mardi 31 mai 2016

3ème rencontre des "Cholecteurs"

Ce samedi 28 mai 2016, nous nous retrouvions pour la 3ème fois entre "Cholecteurs" pour échanger autour de nos lectures d'été.
 
 
 
Les retrouvailles avaient lieu au Faubourg Café pour un déjeuner ensoleillé (nous avons eu de la chance vu comment le reste du week-end a été pluvieux !)
 
 (la preuve !)
 
 
Nous avons pu déjeuner en terrasse et profiter du soleil, c'était super agréable !
Tiens mais que fait ce carton sur la table ????
Nous avions convenu, pour celles et ceux qui étaient intéressés de nous offrir un colis comportant de la lecture, des gourmandises et des petites surprises.

voic le colis que j'ai reçu de Karine (un énorme merci)
 
Le swap de Karine (qui était ma binôme) qui nous servira de testeuse pour le "Book seat"
 
Pour l'occasion, j'avais préparé une petite liste des sorties littéraires à venir, reçu des cartes postales et marque-page de chez Charleston (merci beaucoup !) et distribué mes marques-pages à l'effigie du blog
 

 
 
 
 
 
 
 
Après ce super déjeuner, nous avons rejoint Ludivine chez Cultura qui nous avait préparé une jolie table avec pleins de livres mais aussi des ciseaux, des crayons, des pelotes de laine...
 
 
(très studieuses les filles !!!)
 

les idées lectures données par les membres
 
Nous avons ainsi pu fabriquer des marques-pages pour accompagner nos lectures tout en discutant des livres qui nous faisaient de l'œil ou ceux que nous souhaitons lire cet été. Comme la dernière fois, nous avons une belle sélection car les lectures sont très variées, peut-être un peu plus axées sur la romance ou le contemporain pour l'été, des choses un peu plus légère aussi mais malgré tout de bons polars seront à l'honneur pour frissonner durant l'été bien chaud que nous allons avoir (il faut bien garder espoir...) !
 
Lors de notre venue chez Cultura, il y avait aussi deux auteurs en dédicace.
Nous avons eu la chance de rencontrer Sophie Val-Piguel qui nous a parlé de son livre, de son écriture, de son inspiration et qui m'a confié trouvé notre groupe génial !
 
J'ai pris son livre car elle a su accrocher mon attention et me donner envie de découvrir son univers.
 
Et je me suis aussi éclipsée un peu pour aller faire dédicacer 4 livres pour ma fille, ma nièce et mon neveu. Je ne pouvais pas passer à côté des livres de Virginie Hanna qui est très gentille et qui a su me guider vers les bons livres selon les âges et les préférences de ces apprentis lecteurs (à qui j'espère bien refiler le virus de la lecture !)
 


 
 
 
 

 
 
Je suis donc repartie les bras chargés puisque j'avais reçu mon colis swap, un joli cadeau d'anniversaire de ma partenaire blog Aline, et des achats chez Cultura !
 

 
 
 
 
Et comme toute bonne chose à une fin, il a fallu se quitter mais on se rassure la prochaine rencontre est fixée au 1er Octobre 2016.
 Nous évoquerons la rentrée littéraire et bien plus encore !
 
 
 

lundi 30 mai 2016

De ce pas

Dans le cadre de la découverte des premiers romans, par le biais de l'opération "68 premières fois", j'ai reçu le livre suivant :


 

Détails :

Auteur : Caroline Broué
Nombre de pages : 169
Editions : Sabine Wespieser Editeur
Genre : Contemporain

Résumé :

" Envoûtée, comme enivrée, Marjorie l'était à nouveau en regardant l'homme et la femme onduler sous ses yeux. Leurs bras chantaient en canon. Leurs mains se croisaient à intervalles réguliers. Le mouvement était répété plusieurs fois, puis la musique s'emballait, et leur pas de deux se terminait par un porté de haute volée. Pour Marjorie, qui parlait la danse mieux que personne, la signification était très claire. Après une phase d'atermoiements, de faux-fuyants et de méfiance, l'homme et la femme faisaient le choix de la concorde, de l'harmonie. Ensemble, ils effaçaient le temps de l'incertitude. Ou, mieux, il l'oubliaient. "
Par-delà l'histoire de Marjorie et de Paul, la romancière brosse le portrait d'une génération, la sienne : celle des adultes de quarante ans dont c'est le tour d'entrer en scène. De ce pas est un très beau roman sur le temps qui passe, et sur ses bienfaits.

