mercredi 30 novembre 2016

La suture

Mon aventure pour les explorateurs de la rentrée littéraire s'est terminée par ce livre :








Détails :

Auteur : Sophie Daull
Nombre de pages : 208
Editions : Philippe Rey
Genre : Contemporain


Résumé :


Alors qu’elle vient de perdre Camille, sa fille de seize ans, Sophie Daull se penche sur le passé de sa mère, Nicole, une femme mystérieuse, disparue elle aussi, il y a trente ans. Munie de maigres indices – quelques lettres et photos tenant dans une boîte à chaussures –, elle entreprend de déchiffrer les lieux et paysages où Nicole a vécu, les visages qu’elle a connus, et tente de reconstituer ainsi une existence troublante.
À larges aiguillées joyeuses, poétiques ou bancales, l’auteure va coudre passé et présent, fiction et réalité, grand-mère et petite-fille, dans ce roman en forme d’enquête généalogique, qui vagabonde dans la France de l’après-guerre jusqu’aux années 80.
Se dessine ainsi la figure de Nicole, dont la frêle beauté et la timidité intriguent, porteuse d’une énigme qu’elle semble elle-même ignorer, chahutée depuis l’enfance par les rudesses d’une vie sans ménagement. Nicole, que le lecteur débusquera avec émotion derrière ses larges lunettes et la fumée de ses Gitanes…






Mon avis :


Rendez-vous des 100 pages : 

 Quel délice de retrouver Sophie Daull ! J'avais tellement hâte de la lire à nouveau bien que ses sujets soient délicats et sensibles...Dans ce livre, il est question de sa mère surtout mais sa fille Camille n'est jamais bien loin. J'aime son écriture toute en finesse, toute en poésie et jamais larmoyante. Pourtant il y aurait de quoi parfois mais elle ne s'apitoie pas sur son sort elle cherche plutôt des explications. C'est un vrai bonheur d'ouvrir ce livre et de découvrir page après page les mots subtilement choisis par l'auteur pour exprimer ses émotions !


Mon avis global : 


 On est prévenus, écrire un avis sur un livre qu'on a énormément aimé c'est compliqué !

C'est la deuxième fois que ça m'arrive avec Sophie Daull, mais je suis obligée (sans aucun regret!) d'admettre que la magie opère magnifiquement bien.

En entrant dans la vie de sa mère, Sophie Daull explore une partie intime de sa vie et nous livre des émotions différentes de celles de son premier livre, Camille, mon envolée. Je ne peux pas dire qu'il s'agit de sentiments plus légers mais l'ambiance est différente. J'ai ressenti ce besoin qu'à l'auteur d'avoir des explications, de faire des recherches, de se poser des questions sur un passé assez compliqué à reconstituer. Il reste des parts d'ombre qui auront du mal à s'éclaircir plus les années passent mais malgré tout Sophie Daull trouve un apaisement dans l'écriture de ce livre, c'est l'intuition que j'en ai !

Le premier roman était très profond et certaines étapes du deuil n'étaient pas franchies. Ici, la situation est différente, on ressent tout de suite plus de calme et le voyage entrepris par Sophie Daull est plus posé.
Ce qui est admirable dans son écriture, c'est que l'auteur allie avec sensibilité humour et sentiments plus délicats. Elle a été capable de m'emmener avec elle dans son périple. J'étais la passagère d'un voyage inattendu, un voyage fait de rencontres et d'histoires, une exploration en terre inconnue pour une famille que je ne connaissais pas du tout. J'ai la sensation en quittant le livre que je la connais un peu plus et j'attends une seule chose c'est la date et l'heure du prochain périple à ses côtés.
C'est un livre beau et attachant car Sophie Daull est une femme comme j'aime beaucoup, forte et fragile !
Capable d'émouvoir sans jamais tomber dans l'exagération ou l'envie qu'on pleure sur son sort, Sophie Daull écrit en premier lieu pour elle et c'est surement ainsi qu'elle nous en met plein les mirettes car on ne triche pas avec soi-même !
Finalement son livre est un vrai bonheur littéraire, il est pur et beau !"

