Pages

vendredi 28 septembre 2018

Juste un peu de temps






Détails :
Auteur : Caroline Boudet
Nombre de pages : 230
Editions : Stock
Genre : Contemporain


Résumé :


Sophie, 35 ans, épouse et mère de trois enfants, satisfaite de son travail, est l'archétype de la femme accomplie selon les codes sociaux actuels. Elle perd pied malgré tout. L'auteure, elle-même mère de famille, traite ici d'un sujet de société très présent dans l'actualité, la charge mentale. Premier roman.






Mon avis :

La rentrée littéraire est arrivée et avec elle la nouvelle saison de l'aventure "68 premières fois".

Je démarre donc avec ce titre "Juste un peu de temps", premier roman au thème fortement d'actualité car il y est question de la "charge mentale" féminine.

Sophie est l'exemple parfait de la jeune femme bien sous tout rapport et qui a tout pour être heureuse. OUI mais si c'était aussi simple que cela, ce roman n'aurait pas lieu d'être.

Or, ici Caroline Boudet nous emmène explorer les limbes de la psychologie féminine et ce n'est pas de tout repos croyez-moi !

Ce premier roman est totalement d'actualité car il a pour thème la charge mentale. Jusqu'à récemment il n'y avait pas de terme précis pour définir cette charge qui incombe très souvent aux femmes. C'est quelque chose d'ancestral mais qui est en train d'évoluer malgré tout. La vie actuelle nécessite des changements dans les foyers.

Caroline Boudet exprime très bien ce que parfois nous ressentons en tant que femme / mère / employée. Sophie, son héroïne, va faire basculer son quotidien de manière étonnante et la suivre va vous entraîner aussi à une remise en question.

J'ai aimé cette lecture car elle est le reflet de ce que je dis parfois… je rêverai d'être dans un endroit entourée de silence. Mais j'ai aussi réalisé avec ce livre que je n'avais pas envie de le faire réellement car arrivé vers les 3/4 du livre j'attendais qu'une chose : que Sophie rentre chez elle.

En plus, la fin nous démontre bien qu'il reste beaucoup à faire ! Elle m'a d'ailleurs beaucoup surprise car je m'attendais vraiment au côté feel-good mais il n'en est rien. Elle nous montre plutôt que le chemin n'est pas fini et qu'il faut une réelle volonté des deux côtés pour qu'ensuite les futures générations n'aient plus le "vieux" modèle à appliquer.

L'écriture de ce roman permet d'avoir une lecture très agréable et fluide, j'ai donc passé un très bon moment !





Quelques infos sur l'auteur :




Journaliste, mère d'une fille atteinte de la trisomie 21. Elle s'est faite connaitre en 2015 après la publication d'une tribune sur Facebook qui a émue des millions de personnes et à fait la une de dizaines de médias à travers la planète. De cette médiatisation est né un premier livre : le récit des 9 premiers mois de Louise. " La vie réserve des surprises" chez Fayard
Elle est également l'auteure d'un Roman : Juste un peu de temps aux éditions Stock. Sur un thème différent. Celui de la charge mentale.

mercredi 26 septembre 2018

Les filles de Malory School



 
 
Détails :


Auteur : Enid Blyton
Nombre de pages : moyenne de 224 pages par volume (6 volumes en tout)
Editions : Bibliothèque rose
Genre : jeunesse


Résumé :
UN collège comme les autres, Malory School ? Qu'on en juge: l'uniforme y est ravissant, les élèves y respirent la joie de vivre, et les professeurs savent parfois rire des tours qu'on leur a joués.
Et on en joue des tours !
Dolly Rivers, la nouvelle, va de surprise en surprise. Elle ne se doutait pas que la vie de pensionnaire pouvait être aussi palpitante !...





Mon avis :
Malory School est un collège qui intègre un pensionnat. Ainsi lorsque les élèves arrivent en début d'année ils doivent apprendre les bases de la vie en communauté en plus de leurs apprentissages quotidiens.

Nous allons suivre l'équipe de Dolly Rivers, nouvelle élève qui ne connaît pas encore le collège. Elle va se faire des amies ayant chacune une personnalité bien définie. Ensemble elles seront complémentaires et vont affronter toutes sortes d'événements au cours de leurs années à Malory School.