Mon avis :

Ma 4ème découverte pour l'aventure des 68 premières fois et j'ai trouvé ici un livre plutôt agréable, qui se lit vite et qui décrit la vie d'un couple.
 
On découvre Marjorie et Paul qui sont ensemble depuis quelques temps et qui franchissent bientôt un cap important de la vie : la quarantaine.
 
Effectivement, je n'y suis pas rendue donc peut-être que certains questionnements ne m'ont pas touchés de prime abord. Mais j'ai aimé découvrir l'univers de la danse et voir les métaphores avec la vie "réelle".
 
Finalement, chaque vie va suit son propre rythme comme chaque musique mérite une danse unique et singulière.
 
L'auteur nous fait donc passer plein de petits messages au travers de Marjorie. C'est un joli texte car la danse est avant tout un moment de volupté et de douceur. Cependant, il m'a manqué quelque chose pour entrer totalement dans la danse !


mercredi 25 mai 2016

Série "Thérèse Miaou"

Par le biais du blog de Loley Read (groupe Read sur Facebook), j'ai découvert une série marrante et un peu décalée pour Romane.
 
Il s'agit de l'histoire d'un chat "Thérèse miaou" à qui il arrive plein de péripéties.
Elle existe vraiment cette Thérèse miaou et depuis quelques mois Romane revient toujours à vouloir lire ses histoires.
 
Thérèse miaou est une jolie petite minette qui adore sa famille et surtout Suzanne, la fille. Elle a le don pour se mettre dans des situations rigolotes et loufoques parfois. Elle est souvent accompagnée de ses amis Mathieu le pouilleux, Croque-poubelles et Pépé la sardine qui la remette dans le droit chemin quand il faut, nom d'un chat !
 
Sa préférée est l'histoire de "En pension, pas question!". Elle rigole à chaque fois car c'est bien écrit et donc les phrases sont compréhensibles. Romane connaît d'ailleurs des passages par cœur. Et dans ce livre, Thérèse vit un moment difficile car sa famille ne veut pas la laisser seule à la maison pendant leur absence car elle fait trop de dégâts. Alors ce sera la pension, mais attention Thérèse miaou n'a pas dit son dernier mot, matoupopette !
 
 
 

Résumé :

Le papa, la maman et Suzanne veulent mettre Thérèse Miaou en pension pendant qu'ils partent en week-end. Mais tout ne se passe pas comme prévu...



La vraie Thérèse miaou

 
 
Romane m'a donné pour objectif de lui trouver de nouvelles histoires de Thérèse miaou donc je vous laisse je vais chercher...



 
 
 
 
 

Mini swap wish list

Sur Livraddict, je me suis de nouveau inscrite au "Mini swap wish list" et je suis ravie du colis reçu. Il est énorme par-rapport à un "mini swap" et donc je suis vraiment touchée.





Le livre me plaît beaucoup. J'ai réussi à récupérer pour moi le crayon et le reste a été pris par ma fille car elle a des choses à noter !!!

lundi 23 mai 2016

Sans raison

Sur une proposition de l'éditeur, je me suis lancée dans ce livre :


 

Détails :

Auteur : Mehdy Brunet
Nombre de pages : 274
Editions : Taurnada
Genre : Thriller / Policier

Résumé :
 
Je suis dans cette chapelle, avec ma femme et mes deux enfants, je regarde le prêtre faire son sermon, mais aucun son ne me parvient.
Je m'appelle Josey Kowalsky et en me regardant observer les cercueils de ma femme et de ma fille, mon père comprend.
Il comprend que là, au milieu de cette chapelle, son fils est mort. Il vient d'assister, impuissant, à la naissance d'un prédateur.