On le devinera assez facilement, ce livre est un de mes coups de cœur 2016.

lundi 28 novembre 2016

Treize

Vers la fin de l'été, l'occasion m'a été donnée de découvrir cet ouvrage :





Détails :

Auteur : Aurore Bègue
Nombre de pages : 140
Editions : Rue Fromentin
Genre : Drame


Résumé :


Alice a treize ans. Elle part en vacances avec ses parents et sa sœur Marie, son aînée de trois ans. Sur la côte d'azur écrasée de soleil, la famille retrouve un couple d'amis des parents. Durant cet été, Alice voit Marie changer. Les trois ans qui les séparent lui semblent de plus en plus infranchissables. Sa sœur s'éloigne. Elle observe aussi avec de plus en plus de réalisme le couple que forment ses parents : une mère psychologiquement fragile, instable et un père qui surjoue le bonheur familial pour prétendre que tout est normal. On est jamais aussi lucide qu'à treize ans. Alice comprendra avant tout le monde le drame qui se noue durant ces vacances et qui marquera toute sa vie. Un premier roman fort et émouvant sur l'adolescence, la découverte de la séduction et des faux-semblants.





Mon avis :

Pour ce livre, comme pour "L'heure bleue" lu juste avant, la couverture est trompeuse et annoncerait un livre plutôt positif, plutôt léger et puis lire la 4ème de couverture nous place dans le contexte...

On découvre la vie de l'héroïne, Alice, qui a 13 ans et qui entre elle à son tour dans l'adolescence. Il ne s'agit pas d'une période de la vie facile à passer, on le sait tous. Alors on est touchés par sa pudeur, sa timidité mais aussi son caractère qui commence à apparaître doucement.

La famille de Alice est, comme toute famille, singulière. Avec ses défauts, ses qualités, ses moments de complicité, ses secrets et ses failles. Le texte est beau dans la mesure où il sous-entend les événements sans aborder la partie sombre de but en blanc. L'auteur nous décrit un moment mais finalement ce qui nous importe c'est ce que chaque membre de la famille en fera. En cela c'est un exercice réussi je trouve !

Je remercie les 68 premières fois car ce livre a été une belle découverte malgré le sujet délicat.



vendredi 25 novembre 2016

L'heure bleue

Une nouvelle découverte des "68 premières fois" :






Détails :

Auteur : Elsa Vasseur
Nombre de pages : 245
Editions : Robert Laffont
Genre : Contemporain


Résumé :

Zoé se sent toujours responsable à dix-sept ans de la mort accidentelle de son petit frère Nino, dix ans auparavant. Elle ne parvient pas à surmonter sa culpabilité ni à renouer le contact avec sa mère, qui vit en résidence psychiatrique depuis l’accident. Lorsque Lise, une camarade de terminale, l’invite à passer l’été en Grèce pour s’occuper de son neveu Ben, Zoé accepte sur un coup de tête. Elle se retrouve alors plongée dans l’intimité de la flamboyante famille Stein où règnent les non-dits et les faux-semblants.


Mon avis :

En recevant ce livre, j'avais hâte de m'y mettre car le sujet m'intéressait et promettait des secrets, de la réflexion, des sentiments, une intrigue.

Effectivement, le début est assez prometteur et nous pose un univers particulier. Celui d'une famille qui n'a pas encore totalement fait le deuil d'un enfant. Zoé la sœur aînée, a besoin d'air et de retrouver une vie normale. Elle suivra donc Lise une camarade de classe en vacances avec sa famille. La famille de Lise vit elle dans l'opulence et la richesse.

Ce que Zoé n'a pas su capter tout de suite c'est que chaque famille a son histoire et donc ses secrets.

On découvre la mise en confrontation de deux univers totalement opposés. Zoé est de famille plutôt modeste alors que celle de Lise est riche. Forcément cela va créer des clivages mais la leçon de ce livre montre aussi qu'on peut changer dans la vie.

C'est un premier roman bien écrit mais je pense que les personnages manquent un peu de profondeur. On survole chacun sans s'attacher particulièrement. C'est ce qui m'a embêtée dans ce roman.



mercredi 23 novembre 2016

Toujours Maudit !


