jeudi 6 septembre 2018

L'affaire Sparsholt




Détails :
Auteur : Alan Hollinghurst
Nombre de pages : 608
Editions : Albin Michel
Genre : contemporain


Résumé :
En octobre 1940, David Sparsholt fait son entrée à Oxford. Athlète et rameur acharné, il semble d’abord ignorer la fascination qu’il exerce sur les autres – en particulier sur le solitaire et romantique Evert Dax, fils d’un célèbre romancier. Tandis que le Blitz fait rage à Londres, l’université d’Oxford apparaît comme un lieu hors du temps où les attirances secrètes s’expriment à la faveur de l’obscurité. Autour de David, des liens se tissent qui vont marquer les décennies à venir.






Mon avis :


Avis à la page 100 : 

 Découvrir un nouvel auteur c'est grisant. Découvrir l'univers construit par celui-ci l'est d'autant plus. J'ai regardé un peu la construction de l'ouvrage avant de me lancer, 5 parties, plusieurs générations… Allons-y !
J'ai mis du temps à découvrir cet environnement britannique de Seconde guerre mondiale, pourtant j'aime cette époque mais je me suis perdue entre les personnages. J'ai donc pris le temps de noter et continuer ma lecture pour apprivoiser chacun et découvrir avec intérêt que l'auteur ne néglige aucun détail. J'ai envie de continuer la lecture pour évoluer avec chacun et peut-être prendre plus de plaisir à lire cet ouvrage. Mais je ne perds pas confiance car je sais qu'il faut du temps pour construire une histoire !



 Mon avis global : 

 A la lecture de la 4ème de couverture, ce livre me semblait très prometteur. Pour ceux qui ont lu "L'enfant de l'étranger" il est même mentionné que ce nouveau roman de Alan Hollinghurst le dépasse. La barre est donc très haute.

Nous voici donc plongés dans les années 40, au cœur de la Seconde Guerre Mondiale, à l'heure où chacun doit faire attention à ses arrières et surtout au couvre-feu. Aussi, lorsque nous pénétrons dans l'université où Peter, Evert, Charlie et Freddie vivent, l'obscurité prend le pas. Ces jeunes hommes vivent leurs années communes entre peinture, lecture, rencontres et questionnements sur l'avenir du monde et du leur également. L'auteur prend le temps de nous faire découvrir chacun. Parfois j'ai trouvé le temps un peu long mais l'arrivée d'un nouvel étudiant, David Sparsholt, va bousculer un peu le quotidien et donc ma lecture.

Ce nouveau personnage va à son insu faire changer un peu les codes de l'université, au moins le temps de son passage. Il amène ses acolytes à se redécouvrir en apportant un souffle de modernité dans l'université. Il sera également le fil rouge de cette oeuvre.

La première partie du livre semble déjà être à elle seule un roman, la richesse des mots, la densité des phrases et des descriptions font que l'univers est construit et je ne voyais pas ce que l'auteur pouvait apporter de plus.

Et puis se succèdent les autres parties, où en fait nous suivons les personnages du début du livre sur plusieurs générations ainsi que, notamment, le fils de David Sparsholt, Johnny. Il a une place prépondérante dans tout le reste de l'ouvrage et j'y ai donc trouvé un nouvel intérêt car son profil me plaisait beaucoup. La première partie m'avait semblée longue alors j'espérais que la suite allait me prouver que j'avais eu tort de m'inquiéter et que le passage à une autre génération allait m'apporter ce brin de nouveauté.

Dans les autres parties j'ai aimé suivre la vie de ces hommes, car dans le roman j'ai retenu assez peu de femmes finalement. Ils sont à la frontière entre deux générations et vont donc emmener avec eux la modernité, le changement des mœurs et autres affections pour l'art contemporain par exemple. Et puis ces autres parties sont l'atout majeur de ce livre car l'auteur nous glisse au passage des idées, ses idées et son analyse de la société à un temps donné.

L'ouvrage est dense, la crainte de ne pas réussir à lire et adhérer à l'ensemble était bien présente mais cette pseudo-inquiétude m'a aussi permis de réaliser que lire des romans de cette ampleur peut est source de plaisir. J'ai lu ce livre sur une semaine entière et je me suis donc habituée à la présence de Johnny, Freddie, Evert, Ivan.