Enid Blyton nous propose de les suivre jusqu'aux adieux…

J'ai découvert cette série lorsque j'étais en fin de primaire et j'en garde un excellent souvenir. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je me suis achetée les volumes dans leur nouvelle édition, peut-être que ça donnera envie à des jeunes lectrices de mon entourage de découvrir Dolly et ses amies.

L'atmosphère présente dans cette série m'a beaucoup plu car on y trouve de l'amitié, des rivalités, des rebondissements, du courage et de l'ambition. Les personnages sont bien travaillés et donnent envie de les suivre. Chacune des filles a une caractéristique principale et va construire sa personnalité au contact des autres.

Evidemment, Enid Blyton est surtout connu pour Le Club des 5 mais j'ai eu une préférence dans ma jeunesse pour cette série. Elle me ressemblait plus je crois. En y réfléchissant, je pense qu'en fait Enid Blyton avait créé un univers que je comparerai à celui de Harry Potter maintenant. Il n'y a pas l'aspect magique mais on y retrouve des valeurs humaines importantes : l'entraide, l'amitié, le courage, l'imagination, l'intelligence !

C'est une série qui peut se lire à partir de 8 ans et lorsque l'on rentre dans l'univers Malory School on a envie d'y rester.

Je recommande cette série avec beaucoup d'enthousiasme !




Voici les autres titres de la série :
 








mardi 25 septembre 2018

Les mille et une vies des urgences




Détails :

Auteur : Baptiste Beaulieu
Illustrateur : Dominique Mermoux
Nombre de pages : 228
Editions : Rue de Sèvres / Fayard
Genre : BD - Chroniques
















Résumé :
Baptiste est interne dans un service d' urgence. Celle qu'il surnomme la femme oiseau de feu voit ses jours comptés alors que son fils est coincé en Islande par un volcan au nom imprononçable. Baptiste n'a plus qu'un but, aider sa protégée à tenir jusqu'au retour de son fils. Pendant 7 sept jours, les journées du jeune interne sont rythmées par les moments qu'il passe à son chevet, à lui raconter toutes les vies de l'hôpital : les joies et peines des patients, les farfelus, les plus touchants, mais aussi la vie des internes et des infirmiers, leurs routines, leurs découragements, leurs amours parfois. Un témoignage rare et incroyablement touchant sur la terre méconnue mais essentielle que sont les urgences. Incontournable.






Mon avis :
Je n'ai jamais pris le temps de vous parler de Baptiste Beaulieu.
Pourtant il le mérite très largement mais j'attendais le bon moment !

Le blog Alors voilà est à l'origine de ma percée dans la blogosphère, c'est aussi pour ça que je n'en ai pas parlé plus tôt...ce blog touche à quelque chose de très personnel et je ne savais comment amener le sujet finalement.

A l'époque (on dirait que ma peau devient d'un coup toute ridée), pour donner un peu plus de poids à ma lecture (et parce que j'ai pu "programmer" l'intervention) j'ai décidé de lire le livre lors de mon court séjour à l'hôpital, histoire d'être dans le contexte.


Je m'auto-félicite car en fait c'était une super bonne idée ! J'ai pu transposer ce que j'ai vécu avec ce que je lisais et surtout ça ouvert la curiosité du personnel soignant qui était dans le service car je rigolais toute seule alors que j'étais à l'hôpital… juste paradoxal en fait !

Alors voilà, c'est la somme de tout ce qui fait de nous des êtres humains et c'est aussi le résultat de tout ce qui fait qu'un jour les soigné(e)s et les soignant(e)s se disent qu'ils sont pas mieux les uns que les autres mais qu'ils devraient faire en sorte de vivre ensemble harmonieusement.

Alors voilà, c'est l'envie de dire "ah mais oui j'ai fait ça moi aussi un jour au médecin et il a aimé / pas aimé - rigolé, pleuré, paniqué etc...",

Alors voilà, c'est l'envie de compatir avec ces femmes et ces hommes qui sont au service de l'autre non-stop et à qui on devrait faire plus souvent des free-hugs,

Alors voilà, c'est UN être humain, un jour qui a commencé à se dire que son action serait utile à la multitude et qui s'est donc lancé,

Alors voilà, c'est ton histoire, c'est mon histoire, c'est notre histoire !