Une lecture qui fait du bien, la voici :







Détails :

Auteur : David Safier
Nombre de pages : 368
Editions : Presses de la Cité
Genre : Comédie


Résumé :

Damned, ça recommence !
Quelle sale journée pour Daisy ! Ça commence avec ses colocataires, qui lui réclament les loyers impayés. Ensuite, elle rate son audition pour le prochain James Bond et, pour finir, elle s'écrase contre un camion ! Et avec Marc Barton, par-dessus le marché, l'acteur le plus désagréable qu'elle ait jamais rencontré. Il faut dire que Daisy n'est pas un cadeau, elle non plus. Avec un tel karma, en quoi ces deux-là auraient-ils pu se réincarner, sinon en fourmis ?
Ça ne se passera pas comme ça ! Tour à tour poissons, oiseaux, escargots, ils sont bien déterminés à gravir aussi vite que possible les échelons de la réincarnation pour reprendre forme humaine et empêcher le mariage du meilleur ami de Daisy et de l'ex-femme de Barton... Pas une mince affaire quand on a d'aussi mauvais caractères !

Après Maudit Karma, on retrouve avec plaisir la réincarnation à la sauce Safier, avec deux personnages aussi insupportables qu'attachants. Une comédie à la fois drôle, tendre et irrésistiblement déjantée !





Mon avis :

Avant tout je remercie beaucoup les Presses de la Cité qui m'ont permis de découvrir le nouveau roman de David Safier.
Ayant beaucoup aimé Maudit Karma, j'étais ravie de découvrir les nouveaux personnages et la plume de David Safier. Et la couverture est vraiment rigolote, on se demande ce que vient faire le panda d'ailleurs.

Je me suis tout de suite remise en mode "détente totale" avec ce livre. Daisy est une jeune femme juste incroyable. J'ai eu plusieurs sentiments à son égard au cours de la lecture, attachement, agacement, questionnement...A elle toute seule, elle cumule gaffes et compagnies.

Elle sera accompagnée dans sa réincarnation d'un comédien tellement imbu de lui-même qu'il mettra du temps à comprendre ce qui lui arrive et surtout pourquoi devrait-il se remettre en cause alors que tout est la faute de Daisy ?

On retrouve alors les deux personnages dans des situations parfois loufoques mais qui nous donnent le sourire et ainsi de fil en aiguille on les verra évoluer.

J'ai trouvé cette lecture super agréable car elle allie le rire, le doute, les rebondissements, l'attachement aux personnages et la remise en question.

Ce livre nous laisse aussi imaginer en quoi nous pourrions nous réincarner si nous devions revenir... à savoir que plus on a du mauvais karma et plus nous serons une petite bête insignifiante. Le chemin est parfois long avant de pouvoir regagner la confiance et générer du bon karma !

Je conseille !

lundi 21 novembre 2016

Comme neige


Un livre de la sélection de janvier des 68 premières fois :








Détails :

Auteur : Colombe Boncenne
Nombre de pages : 120
Editions : Buchet Chastel
Genre : Contemporain


Résumé :


C'est à la maison de la presse de Crux-la-Ville, au fond d'un vieux carton, que Constantin Caillaud découvre Neige noire, un titre inédit d'Émilien Petit dont il croit pourtant avoir tout lu. Sa trouvaille est d'autant plus précieuse qu'elle lui donnera l'occasion rêvée de recontacter Hélène, sa maîtresse évanescente qui lui a fait comprendre et aimer l'oeuvre de Petit.
Mais, au moment de la retrouver pour lui confier le livre-sésame, il ne parvient plus à mettre la main dessus. Il cherche innocemment sur la toile : aucune trace de Neige noire. Il s'adresse à l'éditeur : ce titre n'est pas au catalogue. Il écrit alors à l'auteur et à ses amis écrivains : tour à tour Jean-Philippe Toussaint,
Olivier Rolin, Antoine Volodine, Patrick Kéchichian ou encore Edouard Launet. Participation exceptionnelle de ces grandes figures du monde littéraire ! Ils s'émeuvent de la supercherie. Mais quelle supercherie ? Constantin n'entendait tromper personne et pourtant le point final de cette épopée pourrait bien laisser penser que le lecteur s'est fait manipuler.





Mon avis :


Comme neige est un petit livre rempli de fantaisie, de bonne humeur, d'imaginaire et de supercherie.
Constantin Caillaud, comptable de métier, nous fait vivre une aventure hors du commun. Il a lu un livre qui, pour lui, serait un inédit de Emilien Petit, auteur qu'il affectionne. Mais lorsqu'il veut en parler, impossible de remettre la main sur cet ouvrage. Ainsi on part dans le tourbillon de la quête du Graal pour Constantin. Il en fera une obsession !