Mon avis :

Je remercie avant tout l'éditeur, Joël de sa gentillesse et de sa patience pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
 
La couverture m'attirait et en même temps me faisait flipper. Une petite fille privée de l'usage de la parole avec un titre qui ne laisse pas entrevoir grand chose, ça interpelle !
 
Allez, on se lance ...
 
Le démarrage est fort, très fort. Les détails sont là, crus parfois, durs souvent. Mehdy Brunet rentre dans le vif du sujet à la vitesse de l'éclair mais passées les premières pages on se prend au jeu et finalement on ne veut pas s'arrêter avant de savoir plus.
 
Les personnages sont tour à tour intéressants et bouleversants. Il y a de la cruauté en certaines personnes et à l'inverse la vengeance prend parfois tout son sens. Il suffit de connaître les tenants et les aboutissants... Ici il nous manque une info : pourquoi ?

Ce roman est construit d'une manière originale car dès le début on sait ce qui s'est passé et on part dans une course contre le temps pour retrouver les coupables. On pourrait penser qu'on va s'ennuyer puisqu'on devine rapidement ce qui anime Josey, le personnage principal. Mais finalement on est pris dans son engrenage et on ne le lâche plus. On a presque la sensation d'être à ses côtés tout le long du livre alors évidemment certaines scènes sont dures à vivre pour des âmes sensibles ! Et puis il y a aussi ces petites scènes de la vie quotidienne qui permettent d'adoucir le ton et de retrouver des sentiments plus chaleureux. On assiste aussi à des moments cruciaux dans les relations familiales, ces moments qui permettent d'inverser la tendance et permettent de comprendre des souvenirs, des actes, des sentiments.

Je trouve que pour un premier roman c'est une sacré belle réussite !!

A la fin du roman, j'ai repris ma respiration et j'étais déçue de quitter Josey !

 


jeudi 19 mai 2016

Swap Tim Burton

En binôme avec Gwénaëlle, nous avons réalisé un swap autour de l'univers de Tim Burton.
Une fois de plus, nous avons été plus que gâtées ...
 
 
 

 
 
Le DVD a été embarqué tout de suite par Romane, bizarre !!!
Et moi je suis ravie des livres et notamment celui de Mathias Malzieu.
 
 
Les tagada et schoko bons ont disparus. Si vous les voyez n'hésitez pas à me le dire !!!
 
Merci beaucoup Gwénaëlle !


 

mardi 17 mai 2016

Les grandes et les petites choses

Dans le cadre de la découverte des premiers romans, par le biais de l'opération "68 premières fois", j'ai reçu le livre suivant :



Détails :

Auteur : Rachel Khan
Nombre de pages : 205
Editions : Anne Carrière
Genre : Contemporain

Résumé :

Nina Gary a 18 ans ; alors qu’elle tente de devenir une femme, elle réalise que quelque chose cloche. Entre son père gambien qui marche comme un tam-tam, son grand-père à l’accent de Popek qui boit de la vodka, entre le trop d’amour de sa mère cachée pendant la guerre, le rejet de la fac et la violence de la  rue, elle est perdue. Noire, juive, musulmane, blanche et animiste, elle en a gros sur le cœur d’être prise pour une autre, coincée dans des cases exotiques où elle ne se reconnaît pas. Alors, elle court.  
 
C’est la solution qu’elle a trouvée pour échapper aux injustices et fuir les a priori d’une société trop divisée pour sa construction intime. Elle fait le choix de  la vitesse pour se prouver qu’elle a un corps bien à elle et se libérer de l’histoire de ses ancêtres, trop lourde pour ses épaules. Un mouvement permanent pour s'oublier, et tout oublier de la Shoah, de l’esclavage, de la colonisation et de la reine d’Angleterre. Courir pour se perdre, s’évader, se tromper, être trompée, se blesser, se relever peut-être. Ne plus croire en rien, seulement au chronomètre et en l’avenir des 12 secondes qui vont suivre. Sentir ses muscles, pour vivre enfin l’égalité – tous égaux devant un 100 mètres, à poil face au temps. Entre les grandes et les petites choses,  c’est l’histoire de Nina Gary, une jeune fille qui court pour devenir enfin elle-même.

