mercredi 29 novembre 2017

Constantin tome 2 : Luna ou l'été sauvage




Détails :

Auteur : Anne Clairet
Nombre de pages : 128
Editions : La Pimpante
Genre : Jeunesse


Résumé :
Cet été, pour les vacances, la famille de Constantin ne part pas en avion. Plus question, depuis que Papa a démissionné, de se payer un hôtel. Direction : un petit moulin en Auvergne prêté par la tante de Papa. Dans ce coin de nature, Constantin va rencontrer Luna, qui vit dans une yourte en pleine forêt avec ses parents. Les liens entre Constantin l'urbain et Luna la sauvageonne s'épanouissent au contact de la nature.
Elle lui apprend les secrets des fleurs et des arbres. Il lui raconte la ville, ses jeux et son excitation. Leur relation dépassera le souvenir d'un été et s'inscrira dans le temps, bien après le retour du garçon à la vie urbaine. Cet été ouvre au jeune garçon des horizons sur les choix de modes de vie et leur impact sur le quotidien. Il va vibrer des premiers émois amoureux de l'enfance. Une amitié intergénérationnelle riche, tendre et instructive se tisse avec la vieille et drôle Henriette, ancienne costumière de théâtre.



Mon avis :
Des vacances à la campagne, au calme, qui n'en a jamais rêvé ?
Peut-être les enfants...


Constantin en tout cas n'a pas envie spontanément d'aller s'isoler de ses amis et vivre une semaine loin de tout et surtout du réseau qui le relie à la civilisation. Mais quand on est un enfant, on suit ses parents !



La rencontre entre Constantin et Luna, une jeune fille qui vit avec ses parents dans une yourte en pleine forêt, va se faire de manière surprenante. Ils vont s'apprivoiser doucement et découvrir les différences de chacun.
Les deux familles vont ainsi vivre les vacances estivales d'une manière originale et apprendre les uns des autres. De quoi repartir des souvenirs plein la tête !

J'ai trouvé ce roman très sympa pour les enfants. Il y est question de thèmes importants tels que l'amitié, l'entraide, la tolérance.
Les choix des parents sont parfois mal vécus par les enfants et cela peut engendrer des conséquences plus ou moins importantes. Ce livre met donc l'accent sur ces sentiments que les enfants ressentent et n'arrivent pas toujours à exprimer.

L'écriture est facile et agréable à lire ce qui permet une bonne compréhension de l'histoire pour le jeune lecteur. Quelques illustrations accompagnent le texte ce qui enrichit aussi l'histoire.

Constantin est un garçon intelligent et sensible, j'ai aimé la façon dont il réagit et surtout la curiosité qui l'anime. Ce sont de belles qualités !

Luna est également une jeune fille intelligente, elle a un côté plus intrépide que Constantin mais cela lui donne une richesse supplémentaire et lui permettra aussi d'aller plus loin dans ses découvertes.

Les autres personnages sont présents et à leur place, j'ai adoré découvrir Henriette qui est une femme passionnée, qui a la volonté de transmettre ses connaissances.

C'est une belle histoire de transmission de valeurs que l'auteure nous propose. J'ai lu ce livre rapidement car les personnages m'ont embarqué avec eux le temps d'un été.

Une lecture jeunesse que je conseille !




Je remercie Babelio et les éditions La pimpante de m'avoir fait découvrir cet ouvrage dans le cadre d'une opération masse critique



Quelques infos sur l'auteur


Anne est passionnée par les lettres et leurs folles unions, elle décide d’embrasser des études de lettres modernes. Après une maîtrise de littérature générale, elle obtient le CAPES et devient donc professeur de lettres. Elle griffonne, participe à des ateliers d’écriture. Après quelques voyages et des enfants très réussis, elle pose mots et valises et s’autorise à écrire. Elle se passionne pour la littérature jeunesse et les riches collaborations qu’elle permet et écrit aussi pour les adultes.
Bibliographie : Constantin – Et j’ai couru chez Jeannot, La Pimpante, Petit Zèbre, Whisperies, Le guide de l’Auvergne Improbale, la Flandonnière, Carnets de chèvre à Vichy, Revue Bouts du Monde, n°21, Les Pipallons, Whisperies

(source : éditions La Pimpante)

mercredi 22 novembre 2017

Un été près du lac




Détails :

Auteur : Heather Young
Nombre de pages : 377
Editions : Le cercle Belfond
Genre : Contemporain / Drame