Je me suis laissée emportée dans les dédales de la vie d'un livre qui n'existe pas ou disons pas comme le lecteur / auteur ? l'imaginait.
Je pense que beaucoup de lecteurs rêverait d'écrire un livre sans forcément se l'avouer, alors quand l'opportunité se présente, l'attrape t'on ?

Colombe Boncenne signe un premier roman vraiment très joli, une belle histoire qui allie les sentiments, la passion et une éventuelle vérité !

J'ai beaucoup aimé cette lecture ! Merci les 68 .


vendredi 18 novembre 2016

Les pommiers fleurissent aussi en hiver

Voici un livre découvert grâce à la gentillesse et la générosité de l'auteur, que je remercie beaucoup :





Détails :

Auteur : Aubry Françon
Nombre de pages : 166
Editions : Edilivre
Genre : Contemporain


Résumé :

« Poussé par une incontrôlable frénésie, il s'empara du pli pour le décacheter fiévreusement. Un ouvrage jauni et corné surgit entre ses doigts. Il caressa doucement le recueil, laissant glisser sous ses phalanges les multiples nervures qui parsemaient la couverture craquelée. La gorge serrée par l'émotion, il lut lentement le titre du volume qui se détachait en lettres grises sur fond beige. Il savoura avec délice le moment où, sous son regard, se dévoilèrent son prénom et son nom. Il ouvrit le livre à peu près en son milieu, confiant au hasard le soin de décider de la page qui allait s'offrir à lui. Le papier râpeux et de médiocre qualité produisit un froissement, et André s’absorba dans la lecture d'un extrait. »







Mon avis :

Je remercie avant tout l'auteur d'avoir pris contact et de m'avoir proposé de lire son ouvrage. Le résumé me plaisait car j'ai pensé que j'allais plonger dans une intrigue mêlant le passé (ouvrage jauni et corné) et le présent.

André est un homme légèrement écrasé par la routine d'une vie quotidienne remplie notamment par son travail et qui ne laisse entrevoir que des journées sans surprises, sans saveurs.

Mais ça c'est la partie théorique du roman, celle qui nous plante le décor et pourrait nous laisser croire qu'on va s'ennuyer. En pratique, il n'en est rien !
En apparence, ce qui pourrait nous sembler un grain de sable va bel et bien transformer la vie de André.

Il va (re)découvrir une partie enfouie de son passé et son questionnement va l'amener à repenser sa vie. Parfois il est nécessaire de repartir à zéro et construire quelque chose qui nous ressemble réellement. André va comprendre qu'il est temps de renouer avec ses rêves d'autrefois.

J'ai beaucoup aimé le personnage de André, capable de se remettre en question et de laisser ses à prioris de côté. Il est à la fois énigmatique et attachant. A certains moments on comprend qu'il est  On veut percer ses mystères et évoluer à ses côtés. Ca me plaît beaucoup !

Au niveau de l'écriture de l'auteur, j'ai apprécié le fait que le vocabulaire soit plutôt recherché mais accessible.
J'ai trouvé que Aubry Françon connaissait très bien son sujet, qu'il nous faisait également découvrir sa région et c'est surement ce qui donne à la lecture un ouvrage dynamique, fluide, bien construit et enrichissant.

Une très belle lecture !

mercredi 16 novembre 2016

La famille Cerise, tome 1 : Gare aux canards !


Pour l'opération Masse critique spéciale jeunesse, j'ai été sélectionnée pour lire cet ouvrage :






Détails :

Auteur : Pascal Ruter
Nombre de pages : 144
Editions : Didier Jeunesse
Genre : Jeunesse


Résumé :
Zouille et Yoyo Cerise, les jumelles qui n’ont jamais froid aux yeux, et leurs amis Max et Papillon, piaffent d’impatience. La kermesse va bientôt ouvrir ses portes et tout le village s’y presse… Leur instituteur aussi. Les quatre enfants l’observent longuement s’essayer à la pêche au canard. Mais pourquoi est-il si maladroit ? Et pourquoi ne parle-t-il que de canard en classe le lendemain matin ? Et tous les jours suivants ? Max va vite comprendre les sentiments de son instituteur pour la jeune fille de la kermesse. Les quatre inséparables décident alors de la retrouver !




Mon avis :

Il s'agit d'un livre jeunesse destiné aux enfants à partir de 8 ans.
Nous arrivons en pleine fête foraine en compagnie de 4 enfants (Zouille, Yoyo, Max et Papillon) qui s'adorent. Ils jouent, s'amusent et rigolent tout en observant leur instituteur qui s'essaie en vain à la pêche au canard. L'imagination des enfants étant plutôt développée, ils se disent qu'ils doivent agir pour retrouver la dame qui met autant en émoi leur maître.