Ce livre n'est pas un coup de cœur car il m'a manqué de rebondissements saisissants, je crois, pour maintenir mon attention tout au long des pages, mais il m'a permis de découvrir un univers méconnu de moi. Je ne serais sûrement pas allée vers ce livre toute seule, mais le lire dans le cadre des explorateurs a permis d'ouvrir ma zone de confort littéraire. Le texte est fourni et le message est plutôt fort. Aborder les changements de mœurs notamment au niveau de la sexualité est un pari parfois osé, mais tel qu'il est amené j'ai trouvé ça très percutant. L'auteur approfondit la psychologie de ces personnages comme il faut ; ainsi nous abordons des aspects de ceux-ci plus intimes, et les questions plus sensibles sont retranscrites naturellement. Cette manière d'écrire m'a beaucoup plu.

L'ensemble de ma lecture donne donc un moment plutôt agréable bien que parfois compliqué en terme de concentration. Mais en suivant comme il se doit les personnages, j'ai réussi à garder ma place d’observatrice de cet univers anglais, et à comprendre facilement où l'auteur voulait nous emmener. Une lecture qui reste donc globalement intéressante.


Quelques infos sur l'auteur :




Alan Hollinghurst a collaboré au prestigieux Times Literary Supplement.
Son premier roman, The Swimming Pool Library, publié en 1988, a connu un grand succès public et critique.
Couronné en 2004 par le Booker Prize, La Ligne de beauté est unanimement considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature anglaise contemporaine.

mercredi 5 septembre 2018

L'espionne qui aimait la cantine




Détails :
Auteur : Pamela Butchart
Nombre de pages : 206
Editions : Poulpe fictions
Genre : jeunesse


Résumé :
Isa et ses amis dont heureux lorsque leur maîtresse leur annonce l'arrivée d'Eileen, une nouvelle élève venue d'Angleterre. Sauf qu'Eileen, qui est censée parler français, ne répond à aucune de leurs questions, ne sourit jamais, les regarde bizarrement et... se ressert à la cantine!
C'est là qu'Isa comprend tout: la nouvelle est une espionne, qui cherche à découvrir leurs secrets.






Mon avis :
Isa c'est l'élève qui a tout compris pour passer du bon temps à l'école.
Elle va trouver une intrigue capable de lui faire passer des jours trépidants au sein de son école et surtout avec ses amis.



Dans ce deuxième volume de la série, l'intrigue s'appelle Eileen. Une nouvelle élève qui semble assez bizarre. Il n'en faut pas plus pour que Isa mène l'enquête. A travers celle-ci nous découvrirons des faces cachées de l'école (comment les instits peuvent aimer le hachis parmentier par exemple ;) )

Au fur et à mesure de l'histoire se succèdent des illustrations permettant aux jeunes lecteurs de bien comprendre et situer les actions, les personnages…

J'ai trouvé ce roman très bien. L'intrigue, en tant qu'adulte n'est pas originale en soi car on imagine aisément ce qui va se passer, mais les tournures de phrases, les éléments ne sont pas révélés si facilement et je pense donc que les jeunes lecteurs seront captivés par leur lecture. Et puis si on se laisse aller à retrouver notre esprit d'enfant, notre imagination prendra le dessus et ainsi nous aurons plaisir à suivre Isa et nous pourrions même lui glisser quelques idées supplémentaires !

L'ensemble de l'ouvrage est attrayant, la couverture est colorée et met en scène le personnage central de l'histoire sans donner trop de détail. L'association image / texte me semble très importante dans les ouvrages jeunesse destinés aux enfants qui découvrent doucement les romans plus gros.

Un bon moment de lecture !




Quelques infos sur l'auteur :


Pamela Butchart est auteure de livre pour enfant et professeure de philosophie.
 Elle a commencé à écrire en 2010 et Ne chatouille JAMAIS un tigre ! est son premier livre traduit en français.

lundi 3 septembre 2018

Une si brève arrière-saison




Détails :
Auteur : Charles Nemes
Nombre de pages : 221
Editions : Hervé Chopin
Genre : Contemporain


Résumé :
Jacques ne supporte plus la pâleur de son quotidien de jeune retraité. Seule sa nièce Adèle lui apporte un peu de lumière depuis qu'’il a décidé d'écrire sans y arriver et s'est mis en tête de séduire Christine Angot sans plus de succès.

Adèle a la fraîcheur de ses trente ans et les mêmes goûts musicaux que son rocker d'’Uncle Jack. Elle est « son héritière courage, sa revanche, sa réincarnation réussie ». Jusqu'au jour où elle accepte de prendre la place de concert d'une amie. Les Eagles of Death Metal jouent au Bataclan ce soir-là et elle ira pour voir.

