unique. Ce fil sur lequel on marche tout au long de sa vie avec parfois la sensation que l'on va tomber et puis finalement un regain d'équilibre nous remet en ligne.


Lorsque j'ai lu le livre (dévoré serait le terme plus adéquat), j'espérais qu'il serait connu et reconnu car il le mérite vraiment.
Et puis un jour Anne Mahler a évoqué la co-édition avec une maison d'édition.


Et puis un autre jour, elle a annoncé que cette maison d'édition c'était celle qui est située à Cholet, les éditions "Pour penser". Cholet, c'est ma ville !


Alors à mon niveau je ne pouvais agir beaucoup plus mais j'ai décidé de proposer un article dans ma chronique dominicale du Courrier de l'Ouest car je trouve que c'est important de soutenir tous les acteurs de la chaîne du livre et l'occasion était vraiment belle !


Voici donc la photo de mon article d'hier :







Quelques infos sur l'auteure :




Son blog :
http://annemahler.blogspot.com/