Nous les suivons donc dans leur recherche et cela donne des moments très sympas. On les voit complices, puis douteux, puis soucieux d'aider leur instit. J'ai trouvé l'écriture vraiment agréable et la construction du récit très bien faite. On suit facilement la petite équipe dans son enquête et nous aussi on aimerait bien retrouver la jeune femme dont l'instituteur est tombé amoureux.

Le texte est agrémenté de dessins et je trouve ça intéressant pour les enfants. Cela leur permet de lire le texte tout en étant un peu guidé dans leur imagination par les dessins de personnages ou de situations. Les personnages sont marrants, plein de vie et donnent le sourire. Les parents des jumelles ont décidé de rester habiter dans leur roulotte près du lac et j'ai trouvé ça super. De quoi donner à rêver aux lecteurs ! Evidemment, il y a la jeune fille empêcheuse de tourner en rond qui rêve surement secrètement d'intégrer la bande. Comme ce n'est pas possible elle cherche à leur mener la vie dure.

Pour terminer, je trouve que c'est une jolie lecture jeunesse et je pense que je suivrai les prochaines aventures des 4 enfants !
Je remercie les éditions Didier Jeunesse, l'auteur et Babelio pour cette découverte.

lundi 14 novembre 2016

La fenêtre de Dieu

Découverte d'un nouvel auteur, c'est parti :




Détails :

Auteur : Cédric Blondelot
Nombre de pages : 349
Editions : Auto-édité
Genre : Fantastique


Résumé :

De l'autre côté de l'Atlantique, à Chicago, une femme meurt dans l'incendie de son appartement. Deux ans plus tard, le 31 Juillet 1979, rue de Tolbiac, en plein Paris, un nouveau-né est abandonné dans un kiosque à Journaux. Alors qu'il chiait sur Le Monde et pissait sur L'humanité, un couple le trouva et l'adopta. Il fut appelé : Tolbiac Juillet. Adulte, Tolbiac devient magicien. Ne lui demandez jamais de tour avec des colombes, il les déteste. Quant à son lapin, il n'en a plus. Il l'a bouffé la veille. Mais Tolbiac n’est pas seulement doué pour la prestidigitation, il est aussi un pickpocket de génie. Sa vie bascule tandis qu'il fume une cigarette dans les toilettes d'une piscine. Il n'en sortira jamais. Aspiré par la cuvette. Oui, aspiré ! L'impensable se produit alors. Dans le monde où il émerge, Tolbiac découvre la vie qu’il aurait eue s’il n’avait pas été abandonné.





Mon avis :


Il y a des auteurs à côté desquels il ne faut pas passer. Je pense que Cédric Blondelot fait partie de ceux-là à mon sens.

Pour tout dire, la couverture ne m'avait pas attirée plus que ça, je la trouvais sombre et complètement originale, d'où une appréhension de ma part. Le résumé m'avait bien fait comprendre que le contenu du livre serait surement aussi original. Mais étant curieuse par nature, il fallait que je découvre !

Je me suis concentrée dès le départ pour ne pas passer à côté de quelque chose dans l'histoire de Tolbiac Juillet. Un jeune homme venu comme un cheveu sur la soupe dans la vie d'un couple de kiosquier. On le suit donc dans sa vie parfois un peu particulière jusqu'à ce moment où littéralement elle change. Et là on arrive dans une partie du livre plutôt comique car Tolbiac ne comprend plus rien, ne reconnaît plus rien ni personne et malgré tout il devra essayer de faire comme si c'était sa vie !

Ce roman est très réussi je trouve, notamment car j'ai retenu le nom du personnage. Chez moi c'est un exploit :)

L'auteur m'a embarquée dans ces mondes où tout est à réinventer et tout est possible. C'est un livre qui a le mérite de faire travailler l'imaginaire pour que l'on arrive à se placer à côté de Tolbiac et vivre en même temps que lui les événements. Je n'ai pas eu l'impression d'être une simple observatrice mais plutôt une aventurière, chaque page (et surtout dans la deuxième partie du livre) me faisait découvrir un nouveau rebondissement.