L'existence d'’Adèle va sombrer alors que celle de Jacques retrouvera un sens. Un hymne à l'amour et à la vie… avec le cul à l'’envers. Il fallait la délicatesse et l'’humanité de Charles Nemes pour aborder un tel sujet.





Mon avis :


Avis de la page 100 :
Début un peu particulier à mon sens car il faut s'imprégner de la vie d'un sexagénaire en panne d'amour physique. Arrive un âge où le corps change et aspire à autre chose alors que le cerveau continue et cherche à vouloir plus. Jacques en est là de sa vie et lorsqu'il constate qu'il est entouré seulement de sa nièce, c'est toute une remise en question qui s'impose. Arrivée à la 100ème page, Adèle, la nièce de Jacques est plus présente et donc mon intérêt est relevé grâce à cette dernière. A voir pour la fin du roman si cela se confirme…


Mon avis global :
Charles Nemes nous propose un récit autour d'un homme, la soixantaine naissante, des problèmes sexuels qui sans être graves, probablement, lui prennent quand même beaucoup la tête, à défaut d'autre chose… Dans ce roman, Jacques, notre héros, est entouré de sa famille, mais sa nièce, Adèle, est la seule qui arrive à conserver un lien régulier avec Jacques.

Au début de ma lecture, j'ai eu peur. Peur que le récit se concentre autour du seul problème d'érection de Jacques. Non pas que ça soit inintéressant totalement mais surtout parce que je ne me sens pas du tout concernée. J’ai eu du mal à prendre ma place. Et puis passées les 100 premières pages, Adèle devient de plus en plus présente et j'ai repris confiance.

Les vies de Jacques et Adèle sembleraient banales et, quand on y pense, routinières, mais la routine est parfois la meilleure chose qui soit… sauf qu'un événement dramatique va mettre les convictions et autres certitudes en doute. Adèle va aller voir les Eagles of Death Metal le 13 novembre 2015… Au Bataclan. Jacques et Adèle vont faire basculer leurs vies dans des directions totalement nouvelles.

J'ai trouvé le début du livre presque bizarre car incapable de voir où l'auteur voulait m'emmener, j'ai eu du mal à me sentir en phase avec Jacques. L'écart générationnel surement y est pour beaucoup. A l'inverse, j'ai eu de la tendresse, de l'admiration pour Adèle, elle m'a semblée forte. La façon de repartir après le Bataclan, sa détermination m'ont permis de m'attacher un peu plus à elle.

Ce roman c'est l'histoire de la vie dans tout ce qu'elle a de plus normal, avec son lot de désillusions, d'obstacles, de difficultés. Et puis vient le temps de la résilience, selon ce qu'on est, ce qu'on peut et ce dont on a envie. Ce livre rappelle une nouvelle fois que tout tient seulement à un fil. Le fil qui nous fait agir parfois sans réfléchir, parfois selon nos convictions pour ensuite le regretter ou au contraire savourer le soulagement d'une décision dure à prendre.

Ce qui m'a permis d'en faire une lecture agréable tient dans l'écriture car elle est plutôt rythmée, dynamique et l'auteur va droit au but dans les pensées de ses héros. Et puis l'originalité et surtout le fait d'assumer ses pensées "non je ne voulais pas t'envoyer de message comme tout le monde" me font penser que le but de l'auteur n'était pas de s'apitoyer sur le sort de ces deux êtres en marge d'un schéma classique de famille. Je pense sincèrement que l'auteur a voulu transmettre l'idée de l'amour universel pour son prochain. Il m'a seulement manqué plus d'empathie pour Jacques pour en faire une lecture plus marquante.

Ce livre fait partie de la sélection que j'avais à découvrir pour "Les explorateurs de la rentrée littéraire" pour le site Lecteurs.com / Je remercie chaleureusement Dominique et Karine pour cette aventure qui m'a permis de sortir de ma zone de confort littéraire !