Mon avis :

Je ne connaissais ni l'auteur ni le sujet donc totale découverte.
 
Je suis vite rentrée dans l'histoire de Nina qui est un mélange culturel à elle toute seule. Pas facile de trouver une place qu'on ne veut pas vous accorder et surtout faire face à tellement de préjugés. Sauf que Nina elle est battante et a su prendre les points forts de ses différentes cultures héritées. On la voit défier son père pour imposer ses choix, enfin surtout un choix : elle veut courir.
 
Inévitablement elle rencontrera l'Amour et là encore il lui faudra de la patience pour imposer son choix de vie et sa "moitié" au reste de sa famille.
 
Evidemment on l'imagine très bien courir autour du stade car ses descriptions donnent l'impression d'y être mais j'ai trouvé que le récit de sa vie quotidienne avait aussi pris une allure de course. Comme une envie de vivre à fond pour ne rien perdre. On s'arrête quand Nina s'arrête, on vit et on respire au rythme de sa course.
 
C'est un très joli livre qui conte l'histoire d'une femme prête à en découdre avec la Vie. Elle veut montrer que sa couleur de peau, sa culture, l'Histoire de sa famille ne sont pas des faiblesses mais bien des atouts pour se construire. Les mots de l'auteur sont justes et je n'ai pas trouvé de longueurs dans le roman car tout est utile à la narration.
 
J'ai bien aimé ce roman, il se lit vite et il aborde un sujet intéressant sur la construction identitaire.
 
Jolie découverte pour ce 3ème "68 premières fois"
 

mercredi 11 mai 2016

Désolée, je suis attendue

Livraddict propose toutes les semaines des partenariats et j'ai littéralement sauté dessus en voyant :


 

Détails :

Auteur : Agnès Martin Lugand
Nombre de pages : 376
Editions : Michel Lafon
Genre : Contemporain

Résumé :

Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d'affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l'adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s'inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu'on lui adresse, elle a simplement l'impression d'avoir fait un autre choix, animée d'une volonté farouche de réussir. Mais le monde qu'elle s'est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

Mon avis :
 
Je suis ravie de lire à nouveau Agnès Martin Lugand car j'avais très envie de voir si sa plume avait changée. Pour l'instant (et bien qu'ayant chacun de ses livres dans ma pile) je n'ai lu que son premier roman et j'avais déjà bien accrochée à son écriture.
 
Ce qui m'attirait avant tout c'était le thème, une jeune femme très active qui n'accorde que très peu d'importance au reste (famille, amis, passion...). Et je ne fus pas déçue car Yaël est de loin une working woman au top ! Il lui manque plus que son lit au bureau pour atteindre le sommet de la motivation et de l'investissement. Son patron doit forcément être ravi mais est-ce vraiment ça la vie ?

Et puis un jour une petite faille s'entrouvre dans cette solide carapace que Yaël s'est forgée !
 
Yaël est une jeune femme très contemporaine et souhaite démontrer qu'elle peut y arriver seule. Elle veut une carrière brillante et pour cela elle sacrifie sa vie personnelle. Cette idée d'indépendance me plaît beaucoup car je m'y suis identifiée. Elle est plutôt mature et posée et chaque chose qu'elle fait est réfléchie jusqu'au jour où le grain de sable se pose délicatement sur elle !

Yaël va donc devoir remettre en question toute sa vie et ainsi on ne va plus la reconnaître et j'ai envie de dire "chouette". 

Pour comprendre ce qui peut se passer dans la tête de Yaël il faut graviter autour d'elle. On apprendra peu d'éléments de sa part car elle reste secrète sur ce qui fait son caractère aujourd'hui. Cependant, elle est entourée de gens plutôt têtus, aimants et eux bien plus bavards ! Derrière eux se cache un petit secret qui a fait grandir le groupe d'amis. L'insouciance de l'adolescence a disparue plus tôt qu'elle n'aurait due pour eux. Si certains sont restés très proches ce n'est pas le cas de tout le monde. Finalement, il y a une belle histoire d'amitié autant qu'une belle histoire d'amour dans ce bouquin.