Alors voilà, c'est l'humanité puissance maximale. Les pires situations si elles sont racontées avec respect, bienveillance et une dose de second degré elles sont toutes racontables,

Alors voilà, c'est le secret de la vie et un soupçon de je ne sais-quoi qui vous fera plonger et devenir accro mais je vous promets que ce n'est pas nocif pour votre santé, au pire vous aurez des courbatures aux zygomatiques ou le canal lacrymal bien hydraté...

Alors voilà, c'est Baptiste Beaulieu ! C'est le seul auteur à ce jour qui a été capable de me clouer le bec. Je l'ai rencontré au salon du livre de Montaigu au printemps et à part un free-hug je n'ai rien pu faire d'autre...et pourtant je crois que j'aurai eu 50000 choses à lui dire.

Alors voilà, je rêve qu'un jour je puisse avoir l'occasion de discuter avec lui, de l'écouter (pas entendre mais bien ECOUTER) et de pouvoir lui dire de vive voix tout le bien que je pense de lui et combien j'ai de la chance d'être pile de son âge, ça me laisse encore toute la vie pour le suivre ;)

En attendant, j'ai lu la BD adaptée du livre et j'ai donc relu le livre...y'a pas de mal à se faire du bien ;) et les deux sont très bien ! Les anecdotes écrites sont géniales pour l'imagination et la BD est sortie à point nommé pour remettre en tête les chroniques et donner un visage à chaque personnage. Une très belle complémentarité à mon sens !

Je vous reparlerai bientôt de Baptiste, car son prochain livre sort très prochainement, le 17 octobre, et j'ose espérer que je le reverrai pour lui faire dédicacer...il dit lui-même qu'il a besoin de nous pour faire vivre ces histoires d'amour alors voilà, je serai là !





Quelques infos sur l'auteur :






Baptiste Beaulieu est un médecin et romancier français.
 Ancien interne à l’hôpital d’Auch, il exerce la médecine générale dans un cabinet de groupe en périphérie de Toulouse, la ville d’où il est originaire et où il a fait ses études.
 En novembre 2012, il lance son blog "Alors voilà" (7 à 8 millions de lecteurs), qui décrit avec humour, ironie, humanité, mais aussi avec dépit parfois le quotidien d’un interne ou l’un de ses collègues aux urgences.

Baptiste Beaulieu a reçu en janvier 2013 le prix Alexandre-Varney pour son blog.

Devant le succès de son blog, la plupart des anecdotes des urgences d’Auch ont été choisies pour faire partie d’un recueil, "Alors voilà: Les 1001 vies des urgences" (Fayard, 2013), vendu à 60 000 exemplaires et traduit dans quatorze langues.

Début 2015, il sort"Alors vous ne serez plus jamais triste" dont il reçoit le Prix Méditerranée des lycéens en 2016. "La ballade de l'enfant gris" (2016) est son troisième roman.

En 2017, il publie, avec Dominique Mermoux aux dessins, une adaptation en bande dessinée de son premier ouvrage, sous le nom de "Les mille et une vies des urgences".
Sur le plateau de l'émission radiophonique Par Jupiter ! de Charline Vanhoenacker et d'Alex Vizorek, à France Inter, début novembre 2017, il déclare vouloir éditer un quatrième roman. Depuis septembre 2018, il tient une chronique chaque lundi dans l'émission Grand bien vous fasse sur France Inter.

lundi 24 septembre 2018

Atelier d'écriture 3 - Partir


Chaque semaine, le blog "Bric à book" (lien vers le blog) propose une image. Cette image sert de support pour écrire un texte, ton et genre libres… La publication des textes a lieu le lundi suivant.

Depuis l'année dernière je lis régulièrement les productions, les images me donnent envie, les débuts de texte s'écrivent et puis au final je bazarde, timidité, sentiment de ne pas être faite pour ça, etc...

Et puis, arrive septembre et sa rentrée et les bonnes résolutions qui vont avec...alors ça y est je me lance.