Quelques infos sur l'auteur :



Ami de longue date de la troupe du Splendid, il réalise avec eux un de ses premiers courts-métrages, Le Bol d'air en 1975. Il écrit son premier film, Les héros n'ont pas froid aux oreilles, en collaboration avec Gérard Jugnot. Le film obtient un joli succès, ce qui ne sera pas le cas pour les suivants, jusqu'à La Tour Montparnasse infernale en 2001, comédie interprétée par Eric et Ramzy. Il dirige ensuite Omar et Fred et Bruno Salomone dans Le Carton et Au bistro du coin, et réalise le deuxième opus de Caméra café au cinéma intitulé Le Séminaire. À la télévision, il a réalisé de nombreux épisodes de la série H.

mardi 28 août 2018

Le malheur du bas






Détails :
Auteur : Inès Bayard
Nombre de pages : 272
Editions : Albin Michel
Genre : dérangeant / contemporain


Résumé :
Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d'une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant.






Mon avis :
Ames sensibles, s'abstenir...ou pas d'ailleurs, tout dépend de votre degré de curiosité !

Marie, est une jeune femme toute ordinaire, heureuse dans sa vie, dans son travail, en pleine réalisation de projets. Tout est et semble normal pour une jeune trentenaire finalement.

Et un jour, tout bascule, ce supérieur qu'elle pensait respectueux, droit et juste va faire voler en éclat plusieurs vies. Attention, ce n'est pas un meurtrier au sens propre du terme...c'est plutôt un homme en apparence bien sous tout rapport tant qu'il ne ferme pas sa portière de voiture en fait !

Marie fait face à une descente aux enfers sans voir un seul instant un peu de lumière apparaître. Elle va développer un mécanisme psychologique particulièrement dérangeant et pour lequel toute mon impuissance est ressortie avec son lot d'émotions extrêmes… Jamais je n'ai eu envie de rentrer dans le bouquin avec une telle force pour arracher Marie au diabolisme qui s'empare d'elle et pouvoir lui ouvrir les yeux, l'aider, la prendre dans mes bras.

J'ai pris ce livre en pleine poire dès les premiers instants sans pouvoir agir sur la suite, drôle d'impression !

Je l'ai découvert dans le cadre du comité lecture Cultura pour les jeunes talents et la couverture que j'avais était blanche...mais heureusement je crois car cela m'a permis de revenir dans la réalité plus facilement car ce regard sur la couverture va vous suivre un moment, croyez-moi !

Les mots, les phrases rien n'est écrit à la légère, le propos est cinglant, les idées sont noires… et pourtant impossible de lâcher Marie !

C'est un premier roman qui frappe extrêmement fort et qui va en déranger plus d'un mais c'est donc un premier roman nécessaire aussi. Le thème est encore et toujours d'actualité mais le fond développé par Inès Bayard est original. Aucune complaisance dans son écriture et je crois que c'est ce type de récit qui peut faire avancer la société.

Personne n'a envie de se reconnaître en Marie, ce n'est pas possible,  alors il faut PARLER !  Plus que jamais après avoir lu ce livre, je me dis que LA PAROLE DOIT ETRE ENTENDUE, ECOUTEE pour espérer sauver des vies. A certains moments j'ai vraiment eu envie de mettre des claques à Marie alors que la page d'après forcément je voulais l'apaiser mais mon mot d'ordre a toujours été : parler, parler, parler… pas facile à faire je sais mais putain ne laissons pas s'installer le règne de la terreur ! Un coupable est un coupable… il mérite les conséquences de ses actes.

Si avec ce livre vous ressortez tout guilleret et retournez continuer votre vie tout en douceur c'est que vous êtes passés à côté ou le libraire a inversé la couverture avec un autre livre…pas possible autrement.

Je ne peux pas dire que c'est un coup de cœur car ce serait accepter l'idée que raconter le viol me plairait… mais c'est un livre qui restera forcément dans mes souvenirs de lecture impérissable !

Je peux le mettre dans les coups de cœur d'écriture car Inès Bayard a un don certain pour captiver son lecteur, j'ai vraiment envie de la suivre et continuer à lire ses ouvrages aussi forts soient-ils !

La rentrée littéraire démarre très fort avec cette lecture car ensuite je me suis demandée ce qui allait pouvoir me procurer une aussi forte sensation dans mes lectures à venir… affaire à suivre !