L'histoire se tient du début à la fin, on est entre deux mondes, il faut bien suivre pour ne rien perdre mais comme on veut savoir ce qui va se passer on a du mal à lâcher le livre. J'ai trouvé que l'écriture, les phrases étaient plutôt jolies et bien tournées, le rythme intéressant car les chapitres n'étaient pas trop long et donc on ne s'ennuie pas.

Je suis ravie d'avoir lu ce livre et ainsi découvert un nouvel auteur !

mercredi 9 novembre 2016

L'expérience Samatherre

L'auteur du livre suivant m'a gentiment proposé de découvrir son ouvrage.











Détails :

Auteur : Pascal Rissac
Nombre de pages : 150
Editions : auto-édition
Genre : Contemporain


Résumé :


Ne pas travailler. Se prélasser sur une plage de rêve. Aller dans de grands restaurants, mener la vie de château. Faire du ski, aller au cinéma, au concert. Faire la fête… Quand vous voulez, autant que vous voulez !
Si cela vous tente alors il vous faut participer à l’expérience Samatherre.
L’entrée est libre. Mais attention, il y a un test pour rester dans ce monde merveilleux ! Cette formalité n’est pas compliquée, elle n’est pas dangereuse. Pourtant, presque tout le monde échoue. Et vous ?





Mon avis :


Je remercie énormément l'auteur de m'avoir envoyé ce livre. Le résumé est très alléchant car il fait mention d'une vie paradisiaque alors forcément si la solution existait pour y accéder je voulais la découvrir et voir en quoi consistait le test !

On entre délicatement dans ce récit. Au début j'ai hésité entre me dire qu'il s'agissait d'un roman ou d'un documentaire car c'est un sujet qui me paraît intéressant autant pour un roman que pour une réelle expérience.

Les personnages arrivent ou se réveillent dans un endroit qui leur paraît bizarre. Rien ne ressemble à leur vie, ils ne reconnaissent personne. Bref, un côté science-fiction !

Puis, vient le moment de débuter l'expérience et donc quelques explications sont données. Chacun va devoir s'habituer à sa "nouvelle" vie et évoluer au sein d'un groupe. Le seul repère présent dans cette expérience est la personne qui les accompagne, leur conjoint. Au-delà, ils vont apprendre à connaître de nouvelles personnes et vivre en communauté.

Chaque jour passe ainsi sans qu'aucune contrainte n'existe. Finalement, tout le monde est heureux et vit comme il l'entend.

Le récit nous laisse croire, rêver et imaginer ce que pourrait être notre vie dans ce monde qui nous est proposé.

Et puis, viens le moment où l'expérience prend un tournant et les contraintes apparaissent doucement. Chaque personnage s'adaptera à sa manière et j'ai suivi avec plaisir chacun. Je me suis identifiée à eux selon les réactions et j'ai adoré ça. Comme une impression que je prenais part aussi à l'aventure. 

Pour clôturer l'expérience, un test leur sera proposé !  C'est ce test qui nous révélera la vraie nature de l'Homme !

J'ai beaucoup aimé ce livre. Il confronte une vie réelle faite de contraintes avec en parallèle ce que chacun imaginerait comme vie idéale. Ainsi on est mis face à des choix importants. Ce livre était un peu comme un test pour moi aussi car j'imaginais aussi où j'aurais voulu aller, quelles décisions prendre.

L'auteur a su m'emmener pleinement dans l'aventure et j'ai été déçue de quitter le livre. J'ai trouvé le style très fluide et agréable à lire. C'est une lecture que je vous recommande !


Ajout du 9 Novembre suite à une actualité sombre pour les USA :
 Si l'expérience Samatherre était réellement envisagée, je suis candidate !





vendredi 4 novembre 2016

L'oiseau des neiges


Grâce aux Presses de la Cité, que je remercie beaucoup, j'ai découvert ce livre :






Détails :

Auteur : Tracy Rees
Nombre de pages : 496
Editions : Presses de la Cité
Genre : Romans féminins


Résumé :


Janvier 1831. Aurelia Vennaway, huit ans, héritière d'une riche famille aristocratique du comté de Surrey, découvre lors d'une promenade dans les bois du domaine familial un nouveau-né bleu de froid, posé à même la neige. Malgré l'hostilité de ses parents, elle réussit à leur faire recueillir l'enfant, qu'elle baptise Amy Snow. A ses dix-huit ans, on découvre à Aurelia une maladie qui lui laisse peu de temps à vivre.
Elle décide donc de partir en voyage quelques mois. Avant de mourir, elle laisse pour Amy une série de lettres qui vont l'aider à découvrir qui elle est et lui transmettre l'héritage qui lui revient. Amy s'embarque alors pour un périple aux quatre coins de l'Angleterre, avec, à chaque étape, une énigme à résoudre.