Voici donc l'image sur laquelle nous devons écrire :






© Rishi Deep

Voici ma proposition :

Partir.
Ne plus revenir.
Quitter.
Souffler.
Respirer.
Vivre.
Toutes ces pensées traversent son esprit.
Depuis quelques temps, elle sait qu'elle devra partir mais rien n'est moins simple que de se lancer, sortir de sa zone de confort.
Et puis, un jour elle est arrivée à la gare, presque inconsciemment elle a validé son ticket et le paiement.
Et la voilà installée sur son siège, à côté d'inconnus qui vont l'accompagner vers sa destinée.
Quand le verdict est tombé, elle a su qu'elle n'avait plus le choix.
Partir était prévu, on part tous un jour, mais seulement elle pensait avoir encore un peu le temps.
Il fait beau aujourd'hui alors elle se dit que le ciel est avec elle et qu'il va l'aider à accomplir sa mission.
Pour la mener à bien il ne lui faut pas grand chose : l'amour des siens, la confiance et le respect.
Se retrouver là dans cette rame est presque inespéré mais elle a réussi.
Echapper au quotidien, ressentir la légèreté dans son esprit, dans son cœur. Se sentir aimée, attendue sont autant de sensations qui l'envahissent doucement. Elle savoure cette plénitude retrouvée.
Pourquoi ne l'a t'elle pas fait plus tôt ?
Si seulement elle avait su…
Si on lui avait promis que ça serait comme le Paradis…
Si ce fil tissé par les ans coupait net…
Si l'oubli pouvait se faire sans fracas, sans dégât…
Si ce doux bercement pouvait durer toute la vie…
"Le train à destination de la vie arrive en gare, préparez vos bagages et nous espérons que vous avez passé un agréable séjour en notre compagnie".

Le réveil ! Ce n'était qu'un rêve alors !
A moins qu'elle ne décide de le prolonger, qui l'obligerait à descendre ?

"Maman, maman"

Ah si, la voilà la raison qui la fera quitter sa place chaude et confortable pour des petits bras qui vont l'enserrer jusqu'à ne plus pouvoir respirer.
C'est tellement bon de plonger dans l'odeur d'enfance qui surgit près de ses narines !

Et puis, le train repassera, elle n'est pas à une journée près !

Violaine







mercredi 19 septembre 2018

Le sourire de Ruth




Détails :
Auteur : Fabienne Blanchut
Illustratrice : Caroline Hesnard
Nombre de pages : 48
Editions : Albin Michel jeunesse
Genre : jeunesse


Résumé :
En allant acheter des bonbons à la boulangerie, Emma rencontre une vieille dame un peu confuse qui se comporte comme une petite fille. Que lui arrive-t-il ? À la faveur d’une journée pluvieuse, Emma va découvrir que la vieille dame est malade et qu’elle la confond avec l’une de ses amies d’enfance. Emma décide alors de faire ce qu’elle fait de mieux : rendre les gens heureux ! Avec l’aide de Loustic, elle ensoleillera la vie de Ruth en l’écoutant raconter ses souvenirs, y compris les plus durs. À partir de 7 ans






Mon avis :
Lorsque j'ai découvert cette série pour les enfants j'ai eu un coup de foudre.
J'ai trouvé les personnages de Emma et Loustic tellement attachants et réalistes que je ne pouvais que succomber à leur charme.



Mais Emma et Loustic ne sont pas là juste pour faire jolis...Non, ils sont là pour raconter la vraie vie, celle qui est belle mais aussi parfois celle qui est plus triste.

Dans ce 4ème épisode, nous découvrons Emma dans un nouveau rôle. Elle va prendre soin d'une dame âgée, Ruth, qui est un peu perdue. Elle la prendra sous son aile et fera en sorte de lui apporter de la douceur, des bons sentiments et du réconfort. Loustic est aussi de la partie pour aider son amie à accomplir sa mission.

Emma va découvrir que parfois la vie nous joue des tours et qu'il faut apprendre à les gérer. J'aime beaucoup l'expression "La vie ce n'est pas attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie". Je trouve qu'elle correspond exactement à l'esprit de ce volume des aventures de Emma et Loustic.