Résumé :
1935. Comme tous les ans, Lucy, Lilith et leur petite sœur Emily viennent passer l'été en famille dans leur chalet, sur les bords d'un lac du Minnesota. Mais un matin, Emily est introuvable.
Qu'est-il arrivé à l'enfant de six ans ? Nul ne semble le savoir. Et alors que, fou de douleur, leur père se suicidera, Lucy, Lilith et leur mère resteront toute leur vie dans ce chalet, à attendre l'improbable retour de la petite préférée.
1999. Lucy vient de mourir, léguant le chalet et tous ses biens à sa petite nièce Justine. Un héritage qui arrive juste à temps pour la jeune femme qui doit fuir San Francisco et une histoire d'amour abusive, pour mettre à l'abri ses deux filles.
Mais le vieux chalet n'a rien d'une chaleureuse villégiature. La maison est isolée, bientôt prisonnière de la neige qui recouvre le Minnesota ; son seul voisin est un vieil homme bourru, probablement fou. Et alors que la jeune femme tente de transformer la lugubre bâtisse en foyer pour elle et ses filles, son aînée développe soudain une étrange obsession pour Emily, leur aïeule disparue. Car la maison n'a pas dévoilé tous ses secrets. Là, dans les affaires laissées par Lucy, se cache un journal.
Les Mémoires d'une petite fille naïve qui a laissé se dérouler un drame si terrible que, soixante ans plus tard, sa famille en porte encore la trace...



Mon avis :
Retrouver une lecture du Cercle Belfond c'est la certitude de se sentir bien et de passer un très bon moment.


Ce livre ne déroge pas à la règle.


Nous entrons dans l'univers d'une famille qui vit la plupart de l'année dans le Minnesota. Ainsi Lucy, Lilith, Emily puis Justine et ses filles viendront vous conter une histoire faite de secrets, de rebondissements.


Justine est une jeune femme moderne qui élève deux filles avec son compagnon. Tout semble plutôt normal jusqu'au moment où elle est invitée à se rendre chez le notaire suite au décès de sa tante Lucy. C'est l'occasion pour elle de se poser la question d'un éventuel changement de vie.


Elle partira donc à la découverte de son héritage en compagnie de ses filles. La question de la fuite de sa vie actuelle nous effleure aussi l'esprit car nous ne savons pas énormément de choses sur celle-ci.


Toujours est-il que ce changement de vie sera aussi l'occasion de se réapproprier l'histoire familiale pour Justine mais aussi pour ses filles.


Ce roman nous entraîne d'une époque (1935) à une autre (1999) pour nous relater l'histoire d'une famille que le chagrin n'a pas épargné. L'ambiance est parfois un peu pesante car nous n'arrivons pas à savoir ce qui a pu se passer, il faut pour cela atteindre la fin de l'histoire.


J'ai aimé l'écriture de Heather Young car elle est percutante. J'ai eu la sensation au début que le récit n'avançait pas vite mais cela s'est vite dissipé car finalement plein de petits événements, informations viennent se glisser régulièrement et apporter un rythme au livre.


J'ai ressenti de l'empathie pour Justine, pour les choix qu'elle a fait. Ils ne sont pas évidents et pourtant j'avais, comme elle, l'intuition qu'ils étaient bons. Mais je comprenais également ses enfants. Partir d'une ville avec toutes les commodités pour se retrouver isolées dans une toute petite ville, pas facile !


J'aime beaucoup les romans où l'histoire familiale est relatée avec tout ce qu'elle comporte, dénouer les ficelles des secrets, voir les conséquences de ces secrets sur l'ensemble des membres de la famille. Les retours en arrière permettent aussi de donner une dynamique au livre. L'ensemble donne un ouvrage très agréable à lire et dont on a pas forcément vu venir le dénouement.


Je vous conseille cette lecture, bien au chaud devant la cheminée avec un bon café par exemple !




Quelques infos sur l'auteur


Heather Young a renoncé à une carrière dans le droit pour s'adonner à sa passion pour l'écriture. Un pari payant puisque son premier roman, Un été près du lac, a aussitôt été remarqué par le public et sélectionné dans la catégorie Meilleur premier roman du Edgar Award, le prestigieux prix du polar américain. Elle vit dans la Mill Valley, en Californie, avec son mari et leurs deux enfants.
(source : Belfond)

lundi 20 novembre 2017

Nuit


Détails :

Auteur : Bernard Minier
Nombre de pages : 528
Editions : Audiolib
Genre : Polar / Thriller


Résumé :
Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l'hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur la plate-forme pétrolière. L'inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d'une technicienne de la base off-shore.
Un homme manque à l'appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz.
L'absent s'appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d'un enfant.
Au dos, juste un prénom : GUSTAV
Pour Kirsten et Martin, c'est le début d'un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.



Mon avis :
1ere découverte d'un livre audio pour moi !
Et pas n'importe quelle découverte...un ouvrage de Bernard Minier, ça s'annonce prometteur.


J'ai donc retrouvé le policier maintenant bien connu qu'est Martin Servaz. Il poursuit en compagnie de Kirsten Nigaard un tueur qu'il connaît finalement bien :  Julian Hirtmann.