Mon avis :

J'ai choisi de lire ce livre car la couverture m'avait terriblement plu et le résumé me donnait envie de plonger dans la vieille Angleterre et plus particulièrement dans la ville de Londres à l'époque victorienne.

C'est avec plaisir que j'ai commencé à lire cette histoire bien calée dans mon canapé. Et là j'ai littéralement plongé en 1831 !

Aurelia Vennaway est une riche héritière avec un grand cœur. Si grand qu'elle fera accepter beaucoup de choses à ses parents et la plus grande décision de sa vie aura été de recueillir Amy Snow. Ensuite elle devra sans cesse se battre pour obtenir ce qu'elle souhaite mais Aurelia est une battante et a une joie de vivre contagieuse.

Amy Snow est finalement celle que l'on suivra tout au long du livre et qui nous fera traverser l'Angleterre à la recherche de réponses. Elle n'aura pas eu une vie si facile que ça. Même si Aurelia a réussi à la faire accepter par ses parents, il n'en reste pas moins qu'ils ne l'aime pas. Ils feront tout pour séparer les deux jeunes filles mais l'obstination d'Aurelia sera plus forte. Elle réussira même à protéger jusqu'au bout Amy ainsi que son secret !

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage car l'histoire est touchante, sincère, passionnante et belle. L'auteur a su captiver mon attention du début à la fin de part son écriture mais également par la dynamique des chapitres, la construction du récit avec toujours ce brin de suspens qui nous donne envie d'aller plus loin. Jusqu'au moment où, tout en finesse, on apprend le secret d'Aurelia.

J'ai adoré le fait que l'auteur nous décrive ainsi une amitié hors du commun et bien au-delà de la mort. Amy Snow doutera par moment de l'objectif final de Aurelia mais lui restera toujours fidèle quoi qu'il arrive.

C'est un livre sensible !

Une très jolie lecture !

mercredi 2 novembre 2016

L'insouciance


Pour les matchs de la rentrée littéraire de Price Minister j'ai découvert cet ouvrage : 





Détails :

Auteur : Karine Tuil
Nombre de pages : 524
Editions : Gallimard
Genre : Contemporain


Résumé :


De retour d’Afghanistan où il a perdu plusieurs de ses hommes, le lieutenant Romain Roller est dévasté. Au cours du séjour de décompression organisé par l’armée à Chypre, il a une liaison avec la jeune journaliste et écrivain Marion Decker. Dès le lendemain, il apprend qu’elle est mariée à François Vély, un charismatique entrepreneur franco-américain, fils d’un ancien ministre et résistant juif. En France, Marion et Romain se revoient et vivent en secret une grande passion amoureuse. Mais François est accusé de racisme après avoir posé pour un magazine, assis sur une œuvre d’art représentant une femme noire. À la veille d’une importante fusion avec une société américaine, son empire est menacé. Un ami d’enfance de Romain, Osman Diboula, fils d’immigrés ivoiriens devenu au lendemain des émeutes de 2005 une personnalité politique montante, prend alors publiquement la défense de l’homme d’affaires, entraînant malgré lui tous les protagonistes dans une épopée puissante qui révèle la violence du monde.







Mon avis :

Grâce à cette opération j'ai découvert un nouvel auteur.
J'ai entendu parler de Karine Tuil pour son précédent livre mais je n'avais pas encore osé me lancer. C'est chose faite et j'en suis ravie !

J'ai plongé dans un roman dense, riche et révélateur d'un malaise profond du monde actuel. On retrouve quatre personnages qui évoluent à proximité les uns des autres et qui nous font penser un instant que l'auteur a abusé des clichés mais il n'en est rien. Elle dissèque la psychologie de chaque personnage ce qui rend un ouvrage travaillé et donc très intéressant. Ce qu'elle écrit nous parle forcément car il s'agit de problèmes de société actuels.

Elle a une écriture si belle qu'elle nous entraîne dans une lecture enivrante et passionnante et je ne me suis pas ennuyée un seul instant.