Quelques infos sur l'auteur :

Inès Bayard a 26 ans.
'Le malheur du bas' (08/2018) est son premier roman. 

vendredi 24 août 2018

(presque) JEUNE, (presque) JOLIE, (de nouveau) CELIBATAIRE




Détails :

Auteur : Stéphanie Pélerin
Nombre de pages : 195
Editions : Diva Romance
Genre : Romance


Résumé :
Quand Ivana se fait larguer comme une vieille chaussette par Baptiste, après huit ans d’amour, il ne lui reste plus que ses kilos et ses rides à compter. Pas facile de se retrouver sur le marché des célibataires à la trentaine, quand, pour couronner le tout, on manque de confiance en soi. Tentant d’ignorer son chagrin, elle décide de reprendre sa vie (et son corps) en main et s’inscrit sur « Be my boy », célèbre site de rencontres. Si l’offre est alléchante, les produits sont souvent de second choix, voire des retours de marchandise... Heureusement, il reste les amies et le bon vin. À travers des expériences étonnantes, Ivana doit réapprendre à prendre soin d’elle. Mais rien ne sert de courir… il suffit juste d’être au bon endroit, au bon moment.





Mon avis :
Ma PAL est immense c'est un fait (non je ne dirai pas combien de livres elle contient)… !

Mais dans cette pile à lire j'ai fait la bêtise de laisser ce livre traîner, je sais pas je me disais qu'il me faudrait le lire quand je serai bien, détendue, calme etc...

Les vacances étaient donc le moment idéal !

J'ai fait ainsi la rencontre de Ivana. C'est une jeune femme qui attire la sympathie, d'autant plus qu'elle vient de se faire larguer donc l'empathie prend vite sa place.

Mais Ivana n'a pas dit son dernier mot et elle compte bien mettre à profit son nouveau statut pour revoir quelques facettes de sa personne. Tout ne se fait pas aussi facilement qu'elle pourrait le croire mais après tout, qui ne tente rien n'a rien !

C'est un roman court, dynamique et qui donne la pêche. Quand l'auteure évoque les réunions weight watchers, j'ai juste l'impression de retrouver les murs verts de la salle de réunion, ou encore lorsqu'elle parle des sites de rencontre j'avais envie de dire à Ivana "mais non tu vois bien que c'est un lourdingue celui-ci."

Bref, je pense que c'est roman dans lequel les femmes peuvent s'identifier simplement sans tomber dans la caricature. Certains passages font la part belle à l'autodérision et montre que l'on peut parler de tout pour peu que la forme soit mise, les remarques ou autres répliques sont dosées pour ne pas être dans l'exagération et fournir ainsi à l'ensemble une cohérence très sympa.

C'est une lecture faite pour se détendre, pour voir la vie du bon côté tout en sirotant un thé glacé par exemple ou pour se mettre du baume au cœur sous le plaid en plein hiver.

Stéphanie Pèlerin nous propose aussi d'emmener notre réflexion sur des sujets sous-entendu, le travail, la famille, les amis, la perception du physique etc... et ce n'est pas pour me déplaire car j'aime lire pour la détente mais j'aime énormément quand un message sous-jacent apparaît et ainsi me laisse une marque plus importante.

Vous l'aurez compris c'est un livre que vous pouvez lire quand vous voulez et qui malgré une apparence "légère" vous montrera que finalement rien ne se passe jamais juste sur un claquement de doigt et que tout travail mérite salaire ;)

Un moment de lecture très agréable pour moi avec à la fin l'idée de plus en plus imposante que je dois lire rapidement les nouvelles aventures d'Ivana !



Quelques infos sur l'auteur :




  Stéphanie Pélerin est professeur de français.
 "Presque (jeune), presque (jolie), (de nouveau) célibataire" (2016) est son premier roman.
 Depuis décembre 2008, elle tient un blog littéraire:
http://www.milleetunefrasques.fr/
 page Facebook : https://www.facebook.com/StephaniePelerinAuteure/

jeudi 23 août 2018

Concours de rentrée

Pour cette rentrée 2018 j'ai eu envie de marquer le coup et vous proposer un petit concours.



Vous le savez, j'aime lire et j'aime aussi partager avec vous mes avis.

Depuis quelques années maintenant je participe à l'aventure des 68 premières fois.
68 parce que c'était le nombre de premiers romans à la rentrée littéraire de 2015 et depuis nous découvrons chaque saison de très belles histoires. En ce mois de septembre 2018 ce ne sont pas moins de 91 premiers romans qui vont faire leur apparition sur les bancs de nos librairies préférées...

Si je détaille un peu ma participation aux 68 premières fois ce n'est pas anodin…


Grâce aux 68, j'ai pu découvrir deux romans qui continuent de me traverser l'esprit régulièrement et font partie des livres que j'ai envie d'offrir, de relire. Alors avant de mettre mes avis sur les livres lus en cette rentrée, et à l'occasion de la sortie en poche d'un des deux titres,  j'avais envie de vous permettre de découvrir ces romans.