La couverture nous annonce un livre glacial, c'est donc avec un peu d'appréhension que j'écoute Hugues Martel lire le récit. La voix et son intonation donne une ambiance aussi à l'écoute. L'ayant principalement écouté en voiture, j'avoue que ça m'a donné envie de rouler encore et encore pour arriver à savoir ce qui allait se passer.


J'avoue que ce qui m'a été compliqué pour rentrer totalement dans l'histoire c'est le fait qu'elle soit lue finalement. Non pas parce que le lecteur ne sait pas y faire, au contraire. C'est plutôt parce que j'ai du couper très souvent ma lecture.


Alors ce qui s'est produit c'est que j'ai eu moins "peur" que dans les précédents opus de Bernard Minier. J'ai eu des frissons et des angoisses mais pas autant que j'imaginais. Le commandant Servaz est mis à rude épreuve dans ce roman mais celui qui tient les rênes pour cette fois-ci est bien Julien Hirtmann. 


Le rythme est angoissant notamment au début j'ai trouvé lorsqu'ils se retrouvent un peu en huis clos avec Kirsten Nigaard.


C'est une lecture qui m'a permis de découvrir Bernard Minier d'une manière différente. Quand je lis sur papier j'imagine à ma façon mais avec une voix portée sur les mots écrits cela rend plus concret et parfois même plus vrai certains actes. J'ai quand même envie de retrouver plus Martin Servaz que les méchants ;) Son personnage est très bien travaillé et psychologiquement il est super intéressant car c'est un être torturé et j'aime beaucoup cela.


Je suis ravie d'avoir retrouvé Martin Servaz et d'avoir découvert en Audiolib également. C'est une autre approche de la lecture qui me paraît prometteuse et qui doit être très pratique lors de longs trajets (à tester pour moi !) 




jeudi 16 novembre 2017

20 x 2 ou 2 x 20


Aujourd'hui, pour la première fois, je vous propose non pas un avis lecture mais un texte que je viens d'écrire...

Lettre à ma sœur,

40 ans aujourd’hui pour toi et pourtant je suis restée bloquée il y à 20 ans parfois …

Autant de temps là-haut quelque part, qu’ici-bas près de nous…j’imagine que les arguments célestes doivent être plus convaincants sinon tu serais revenue…

Peut-être que de là-haut tu arrives mieux à nous guider et que tes ailes se déploient plus facilement pour accomplir ta mission.

Il faut dire que tu es bien entourée toi aussi et qu’à vous tous vous avez du boulot pour garder nos âmes pures et sereines et surtout nous convaincre que votre amour reste entier, vrai et présent pour que nous puissions continuer notre route.

Alors j’espère qu’aujourd’hui on t’a laissé une journée de repos et préparé une énorme fête surprise pour arroser ton anniv ! On n’a pas tous les jours 40 ans…

Alors en attendant je guette ! J’attrape les signes quand ils se présentent et qu’ainsi ils m’assurent de ta présence et assurent mes pas aussi.

Si tu avais été là, je t’aurais offert des bouquins c’est sûr ! Et puis on en aurait parlé, et puis on aurait surement rigolé, et puis on aurait peut-être eu des larmes, et puis on aurait recommencé à parler et ainsi de suite.

Je t’aurais offert notamment « Quelqu’un à qui parler » le livre qui m’a bouleversé cet été…je m’imaginais à la place du héros et donc à la petite fille de 10 ans que j’étais, qui pouvait encore te prendre dans ses bras…

Ou peut-être que je t’aurais aussi offert « Un funambule sur le sable » car je suis sûr que tu aurais été captivée autant que moi par la beauté de la plume de Gilles Marchand. (T’imagines que je vais le rencontrer pour de vrai bientôt…serait-ce un signe ça aussi ?)

Mais j’aurais tant voulu avoir aussi ton avis sur « Et soudain, la liberté » car je pense que tu aurais eu des choses à dire sur la condition de la femme et sur son émancipation. Tu aurais mélangé tes mots aux miens et ensemble nous aurions pu construire beaucoup !

La liste est longue de ce sur quoi on aurait échangé et je me surprends à imaginer que si tu étais tout près de moi, physiquement, peut-être que j’aurai pris certains risques… alors timidement j’avance, je fais ma petite place dans ce monde dans lequel je me sens bien… Je la vois déjà ma cabane de livres, avec Romane on a même déjà fait les plans de l’intérieur, les passages secrets pour que nos chats puissent s’y cacher, s’y lover et ressortir tous endormis avec ce regard qui parfois me questionne « Chat va aujourd’hui ? »…eux sont là, comme s’ils étaient investis d’une mission secrète, celle de veiller sur ma famille.