La santé de Ruth décline rapidement mais elle sera entourée de ce qui compte le plus : l'amour.

C'est une histoire qui n'a pas été si simple que cela à lire avec Romane car elle demande un peu de maturité pour comprendre de quoi il est question. Les thèmes abordés sont puissants pour de jeunes enfants : la maladie d'un proche et la seconde guerre mondiale.

Le texte proposé et les mots choisis par Fabienne Blanchut sont donc très importants pour que l'enfant puisse voir au-delà de ces thèmes. Je suis admirative de cette série car je trouve que les choix de dessins, de couleurs et le récit permettent d'aborder des sujets délicats avec une incroyable douceur.

Evidemment que la tristesse prend part à la lecture et ce n'est pas facile de répondre à toutes les questions des enfants mais j'ai beaucoup aimé ce support pour la discussion qui en a suivie avec Romane et pour apporter un joli exemple d'entraide et de lien intergénérationnel.

Cet épisode marque notre profond attachement pour cette série car c'est la vraie vie qui est mise en mots et en images et pas seulement l'aspect "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil".

J'ai souhaité publier mon avis aujourd'hui en petit clin d'oeil à cette grande dame, Marceline Loridan Ivens qui est partie rejoindre son amie dans ce pays imaginaire où je lui souhaite de trouver la paix…


Je recommande chaudement cette lecture, à deux ou tout seul à partir de 7 ans.




Quelques infos sur l'auteure et l'illustratrice :



Fabienne Blanchut (22 février 1974 à Grenoble en France) est une écrivaine de livres pour enfants et scénariste de télévision française.
Après une maîtrise d’histoire à l'Université de Grenoble, Fabienne "monte" à Paris. Elle entreprend un DEA de sciences sociales à Jussieu, mais ne trouvera finalement sa voie qu'après un DESS en audiovisuel et édition à la Sorbonne. En stage de fin d'études à TF1, elle reçoit une proposition d'emploi au CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel). Elle y restera un an avant d'être rappelée par TF1 qui lui propose le poste d'observatoire de la concurrence au service de la programmation. Elle commence alors à proposer divers projets d'émissions.
La littérature jeunesse lui tend alors les bras. Pendant deux ans, Fabienne a travaillé en tant que libraire à Bruxelles (Libraire Jeunesse Amstramgram). Depuis 2008, elle remplit des missions de conseil dans les media et pour différentes sociétés de productions télévisuelles (en Belgique et en France).

Parallèlement, elle conçoit des émissions pour la télévision (téléfilms, séries, programmes courts, magazines, documentaires). Actuellement, plusieurs de ses émissions « tournent » sur les antennes.




Caroline Hesnard a fait ses études à l'école Estienne puis aux  Arts décoratifs de Strasbourg. Illustratrice depuis 20 ans, elle travaille autant dans le secteur jeunesse (Balivernes, Fleurus, ...) que dans le secteur scolaire/parascolaire (Hachette international, Nathan,...) et de la presse jeunesse (Disney Presse, Milan Presse, ...).
Le personnage de Princesse Léa lui a été inspiré par sa petite nièce Nessy. C'est ainsi que débuta l'aventure.

mardi 18 septembre 2018

Leurs enfants après eux




Détails :
Auteur : Nicolas Mathieu
Nombre de pages : 432
Editions : Actes Sud
Genre : Contemporain


Résumé :
Août 1992. Une vallée perdue quelque part dans l'Est, des hauts-fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a quatorze ans, et avec son cousin, pour mer l'ennui, il décide de voler un canoë et d'aller voir ce qui se passe de l'autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence. Avec ce livre, Nicolas Mathieu écrit le roman d'une vallée, d'une époque, de l'adolescence, le récit politique d'une jeunesse qui doit trouver sa voie dans un monde qui meurt. Quatre étés, quatre moments, de Smells Like Teen Spirit à la Coupe du monde 98, pour raconter des vies à toute vitesse dans cette France de l'entre-deux, des villes moyennes et des zones pavillonnaires, de la cambrousse et des ZAC bétonnées. La France du Picon et de Johnny Hallyday, des fêtes foraines et d'Intervilles, des hommes usés au travail et des amoureuses fanées à vingt ans. Un pays loin des comptoirs de la mondialisation, pris entre la nostalgie et le déclin, la décence et la rage.