Attention, bien d'autres romans sont également très bons mais je ne peux malheureusement pas tous les offrir (si j'étais aussi riche que Crésus ça se saurait !)


Alors, tadam… voici les deux titres que je vous propose de gagner :




1 exemplaire en format poche à gagner pour "Et soudain, la liberté"
1 exemplaire en grand format à gagner pour "Ta vie ou la mienne"



Je vous remet les liens vers mes avis :


Pour participer, rien de compliqué :

- me faire parvenir un commentaire sous cet article (seuls les commentaires sous cet article ou sur la publication de la page facebook seront pris en compte) m'indiquant si vous participez pour un des deux livres (me dire lequel) ou pour les deux

- vous abonner au blog

- liker la page Facebook du blog : Les lectures de lailai - page Facebook


Le concours est ouvert à la France et la Belgique,
du 23 août 2018 au 2 septembre 2018 (fin à 18h) 




Les gagnantes sont :
* Claudia Charrier pour "Et soudain, la liberté"
* Louise Canal pour "Ta vie ou la mienne"

Les livres seront envoyés par mes soins, je ne pourrai pas être tenue responsable d'une défaillance du livreur.

mercredi 22 août 2018

Le vase rose




Détails :

Auteur : Eric Oliva
Nombre de pages : 232
Editions : Taurnada
Genre : Thriller / policier


Résumé :
Et si votre pire cauchemar devenait réalité ?
Quand votre vie bascule, vous avez le choix : sombrer dans le chagrin ou tout faire pour vous relever.
Frédéric Caussois a choisi.
Pour lui, aucun compromis, il doit savoir, connaître la vérité.




Mon avis :


232 pages pour traverser les pires angoisses qu'un parent puisse ressentir.
Eric Oliva frappe fort très rapidement.

Il nous présente d'abord Frédéric Caussois, un homme heureux, marié, père d'un petit garçon en pleine forme ou presque, une vie idéale en fait ou en tout cas une vie "normale".
Et un jour, la chance claque la porte et s'en va voir ailleurs laissant dans le désarroi le plus total Frédéric et sa femme.

Comment faire ? Comment retrouver le goût de la vie ? Comment accepter l'indicible ?


Frédéric va attraper une opportunité pour commencer doucement à se relever, à entrevoir une lueur et saisir le moment pour agir. Rien ne lui sera épargné jusqu'à l'affront final…

C'est un roman noir car l'action se situe en plein là où ça fait mal : les sentiments qui font de nous des personnes fragiles, empathiques. Dès qu'on devient parent quelque chose change dans notre âme et Eric Oliva nous propose d'en explorer une facette.

Enfin toujours est-il que cette histoire va vous prendre aux tripes. Si je n'avais pas été coupée dans mon élan je le lisais en une demi-journée à tout casser (bon là il m'a juste fallu à peine une journée pour le lire ;) ). J'avais très très envie de savoir ce qui allait se passer, les actions sont justes racontées aux bons endroits. Rien d'extravagant dans la mise en place de l'enquête ni dans les différentes péripéties. Cet ensemble très cohérent nous fait donc tressaillir car ce qui arrive à Frédéric pourrait arriver à n'importe qui et surtout on ne voit pas grand chose arriver, j'ai été régulièrement surprise par ce livre et j'ai adoré ça !

J'ai aussi adhéré totalement à l'écriture, aux personnages et à la trame proposée par l'auteur. J'avais une appréhension au début en imaginant un scénario bien plus gore, sanguin mais en fait c'est tout autre chose. L'aspect psychologique est parfois bien plus noir car il revêt des formes différentes selon les personnes.

Eric Oliva a dosé comme il se doit les informations à nous transmettre et ainsi chaque page, chaque mot comptent et donnent encore plus hâte de lire.

Et la chute...alors là chapeau bas, et un grand MERCI à Eric Oliva car j'ai du la relire deux fois tellement je ne m'y attendais pas… même après digestion de la lecture je n'arrive pas à trouver un endroit dans le roman où j'aurai pu prévoir la fin. C'est seulement maintenant en regardant le livre que j'ai compris mais chut je ne vais pas plus loin...

Belle réussite et donc un excellent moment de lecture pour moi !


Quelques infos sur l'auteur :




Eric OLIVA est né en Juillet 67.
Après avoir vécu plusieurs années en région parisienne, il revient aux sources et s'installe avec sa compagne sur la Côte d'Azur.
Fonctionnaire de Police en activité.