Mais il me faut te laisser, à nouveau … ! Pas le choix car de là où je suis mon souffle sur tes bougies ne serait qu’une légère brise que tu ne sentirais surement pas. Je ne suis pas égoïste mais je n’ai pas encore envie de monter te rejoindre pour t’aider à les souffler…sur ce coup il faudra te débrouiller pour trouver une âme charitable…

Je ne voudrais pas abuser de ta journée de repos et d’anniv alors je redescends sur Terre moi aussi pour continuer de croire et espérer que tu es sur mon épaule, toute légère et toute douce pour me souffler cette jolie citation « Tu n’es plus là où tu étais mais tu es partout où je suis »…

 

HAPPY BIRTHDAY Nadège !


Violaine

mercredi 15 novembre 2017

Neverland



Détails :

Auteur : Timothée de Fombelle
Nombre de pages : 128
Editions : L'iconoclaste
Genre : Contemporain


Résumé :
Neverland est l’histoire d’un voyage au pays perdu de l’enfance, celui que nous portons tous en nous. À la fois livre d’aventure et livre-mémoire, il ressuscite nos souvenirs enfouis.

« Je suis parti un matin en chasse de l’enfance. Je ne l’ai dit à personne. J’avais décidé de la capturer entière et vivante. Je voulais la mettre en lumière, la regarder, pouvoir en faire le tour. Je l’avais toujours sentie battre en moi, elle ne m’avait jamais quitté. »



Mon avis :
On est mercredi alors aujourd'hui j'avais envie de vous emmener dans un pays que tout le monde connaît mais dont tous le monde oublie comment on y accède : le pays de l'enfance !

Thimothée de Fombelle nous propose un billet qui ne vous sera pas trop onéreux et vous donnera l'impression d'avoir des ailes...celles que vous aviez étant petits et qui au fil du temps se sont cachées en vous.

Il nous emmène découvrir ce qui a rempli sa vie de jeune garçon. Il vous conte alors les émotions qui l'ont traversé et celles qui ressurgissent quand il y replonge. Si vous fermez les yeux entre chaque chapitre vous pouvez facilement aider vos ailes à se redéployer et ainsi retrouver l'innocence de vos 6 ans.

L'écriture poétique et douce vous fera passer un très bon moment et vous n'aurez pas spécialement envie de revenir dans notre dimension mais vous aurez ce souvenir supplémentaire et une invitation au voyage dès que vous y penserez.

Il ressort beaucoup de tendresse de ce court livre et si vous acceptez de lâcher-prise vous ressentirez tous les bienfaits de ce type de récit.

Timothée de Fombelle nous fait vivre ses souvenirs d'enfants tout en ayant un regard d'adulte et ainsi nous sommes encore plus touchés car finalement il parle à beaucoup d'entre nous. Il essaie aussi de nous transmettre ce qui a été pour lui "LE" moment, celui du passage à l'âge adulte et celui où la réalité nous rattrape parfois notamment lorsque l'on vit de durs instants.

La qualité de l'écriture, des mots et du style fait que vous ressortez avec une furieuse envie, tel Peter Pan, que la nuit vienne vous cueillir et vous emmener au pays de l'enfance.

Si vous aimez que votre imaginaire vous surprenne et vous montre ce qui se cache en vous, lisez cet ouvrage !


Quelques infos sur l'auteur


Timothée de Fombelle est auteur et dramaturge. Il a également été professeur de lettres, dans une autre vie...

Il se passionne très tôt pour le théâtre et l'écriture et âgé 17 ans, il monte une troupe de théâtre pour laquelle il écrit et met en scène. Sa pièce "Le phare", écrite l'année suivante, est traduite et jouée en Russie, Lituanie, Pologne et au Canada et reçoit le prix du Souffleur en 2002. Depuis, il n’a cessé d’écrire pour le théâtre. Son texte Je danse toujours (Actes Sud) a été lu à l’ouverture du festival d’Avignon, en 2002.

"Tobie Lolness", son premier roman, paru en 2006, rencontre un succès mondial. Il est traduit en 28 langues, il reçoit une vingtaine de prix français (Le prix St Exupéry, Tam Tam, Sorcières...) et internationaux parmi lesquels le prix anglais Marsh Award, le prix italien Andersen. Les droits d'adaptation au cinéma ont été acquis par Amber Entertainment (Grande-Bretagne, États-Unis). Il reçoit de nombreux prix pour ses livres notamment en 2014 le prix pépites du salon du livre de Montreuil pour "Le Livre de Perle".

mardi 14 novembre 2017

Ces rêves qu'on piétine


Détails :

Auteur : Sébastien Spitzer
Nombre de pages : 308
Editions : de l'Observatoire
Genre : Contemporain


Résumé :
Allemagne, avril 1945. Les parcours croisés de Magda Goebbels, femme la plus puissante du IIIe Reich, et d'Ava, trois ans, enfant du KZ-Bordell d'Auschwitz. Tandis que les alliés progressent, la première s'enfonce dans l'abîme de la folie nazie et la seconde, miraculée de l'horreur, tente d'échapper à son destin. Premier roman.