Mon avis :

Je ne sais pas si j'ai envie de vous parler de ce livre. J'hésite parce que je vois bien qu'il circule énormément sur les réseaux, il est en lice pour certains prix, il est décrypté par beaucoup de monde et donc finalement que peut apporter de plus mon avis pour cet ouvrage. Surement rien !

Désabusée moi ? Non jamais de la vie… je suis née dans cette époque où tout semblait aller plutôt bien en fait. Jusqu'au jour où j'ai commencé à lire "Leurs enfants après eux".

Et oui, avec ce roman j'ai retrouvé des faits que je n'avais pas remarqué quand j'étais gamine. Par définition j'étais innocente puisque gamine (ça n'allait pas durer mais ce n'est pas le propos) !

Alors quand Anthony vient raviver la lumière sur ce qu'était vraiment cette époque, c'est un peu mon monde qui s'écroule pour certains aspects. Les usines qui ferment je ne m'en souvenais pas, l'usure de l'Homme par le travail ne faisait pas partie de mon quotidien. J'étais plutôt à jouer à la marchande ou à la maîtresse en fait. Prendre conscience que ma génération connaît finalement un déclin pour lequel personne ne trouve le moyen d'inverser la tendance, ça fait peur !

Mais avec les personnages du roman j'ai aussi retrouvé des souvenirs sympas et bizarrement ils se rapprochent plus du sport que de la littérature (quand on sait mon degré d'amour pour l'activité sportive je comprends votre étonnement)…

Intervilles, la coupe du Monde 98, la fête foraine etc... des moments qui m'ont fait penser que je faisais partie d'un tout à cette époque.

Je crois que l'ambiguïté de mon avis tient dans cette facette. Le roman de Nicolas Mathieu me remplit de nostalgie à un moment de ma vie où la question est "quel avenir nous attend ?". Et attention, je rigole pas… en 92 on en avait un avenir, il y avait moyen encore. Mais en 2018 sincèrement parfois le monde fait peur. La capacité de l'Humain à s'auto-détruire est peut-être surement l'objet de thèses universitaires, en tout cas il y a du potentiel j'en suis sur et Nicolas Mathieu a ouvert la brèche.

Bref, finalement mon avis ne sert à rien de plus qu'à vous parler d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, c'est bien ce que je vous disais…

Gardez quand même à l'esprit que ce livre est une chronique sociale d'un changement d'époque et finalement il nous ressemble beaucoup, c'est surement pour ça qu'il fonctionne et qu'on en parle autant !

Si, j'allais oublier… j'ai beaucoup aimé cette lecture car elle m'a remis à ma place et a fini de me convaincre que je ne voulais pas que ma fille puisse écrire une suite sordide à cette histoire et donc que j'avais du pain sur la planche pour lui laisser un monde, en tout cas, un environnement proche sain, alors au boulot !

Quelques infos sur l'auteur :





Nicolas Mathieu est né à Épinal en 1978. Après des études d'histoire et de cinéma, il s'installe à Paris où il exerce toutes sortes d'activités instructives et presque toujours mal payées. En 2014, il publie chez Actes Sud Aux animaux la guerre, adapté pour la télévision par Alain Tasma. Aujourd'hui, il vit à Nancy et partage son temps entre l'écriture et le salariat.

lundi 17 septembre 2018

Atelier d'écriture 2 - Le mal a dit

Chaque semaine, le blog "Bric à book" (lien vers le blog) propose une image. Cette image sert de support pour écrire un texte, ton et genre libres… La publication des textes a lieu le lundi suivant.

Depuis l'année dernière je lis régulièrement les productions, les images me donnent envie, les débuts de texte s'écrivent et puis au final je bazarde, timidité, sentiment de ne pas être faite pour ça, etc...

Et puis, arrive septembre et sa rentrée et les bonnes résolutions qui vont avec...alors ça y est je me lance.

