mardi 14 mai 2019

Aide-toi, le ciel t'aidera !

Il y a quelques semaines j'ai proposé aux membres de mon groupe des "Cholecteurs" de me transmettre une photo de leur choix.

Cette photo me servira de base pour écrire...exercice pas si simple mais que j'ai envie de tenter.

Pour mon premier texte sur cette "mission" j'ai plusieurs jets qui conviendraient. Et puis je me suis dit que finalement je devais proposer quelque chose de plus personnel pour démarrer bien qu'il ne faille pas tout prendre au premier degré bien sur ;)

J'ai donc choisi cette photo, ce sera mon point d'ancrage :





Ecrire
Cela me paraît tellement compliqué de sortir ce qu'il y a de tapi en moi.
Ecrire
Rien ne semble plus facile pourtant.
Pourtant la porte est bloquée, rien n'y fait, tout veut rester enfoui. C'est le chaos total à l'intérieur, il me reste à sonder cette âme si sombre par endroits. Elle seule sait ce qui l'a transformée. Elle est fermée et pour entrouvir la porte ce n'est pas une simple clé qu'il faudra. Poser les mots, à quoi ça servira si les autres te voient seulement comme une âme fragile ?
Mais ça veut dire quoi fragile ?
Ecrire.
Trouver le premier mot...et s'il ne venait jamais ? A quoi bon ?
A quoi bon vouloir faire renaître l'enfant. Pourquoi se réveillerait-elle ? Elle est si jolie bien endormie comme ça au fond, dans cet espace que plus personne ne peut atteindre.
Pourtant c'est elle qui porte la vie, c'est sa pureté, son innocence et sa douceur qui font l'humanité. La Terre, les Hommes l'ont abimée, mais saura t'elle s'en sortir ?
Surement puisque la vie renait toujours
Surement puisque tu es encore là.
Est-ce qu'un jour je verrai le chemin parcouru comme étant la vie ?
Mon âme n'est pas triste, malgré tout, elle ne l'est pas.
Elle garde juste en mémoire les leçons.
L'attachement et les émotions sont bannies même s'ils forcent le passage.
Elle est nulle en fait. Je devrais dire, exprimer, ressentir, pourquoi resterais-je au bord ?
Mais je persiste à y rester, à m'accrocher car c'est plus rassurant.
Ca ferait quoi si je lâchais ?
J'ai pas envie de forcer les choses, je laisse le crayon écrire, ce n'est pas moi, c'est mon cœur qui prend parfois le dessus. Jusqu'où ira t'il ? Sortira t'il vainqueur ?
La liberté est-elle au bout du parcours ? Ce sentiment d'avoir fait ce qu'il faut, d'avoir osé, puis-je me l'accorder ?
Tentée de dire oui.
Ecrire.
Pour toi qui est si fortement présente et qui continue de bousculer ma vie.
Suis-je en colère, ai-je envie que tu m'envahisses de la sorte ?
NON
J'avais rien demandé.
J'avais pas compris ce qui se tramait.
J'avais la plus grande trouille possible devant ce vide immense.
Je fais comment ?
J'en fais quoi de tous ces tourments ?
J'avance comment ?
Je les traîne jusqu'à quand ces boulets ?
Doivent-ils remonter à la surface pour ensuite être exilés ?
Je les contre mais rien n'y fait, je ne peux pas mentir à mon corps. Il sait !
C'est ça le plus terrible, de ne pas pouvoir agir dessus.
Y'a t'il plus fort que ma tête ?
Y'a t'il plus fort que ces satanés neurones qui ont fait grillé le cœur pour être tranquille et pouvoir agir plus facilement pour me mener la vie dure ?
Toujours et encore des questions.
Un jour, les doutes, les hésitations, la retenue s'envoleront ils ?
Je ne crois pas car intrinsèquement je suis faite pour ça, les idées toujours présentes font que mon cerveau tourne en boucle.
J'aime réfléchir à la vie, j'aime triturer les sens, les pensées, les paroles, les sentiments pour en sortir le meilleur. Puis ça mijote, et plus ça mijote plus je sais qu'un jour je me sentirai affranchie de tout ce qui m'habite pour avancer autrement. Mais pour l'instant j'ai juste envie de rager.
Je rage de ne pas savoir comment poser les mots, comment transmettre ce qui vit en moi sans que cela soit égoïste, j'ai envie de faire vibrer et de mettre en mots ce qui me traverse l'esprit à chaque instant.
Il me faudra voir demain si le jour sera propice ou bien la nuit.
La nuit c'est bien pour écrire, seul face à soi !
La nuit accorde ce temps possible pour les mots.
Le jour n'arrive que parce que nous traversons la solitude de la nuit.
Analyser, comprendre, penser, agir, décider.
Tout m'est arrivé la nuit sauf d'arriver à vaincre la timidité qui m'empêche d'aller vers les feuilles à carreaux pour les remplir de cet elixir qu'est l'imagination.
Et puis, à l'instant, je t'entends là-haut. Tu vis, tu chantes, tu espères. Alors je pose le crayon.
Il y a le temps, J'AI le temps, rien ne presse, je sais que lorsque je prendrai le crayon la saveur du premier mot sera de nouveau là.
Et puis prendre la plume c'est aussi permettre à l'enfant qui dort en moi de se réveiller et vivre.
Alors puisque je l'ai mal nourri depuis des années, voici enfin l'heure de lui murmurer "bonjour toi, me voici, je suis prête".
Si vous croisez cette petite fille, laissez-la murmurer encore un peu et parlez-lui avec douceur. Si la lumière s'allume trop vite, peut-être que tout peut disparaître…
Ecrire.

Violaine

Playlist pour ce texte : A new born Child de Sinead O'Connor





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