Mon avis :
Ce premier roman me tentait terriblement...Comment un auteur a pu mettre des mots sur deux personnages féminins particulièrement opposées.

Opposées à tous niveaux : âge, mentalité, physique, vie, quotidien.

Martha Goebbels est une femme dure et froide qui sera capable de nous démontrer le pire pour espérer réussir sa vie. Elle n'aura qu'une seule ambition dans sa courte vie : servir SA cause.

Ava, quant à elle, espère simplement vivre et d'une manière radicalement différente de ce qu'elle a connu. Se construire pendant la guerre est une dure tâche à accomplir, tout le monde n'en a pas la force et la possibilité. Ava fera de son quotidien un destin unique, admirable et puissant.

C'est aussi une écriture originale, fine et précise que l'auteur Sébastien Spitzer nous livre. J'ai trouvé son ouvrage magnifique à plusieurs reprises. Dans un premier temps, la couverture. Elle laisse présager le meilleur mais une part d'ombre subsiste, est-ce celle-ci que l'auteur veut absolument nous montrer ou arrivera t'il aussi à tirer le meilleur de cette période historique ?

Les mots également sont remplis d'empathie à l'endroit de certaines personnes et restent à distance pour d'autres. Je trouve le ton très juste et sain. L'objectif n'est pas de nous faire plier dans un camp ou l'autre mais plutôt de nous montrer un pan de cette mauvaise période sous un angle nouveau. Pari réussi pour ma part !

Je suis très curieuse et intéressée par la Seconde guerre mondiale, ce qui s'y est passé, ce qui en découle, les conséquences visibles, invisibles. Mais jamais je ne m'étais encore intéressée à Martha Goebbels. Et pourtant il y a matière à creuser le sujet ...

Je suis ravie d'avoir découvert ce premier roman car il se lit vite, il est très bien construit et très bien documenté également. Je l'ai lu comme un roman avec la dimension historique qui en fait pour moi un excellent livre.

Nous avons toujours besoin de comprendre certaines choses et ce que l'auteur nous décrit dans ce roman est monstrueux par moments et puis il y cache également des notions d'espoir, d'amour, de vie finalement.

Je ne suis pas ressortie abasourdie par des révélations mais j'ai bien mieux compris ce qui s'est tramé aussi en arrière-plan et je trouve ça formidable d'avoir amené le lecteur dans les fins-fonds de la lâcheté humaine. Cet ouvrage participe pour moi au devoir de mémoire !

N'oublions pas de quoi est capable l'être humain et ne laissons pas nos yeux se fermer ! 

Je remercie Price minister de m'avoir permis de découvrir ce livre et d'avoir participé aux matchs de la rentrée littéraire ! Cet ouvrage fait aussi partie de la sélection des 68 premières fois.





Quelques infos sur l'auteur




Biographie :

Sébastien Spitzer est journaliste et écrivain.

Journaliste free-lance pour TF1, M6 ou Rolling Stone, il a réalisé plusieurs enquêtes sur le Moyen-Orient, l'Afrique et les États-Unis.

Il est l'auteur de "Ennemis intimes, les Bush, le Brut et Téhéran" en 2006 aux éditions Privé.

"Ces rêves qu’on piétine" (2017), son premier roman, met en lumière les ombres de Magda Goebbels et de ceux qui tentent de survivre à l’enfer.

Twitter : https://twitter.com/spitzerseb?lang=fr



jeudi 9 novembre 2017

Entre deux mondes


Détails :

Auteur : Olivier Norek
Nombre de pages : 415
Editions : Michel Lafon
Genre : Thriller / documentaire / coup de poing /


Résumé :
Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l'attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir.
Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu'il découvre, en revanche, c'est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n'ose mettre les pieds.
Un assassin va profiter de cette situation.
Dès le premier crime, Adam décide d'intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est flic, et que face à l'espoir qui s'amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou.

Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu'elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d'ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger.



Mon avis :

Bon bon bon, mettons les choses dans l'ordre !

Présentation de l'auteur : pas besoin, Olivier Norek n'est plus un petit nouveau dans la littérature française...

Présentation de l'éditeur : pas besoin non plus, Michel Lafon n'a pas besoin de mes services pour être connu...

Avis sur le roman : BINGO, là je peux intervenir...

Entre deux mondes c'est un livre qui cache drôlement bien son jeu...