On veut découvrir le caractère et les aspirations de chacun au travers des problèmes de société qui sont les nôtres. Alors on avance avec eux et on ne veut pas les lâcher. Le récit est parfois sombre et le suspens intense. Je me suis dit que ce n'était pas possible que la vie soit réellement comme ça. Mais Karine Tuil arrive à nous peindre le portrait réaliste d'une société en pleine évolution où chacun doit trouver sa place malgré les différences. Vaste projet !

J'ai aimé découvrir cette écriture, ces phrases et ce style. Le livre est conséquent mais on ne voit absolument pas le temps passé. Je pense qu'il s'agit d'un grand roman qui mérite une place particulière dans la littérature française.

Je vais me plonger dans "L'invention de nos vies" du même auteur dès que possible.

Un énorme merci à Price Minister et à Gallimard et Chapitre.com pour m'avoir permis de découvrir une oeuvre à côté de laquelle il ne faut pas passer !


Il en faut peu


Dans le cadre du dernier Masse critique de Babelio, j'ai reçu ce livre :











Détails :

Auteur : William Rejault
Nombre de pages : 224
Editions : Pygmalion
Genre : Contemporain


Résumé :


 Il en faut peu », mon septième livre, est sorti le 29 juin 2016.
Commencé sur l’île de Batz et terminé en Sicile, à Cefalù, trois années de gestation. Mon éditeur ? Pygmalion, et mon éditrice, Florence Lottin, qui me suit depuis dix ans déjà, à l’époque chez J’ai Lu et désormais à la tête de Pygmalion.
Le pitch : Une autobiographie ? Peut-être. Peut-être pas. On s’en fiche un peu. A vous de juger.
« Petites histoires pour ne pas passer à côté de sa vie. C’est l’histoire d’un infirmier qui change de métier plusieurs fois, passe par une maison de disques, dans les mains d’une Chanteuse connue, devient chroniqueur à la télé puis consultant dans un grand groupe français… C’est l’histoire d’une rupture entre deux personnes qui s’aimaient, après onze années de vie commune. C’est l’histoire d’une vie qui n’est rien d’autre qu’une leçon et qui répond à la question : pourquoi faut-il y croire encore ? Et encore. Et encore. C’est un livre qui fait du bien. »
C’est la somme de tout ce que j’ai appris et compris, en version tout public. S’il ne devait en rester qu’un, ce serait celui-là. Je l’aime beaucoup.





Mon avis :

Première découverte de l'auteur pour moi. Je ne savais donc pas dans quoi je m'embarquais et encore moins où j'allais arriver...Une chose était sûre j'avais déjà la chanson dans la tête.

J'ai commencé doucement la lecture de ce joli roman bleu et puis là j'ai été emportée par la vague des pages. Pas besoin de connaître l'auteur, tout (ou presque) est dit dans ce livre.

On y découvre les mille et une vies de William Réjault et on apprend un tas de trucs sur comment voir la vie en rose, comment les amis de mes amis deviennent mes amis, comment passer au travers d'une séparation sans faire trop de dégâts, comment surtout profiter de sa vie et pas de celle du voisin (pas d'intérêt en plus) !

Evidemment il ne nous vend pas du rêve comme ça pour le plaisir, non il a savamment mis à profit les expériences de la vie, de SA vie. Il a tiré les leçons de ses erreurs et de ses actes.

Et ça donne un ensemble savoureux pour le commun des mortels.

J'ai pris plaisir à lire ce livre et à transposer ses expériences avec les miennes. Et le message passe plutôt pas mal, je n'ai pas pu lâcher le livre de la journée. Il faut dire que j'ai eu l'idée de le lire un 1er Novembre...assez glauque comme journée pour avoir envie de se tourner vers un livre qui fait du bien.

Après avoir lu ce livre, je suis piquée au vif de découvrir un peu plus William Réjault et ses 6 premiers livres...(mais comment ai-je pu passer à côté !)

Je vous le conseille fortement car vous passerez un bon moment c'est sur !

Et puis vous aurez une certaine chanson dans la tête qui ne vous lâchera pas de sitôt et qui peut aussi être un bon complément à ce livre pour passer les jours tristes et sans saveurs !

Allez, juste pour le fun et parce que je suis sur que vous en mourrez d'envie, on monte le son et on danse en même temps : Il en faut peu

Je remercie beaucoup Babelio et Pygmalion pour ce beau cadeau !