Détails :
Auteur : Ginevra Lamberti
Nombre de pages : 192
Editions : Le serpent à plumes
Genre : Contemporain
Résumé :
Gaia est Gaia. Gaia habite une sublime vallée italienne où les vieilles femmes persécutent les limaces. Puis Gaia rejoint Venise où les petits chefs des centres d’appels persécutent les étudiantes en langues rares dans son genre. Gaia a un père facétieux quoique fragile. Gaia a une mère patiente mais pas que. Gaia aime les chats et vit en colocation. Gaia n’est peut-être pas hypocondriaque mais est certaine plusieurs fois par semaine d’être victime d’un infarctus, notamment. En somme, Gaia c’est toi ou si ce n’est toi c’est donc ton frère, ta sœur, ta fille ou ta voisine, cette personne humaine magnifique, drôle et d’une énergie rare, cette délicieuse joie.
Mon avis :
Les rentrées littéraires se suivent et se ressemblent. Enfin, au niveau du nombre d'ouvrages publiés surtout. Car dans cet exercice fou qui consiste à sortir du lot finalement, certains ouvrages remplissent la fonction de "vilain petit canard".
Oui c'est comme ça que je surnommerai ce roman, court mais un peu fou-fou !
Il dérange forcément son lectorat car il appuie sur des sujets qui sont des quasi tabous : la précarité de l'emploi (comment ça mademoiselle, ça n'existe pas voyons...si les jeunes n'y arrivent pas c'est qu'ils ne veulent tout simplement pas bosser), les relations pro (comment ça mademoiselle je n'ai pas le droit d'user et abuser de mon pouvoir hiérarchique pour vous en faire voir un peu de toutes les couleurs ?...), les relations familiales inexistantes (comment ça mademoiselle, vos parents ne vous ont pas donnés d'amour ?), et la parano / hyocondriatique (comment ça mademoiselle, vous pensez faire un infarctus à 30 ans...vous êtes complètement parano !)
Ce roman m'a dérangée... je remplis quelques critères que l'auteure nous présente et forcément le livre a fait effet de miroir parfois...
Par contre autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas du tout accroché avec la famille de notre héroïne...je crois que le fait qu'elle nomme ses parents "géniteur et génitrice" a tout de suite brisé un lien entre eux et moi...
Mais à côté de cette famille, j'ai trouvé plutôt sympa les moments au travail, j'ai rigolé avec les infarctus. Attention pas de moquerie ! Juste que ça me fait sourire d'imaginer aller aux urgences minimum 1 fois par semaine vu le contexte actuel (soit dit en passant si je ramène le temps attendu aux urgences à ma vitesse de lecture je pense que ma PAL pourrait fondre comme neige au soleil mais ce n'est pas le sujet !).
Ce roman est comme la vitamine C qu'on prend en plein hiver pour affronter les saletés de microbes qui traînent : une bouffée d'oxygène. C'est un livre pour lequel je pensais ne pas accrocher énormément mais il reste un bon souvenir de lecture et une jolie découverte d'auteure parmi les auteurs "plus" connus de la rentrée littéraire.
Je trouve vraiment que ma génération a quelque chose de magique, de singulier...les auteurs sortent des sentiers battus pour nous offrir de nouvelles perspectives sans se soucier tellement si tout le monde suivra et j'adore ça !
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