Commençons par le début : Michel Lafon m'agace...oui, je trouve que c'est cette propension à vous appâter en douceur avec une couverture tellement agréable au toucher qu'on se laisse charmer sans se rendre compte c'est vraiment trop injuste ;)  (tiens ça me rappelle mon chat Calimero mais c'était surtout histoire de glisser que Norek n'a cette fois pas utilisé de chat dans son livre).

Une fois le livre ouvert le plus dur sera de le refermer. Vous savez j'ai mis quelques jours à l'ouvrir...ma grande question était déjà : qu'est-ce que je lirai après Olivier Norek ?

Et puis, au regard de la 4ème de couverture, je ne pouvais pas rester devant à me lamenter sur mon sort qui sera de savoir quoi lire après, il me fallait savoir ce que nous proposait Olivier Norek sur un sujet aussi épineux, délicat et sensible dans notre pays que cette "jungle calaisienne".

Et pleurer sur votre sort après avoir lu ce roman sera la dernière chose à laquelle vous penserez, je vous l'assure ...

Adam et Bastien seront deux personnages qui vous colleront à la peau, ils vous feront ressentir beaucoup d'émotions et parfois même vous donneront de grosses claques, mais n'ayez pas peur c'est aussi pour votre bien.

Je lis assez rarement en écoutant de la musique et là étonnamment deux chansons me sont revenues assez régulièrement en tête.

Il y a d'abord celle de Zazie "J'étais là". Autant vous dire que le livre et la musique font que vous aurez des frissons...de peur, d'angoisse et de colère... J'ai ressenti ces trois sentiments face à Olivier Norek, j'avais l'impression d'être à côté de lui et qu'il me disait "alors tu vois, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?" ou encore "et toi tu choisirais quoi à leur place ? tu ferais quoi pour sauver ne serait-ce qu'une personne de cet enfer ?". Et Zazie qui en remettait une couche avec ses paroles notamment :

J’ai bien vu le sort que le Nord réserve au sud
Qui a compris le mépris !J’étais la pour compter les morts
J’étais la et je n’ai rien fait
Et je n’ai rien fait
J’étais-la pourtant
J’étais la et je n’ai rien fait

alors vous pensez bien que la remise en question était totale...et il me fallait trouver des idées pour ne pas laisser ce livre seul dans ma bibliothèque, il faut qu'il vive et qu'il serve surtout à éradiquer l'individualisme qui guette nos sociétés...

Et ensuite, j'ai aussi eu la chanson de Alain Souchon "C'est déjà ça" en tête et notamment ces paroles :
Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

Je ne sais pas à quoi rêve les populations qui émigrent sans savoir quel pourra être leur avenir, mais j'espère que parmi elles certaines personnes arrivent à garder espoir et pourquoi pas donner aussi une dynamique à ceux qui les entourent pour s'en sortir et continuer de croire en l'Humain pour avancer. Toutes les personnes qu'ils croiseront ne sont pas des égoïstes...

Je pense que beaucoup d'autres chansons pourraient compléter l'oeuvre d'Olivier Norek et cela me laisse à penser que si nous continuons à semer les graines que les artistes mettent devant nos yeux alors l'humanité ne pourra que gagner... Les artistes sont là pour mettre en avant et porter la parole d'une population, ce que des personnes "seules" ne peuvent faire. Alors agissons, prenons le train en route !

Ce livre coup de poing n'est, je pense, pas un thriller. Un "roman type thriller" voudrait dire qu'on arrête un coupable et que le livre se termine et qu'on passe à une autre lecture. Or ici, le livre n'est que le début d'une nouvelle action... le coupable court encore et je suis sur que vous aurez un temps de réflexion avant d'ouvrir un autre livre !

Ce livre "Entre deux mondes" est pour moi le meilleur d'Olivier Norek. (les autres sont excellents aussi mais celui-ci frappe encore plus dans mon quotidien de simple citoyenne)

Meilleur dans le sens où l'auteur s'est rendu sur le lieu du récit pour vivre de l'intérieur le quotidien et ressentir ce que Adam et Bastien nous transmettent.

Meilleur car il ne juge pas, il constate et en face chacun le prend comme il l'entend.

Meilleur car il est riche d'humanité et d'amour quand même.

Meilleur car l'être humain qui est derrière cette plume est bienveillant, sensible...




Quelques infos sur l'auteur
(juste au cas où certain(e)s se pose encore la question : mais qui est Olivier Norek ?)


Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , le 02/08/1975
Biographie :
  Olivier Norek est un écrivain et scénariste français.
 Il est lieutenant de police à la section Enquête et Recherche de la Sous-Direction de la Police Judiciaire (SDPJ) en Seine Saint-Denis (93).
 Il travaille d'abord en tant que bénévole chez Pharmaciens sans frontières durant trois années, lors desquelles il participe à la réhabilitation d'un hôpital à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, ainsi que de l'approvisionnement en matériel médical des hôpitaux et camps de réfugiés des territoires en guerre de l'ex-Yougoslavie (1994-1995).
 Il devient gardien de la paix à Aubervilliers, puis rejoint la PJ au service financier, puis au groupe de nuit chargé des braquages, homicides et agressions.
 Après avoir réussi le concours de lieutenant, il choisit Bobigny au sein du SDPJ 93, à la section enquêtes et recherches (agressions sexuelles, enlèvement avec demande de rançon, cambriolage impliquant un coffre-fort…).
Il écrit quelques textes et participe en 2011 à un concours de nouvelles. Il décide de se mettre en disponibilité pour écrire son premier roman "Code 93" (2013), un polar réaliste qui nous plonge dans le quotidien des policiers en Seine-Saint-Denis.
 "Territoires" (2014), présenté en exclusivité à l’occasion du 6ème Festival International des Littératures Policières de Toulouse Polars du Sud, est la suite de "Code 93".
Son 3ème livre, qui met en scène le capitaine Coste, "Surtensions", paraît en 2016. Il obtient le prix du polar européen du magazine Le Point.
 Il a travaillé à l’écriture de la sixième saison d’Engrenages.

Les droits de ses romans sont déjà acquis en vue d’être portés à la télévision pour y être déclinés en série.

(source : babelio)


lundi 6 novembre 2017

Avant tout se poser les bonnes questions




Détails :

Auteur : Ginevra Lamberti
Nombre de pages : 192
Editions : Le serpent à plumes
Genre : Contemporain


Résumé :
Gaia est Gaia. Gaia habite une sublime vallée italienne où les vieilles femmes persécutent les limaces. Puis Gaia rejoint Venise où les petits chefs des centres d’appels persécutent les étudiantes en langues rares dans son genre. Gaia a un père facétieux quoique fragile. Gaia a une mère patiente mais pas que. Gaia aime les chats et vit en colocation. Gaia n’est peut-être pas hypocondriaque mais est certaine plusieurs fois par semaine d’être victime d’un infarctus, notamment. En somme, Gaia c’est toi ou si ce n’est toi c’est donc ton frère, ta sœur, ta fille ou ta voisine, cette personne humaine magnifique, drôle et d’une énergie rare, cette délicieuse joie.



Mon avis :
Les rentrées littéraires se suivent et se ressemblent. Enfin, au niveau du nombre d'ouvrages publiés surtout. Car dans cet exercice fou qui consiste à sortir du lot finalement, certains ouvrages remplissent la fonction de "vilain petit canard".

Oui c'est comme ça que je surnommerai ce roman, court mais un peu fou-fou !

Il dérange forcément son lectorat car il appuie sur des sujets qui sont des quasi tabous : la précarité de l'emploi (comment ça mademoiselle, ça n'existe pas voyons...si les jeunes n'y arrivent pas c'est qu'ils ne veulent tout simplement pas bosser), les relations pro (comment ça mademoiselle je n'ai pas le droit d'user et abuser de mon pouvoir hiérarchique pour vous en faire voir un peu de toutes les couleurs ?...), les relations familiales inexistantes (comment ça mademoiselle, vos parents ne vous ont pas donnés d'amour ?), et la parano / hyocondriatique (comment ça mademoiselle, vous pensez faire un infarctus à 30 ans...vous êtes complètement parano !)

Ce roman m'a dérangée... je remplis quelques critères que l'auteure nous présente et forcément le livre a fait effet de miroir parfois...

Par contre autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas du tout accroché avec la famille de notre héroïne...je crois que le fait qu'elle nomme ses parents "géniteur et génitrice" a tout de suite brisé un lien entre eux et moi...

Mais à côté de cette famille, j'ai trouvé plutôt sympa les moments au travail, j'ai rigolé avec les infarctus. Attention pas de moquerie ! Juste que ça me fait sourire d'imaginer aller aux urgences minimum 1 fois par semaine vu le contexte actuel (soit dit en passant si je ramène le temps attendu aux urgences à ma vitesse de lecture je pense que ma PAL pourrait fondre comme neige au soleil mais ce n'est pas le sujet !).


Ce roman est comme la vitamine C qu'on prend en plein hiver pour affronter les saletés de microbes qui traînent : une bouffée d'oxygène. C'est un livre pour lequel je pensais ne pas accrocher énormément mais il reste un bon souvenir de lecture et une jolie découverte d'auteure parmi les auteurs "plus" connus de la rentrée littéraire.

Je trouve vraiment que ma génération a quelque chose de magique, de singulier...les auteurs sortent des sentiers battus pour nous offrir de nouvelles perspectives sans se soucier tellement si tout le monde suivra et j'adore ça !