Ce livre m'a beaucoup plus car il est sincère, touchant et bien écrit. Chaque personnage est bien travaillé. A un seul moment j'ai eu envie de dire à Yaël "bon qu'est-ce que tu attends" mais ça n'a pas duré car effectivement elle a évolué dans les pages d'après.

J'ai aimé énormément le personnage de Yaël et le fait qu'elle comprenne les signes du destin. On est souvent ancré dans le quotidien et cela nous empêche parfois d'aller vers du mieux. Il faut du temps pour ouvrir réellement les yeux et voir qu'autre chose existe. Et le jour où on se rend compte que notre vie ne nous correspond pas est un grand jour. Il marque souvent le début d'une grande remise en question avec tout ce que ça comporte (doutes, questions, joies, peines...). Je trouve que Agnès Martin Lugand décrit très bien ces différentes phases du changement. Elle n'a pas cherché à relater des situations alambiquées mais plutôt des situations auxquelles chacun peut s'identifier. Ainsi on ressent plus d'émotions, on se dit "ça pourrait être moi".

C'est une lecture intéressante car j'ai remarqué une évolution dans l'écriture de Agnès Martin Lugand. Une façon plus personnelle d'évoquer les sentiments peut-être ou alors parce qu'elle ou des proches connaissent cette situation (totalement subjectif comme idée) et donc il est plus facile parfois de coucher les mots sur son expérience.

Je conseille ce livre pour tous les amoureux des belles histoires !

Finalement je suis contente d'avoir encore des livres d'Agnès dans ma PAL, ça me permettra de patienter jusqu'au prochain !!

 
 
 
 

lundi 9 mai 2016

Les brasseurs de la ville

Pour ma première lecture et participation au club des "68 premières fois", j'ai pu découvrir ce livre :


 

Détails :

Auteur : Evains Wêche
Nombre de pages : 192
Editions : Philippe Rey
Genre : Contemporain

Résumé :
 
Brasser la ville du matin au soir dans les bruits et les fureurs. Entre rêve américain et espoirs déçus, les voix se superposent et enflent la mémoire du pays perdu et du pays à venir. Une famille trébuche dans les corridors de la survie. Ne reste que ces rumeurs colportées de fenêtres en quartiers. Les rumeurs sont ce qui demeure quand les horizons sont absents. Le roman prend des allures de polar lorsque Babette, l'aînée de la famille, disparaît avec Monsieur Erickson, le riche commerçant à qui elle offre la fraîcheur de ses seize ans. Les brasseurs de la ville est un inventaire à l'haïtienne des questions sociales, idéologiques et économiques.


Mon avis :

 
Premier roman donc première découverte pour moi de l'auteur.
J'ai débuté ma lecture en me disant que j'allais découvrir un pays, une culture, ce qui est bien sur le cas mais on ne découvre pas le côté luxueux du pays. Il s'agit ici plutôt du quotidien d'une famille pauvre.
 
Bien sur la comparaison avec le monde "riche" se fait mais il est vraiment question dans ce livre des méthodes de survie d'une population sans cesse en danger. On ne peut être insensible à ce que dois faire la mère de famille pour permettre à sa tribu de vivre un minimum. Le patriarche aussi fait des sacrifices pour essayer d'apporter le pain quotidien. Jusqu'au jour où cela bascule ! La fille aînée se fait remarquer par un homme étranger mais riche, qui fera évidemment office de "Dieu" au départ...
 
La vie s'apaise en apparence mais que reste t'il de la dignité humaine ? Que reste t'il de cette famille unie qui ne pourra connaître le bonheur de vivre tous ensemble sans avoir sur la conscience certains choix ?
 
On assiste impuissant à des parcours de vies tellement inégaux, tellement injustes que par moment il m'a fallu sortir du livre pour réfléchir, penser et une fois de plus apprécier notre vie occidentale soit malgré tout bien plus positive que dans de nombreux autres endroits du monde...
 