Quelques infos sur l'auteur




Nationalité : Italie
Né(e) : 1985

          Ginevra Lamberti est une auteure italienne. Après des études littéraires, elle vit à Venise où elle exerce quelques activités alimentaires.


Source : http://www.edizioninottetempo.it

jeudi 2 novembre 2017

Et soudain, la liberté


Détails :

Auteur : Evelyne Pisier / Caroline Laurent
Nombre de pages : 441
Editions : Les Escales
Genre : Contemporain


Résumé :
Evelyne Pisier voulait raconter l'histoire de sa mère, et à travers elle, la sienne. Une histoire fascinante couvrant soixante ans de vie politique, de combats, d'amour et de drames - le portrait d'une certaine France aussi, celle des colonies et de la contestation, du patriarcat et du féminisme. Nous étions d'accord : il fallait en faire un roman.
Un roman qui, de l'Indochine en guerre à la Nouvelle-Calédonie des années cinquante, de la révolution cubaine à mai 68, conte les destinées de deux femmes éprises de liberté. Deux héroïnes modernes et indépendantes, révélées à elles-mêmes par le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir.
Tout aurait pu s'arrêter un jeudi de février, à la mort d'Evelyne. Elle avait tissé la trame du livre. Il restait à le mettre en forme.
J'étais son éditrice. Son amie. Elle m'avait confié ses rêves et ses souvenirs.
J'ai terminé le livre.
C.L.



Mon avis :
Comment écrire un avis sur un livre qui fait déjà l'unanimité et qui finalement n'a pas tellement besoin de mon avis pour convaincre les lecteurs de le lire ?




Pourtant j'ai rarement eu si envie de décrire ce que j'ai pu ressentir en lisant ce livre. J'ai aimé découvrir Evelyne Pisier, je ne la connaissais pas du tout. Et surtout j'ai aimé lire les mots posés par elle et Caroline Laurent. Une amitié hors du commun me semble t'il, une amitié qu'on ne vit pas tous les jours, aussi fugace soit-elle ?


L'amitié a t'elle d'ailleurs un temps défini avant d'être décrite comme forte et puissante ? Je n'en suis pas sur et ce livre m'apporte la preuve que j'ai raison.


Caroline Laurent espérait certainement vivre plus longtemps aux côtés d'Evelyne pour justement vivre encore plus intensément leur relation. Mais dans le récit on voit rapidement que Evelyne savait, devinait l'avenir. Elle savait qu'il était temps de se livrer pour laisser une trace. Et son choix pour Caroline a donc été une évidence.

Deux femmes, deux générations, un même combat ?


Lisez ce livre comme un hymne à l'amitié, l'amour, la combativité aussi et le respect également.


Evelyne dévoile cette femme qui l'a élevée, éduquée, protégée pour qu'elle puisse s'épanouir et vivre à sa place dans la société. Comme à chaque fois, la relation mère-fille n'est jamais parfaite, simplement elle aura laissé à Evelyne la possibilité de faire ses choix.


Le récit évolue au fil de la grande Histoire et j'ai perçu les difficultés d'être une femme à différentes époques, la bataille est commencée depuis longtemps en fait. La femme a toujours eu une place à part dans les sociétés mais chaque fois il faut en faire la preuve...


Les armes au fil du temps diffèrent et Caroline l'exprime divinement bien dans le récit. Elle intercale les moments de force de Evelyne avec ses moments de faiblesse que seuls certains connaîtront.


Ce roman est écrit avec beaucoup de finesse, il y est question du féminisme mais pas celui qu'on expose et qui se voit partout, plutôt celui, intime qui fait naître des convictions et nous fait agir. C'est peut-être pour cela que les relations mères-filles sont si particulières. L'envie que la société change se transmet certainement dans nos échanges, dans notre approche de l'éducation à donner aux enfants mais pour cela il ne faut pas être seule !


C'est aussi ce que j'ai ressenti de la relation entre Evelyne et Caroline. Une transmission différente d'une relation familiale mais qui porte tout autant des valeurs fortes. J'ai trouvé le récit d'une profondeur touchante et percutante. L'objectif de gagner cette liberté tant espérée est sous-jacent à chaque page et le fait que Caroline soit celle qui écrit lui donne encore plus de poids. Elle représente la jeunesse et cette nouvelle génération qui apporte sa (grande) pierre à l'édifice. Le monde dans lequel nous vivons est voué à changer, rien n'est jamais figé.


Ce livre est un coup de cœur pour moi car il représente ce que j'aime dans l'idée du féminisme, il est solide, il est fort et en même temps il émane de ces pages une tendresse infinie entre les deux auteures, un sentiment que rien ne pourra les séparer, même pas la mort puisque Caroline a les clés de l'univers d'Evelyne !


Un livre que je vous conseille vivement de lire !