C'est un joli roman qui mérite sa place car il est instructif, dépaysant et bien écrit.



lundi 2 mai 2016

Chaque seconde est un murmure

J'ai été gâtée par Alain et Martine Cadéo qui m'ont permis de découvrir ce nouveau livre

Un joli extrait  pour commencer :

" Je ne sais pas comment il faut les nommer ces êtres rares qui ont le don d'extraire le meilleur de nous mêmes. Des veilleurs, des voyants, des anges exilés, des bienveillants?"



 

Détails :

Auteur : Alain Cadéo
Nombre de pages : 144
Editions : Mercure de France
Genre : Contemporaine

Résumé :

Depuis deux ans, ou un peu moins, ou une éternité, je marche, je prends des trains, des bus, je fais du stop, je m'agrippe à la route comme un scarabée vert ayant replié ses élytres. Je croise les humains, parle à peine avec eux, je ne suis pas très liant. Il m'arrive parfois de rester un ou deux jours en leur compagnie, mais, c'est plus fort que moi, je repars assez vite. C'est curieux, je n'ai aucune mémoire. Ou plutôt j'ai des trous, grands et veloutés comme des ailes de phalènes. J'avance et tout s'efface derrière moi.

Après un accident de voiture, le jeune Iwill a rompu toute attache familiale. Il va désormais au hasard des routes. Lorsqu'il arrive à Luzimbapar, il rencontre Sarah et Laston. Le couple vit coupé du monde, entouré d'une meute de chiens féroces. Pendant que Laston creuse des tunnels sans fin dans une ancienne mine de cuivre, Sarah confie à Iwill un cahier sur lequel il devra consigner sa vie, instaurant un pacte tacite : il s'en ira une fois le cahier achevé... Une étrange relation s'installe entre eux : ses hôtes inquiètent Iwill autant qu'ils le fascinent. Mais Iwill est-il vraiment libre de ses mouvements, les chiens le laisseraient-ils partir sans broncher s'il le décidait?

Mon avis :

Je remercie avant tout Martine et Alain Cadéo d'avoir pensé à moi pour découvrir ce nouveau roman. C'est un plaisir de savoir que je vais retrouver une plume douce, jolie et métaphorique qui me transportera dans un univers chargé d'amour, de mots (maux) et de sentiments très touchants.
 
On part dans un voyage initiatique en suivant Iwill qui a perdu beaucoup dans cette vie mais qui devra réapprendre à vivre. Il part à l'aventure et veut découvrir le monde. Sans s'en être rendu compte il va aussi devoir se confronter à ses propres sentiments, à ses pensées. Sarah et Laston ne le lâcheront pas comme ça et veulent lui faire comprendre le sens de sa vie. Un lien inévitable va se créer entre ce trio atypique qui fera ressortir des forces mais aussi certaines faiblesses. Iwill parviendra t'il à remplir ce cahier de vie que lui a donné Sarah sans peine ?

Je suis vraiment admirative de la plume d'Alain Cadéo car en l'espace de 2 ou 3 pages il m'emmène dans son univers duquel je ne veux pas sortir. C'est la deuxième fois que je le lis et c'est la deuxième fois que je ne peux arrêter ma lecture avant la fin... Je pense que ses livres sont des pauses nécessaires dans le tourbillon du monde et de notre quotidien. Il faut prendre le temps de s'arrêter et lire Alain Cadéo. Et même le relire !

Il ne s'agit pas d'un livre facile à classer dans une catégorie, ça serait trop simple et pas du tout représentatif de l'écriture de Alain Cadéo.
Non son livre a une place à part.
On ressent la sagesse de l'auteur, on imagine le temps qu'il a pu passer à l'écrire, le faire naître et ainsi on obtient un savoureux mélange de ce talent que j'espère pouvoir lire à nouveau.

J'aime beaucoup sa façon de jouer avec les mots et la langue française. C'est un livre que je recommande évidemment car il a le pouvoir de vous faire passer un moment merveilleux.

Bonne lecture !