Voici donc l'image sur laquelle nous devons écrire :





© Tama66



Et voici ma proposition " Le mal a dit" :

Elle est là, elle rôde !
Elle attend le meilleur moment pour se lancer.
Rien ne sert de se presser, quand les turbines sont lancées, peu importe la vitesse, le résultat sera le même !
La course peut durer des heures mais je finirai vaincue, je le sais ! Chaque détail avant-coureur compte, j'ai appris à les repérer. Ils sont là pour me faire peur et ça fonctionne, à chaque fois.
Ca débute toujours par des picotements : premier cran !
Ensuite la perte de mémoire, des mots : deuxième cran !
Et puis viens la tache : dernier cran avant le lancement du grand huit !
Plus rien ne viendra arrêter la torture, lente et sournoise. J'ai beau essayer de la tromper, d'user et abuser de stratèges, rien n'y fait, je ne peux que succomber.
Coule en moi ce mauvais oeil, celui qui un jour t'arrête en plein élan et te mets K-O.
La première fois je n'étais pas la bonne destinataire, c'est obligé. J'ai pensé y échapper ensuite, que ce n'était qu'un malentendu mais au fond de moi je savais que le doute n'étais plus permis, elle était là pour moi et pour longtemps.
 
Chaque fois que j'ai voulu la contrer elle est revenue encore plus forte et encore plus machiavélique.

Rien ne m'en débarrassera sinon la fin, mortelle évidemment !

Ca c'est au plus fort de la crise. Le pic atteint, la pression redescend, les engrenages ralentissent leur vitesse et me laissent espérer un peu de répit.

Je garde la méfiance en moi comme une seconde nature, je connais les effets boomerang de ces machines qui une fois arrêtées veulent plus fort que tout repartir, allez encore un peu d'adrénaline, laisse-moi encore te montrer de quoi je suis capable !

Et puis enfin appuyer sur l'interrupteur et laisser l'esprit divaguer, la chimie opère et m'entraîne dans les fins fonds abyssaux de mon âme. Là où se trouve mes derniers retranchements, ceux dans lesquels je me sens finalement si bien...pourquoi ne pas plonger et y rester ?

En ressortirais-je vivante ? Oui, bien sur, le cerveau n'a pas encore donné toutes ses capacités… les crises l'amenuise, c'est de l'infiniment petit mais chaque fois il entame un peu de la lumière pour y glisser du noir.

Mais, si un jour les rouages n'étaient plus huilés, si les émotions ne rentraient pas dans cette course folle et que je laissais de côté ce mécanisme sombre et méchant pour regarder ailleurs ?

Et si j'entrais en résistance ? Si je préférais la lumière et que plus fort que tout je voulais la faire entrer ? Et si j'empruntais cette petite porte pour voir ce qui se cache derrière ? Le nouveau monde est peut-être en préparation pour moi, qui sait !

Et si je sortais gagnante de cette bataille ? La victoire est surement à portée de main… Allez au diable les tourments de mon cerveau vous n'aurez pas ma peau, pas cette fois-ci encore !
Violaine


Si vous souhaitez lire les autres textes c'est (ici)

 




mercredi 12 septembre 2018

Imagine que tu es un animal




Détails :
Auteur : Lise Bilien
Illustratrice : Stéphanie Desbenoit
Nombre de pages : 80
Editions : Flammarion jeunesse collection Père castor
Genre : jeunesse


Résumé :
À travers les aventures de sept animaux, ce livre invite les enfants à s'apaiser et se relaxer. Des histoires à lire, à regarder et à écouter, qui sont comme un petit film à se faire dans la tête, pour permettre aux enfants de dompter leurs émotions afin de grandir en toute confiance.

S'imaginer en train de voler donne aussi des ailes dans la vraie vie!

7 histoires pour te détendre






Mon avis :

Vous vous souvenez il y a quelques temps j'avais fait un billet sur le premier livre de cette nouvelle collection ? Il s'agissait du livre "Imagine que tu es dans la nature". Vous pouvez retrouver mon avis ici !

Après avoir donc épuisé le cd de ce premier volume, nous avons eu la chance de trouver très facilement en librairie le deuxième livre proposé par Lise Bilien et Stéphanie Desbenoit.

Et là attention, vous allez entrer dans l'univers de ces animaux qui font du bruit, ont du courage, vivent en meute, chassent etc !

Sauf que là, ils sont présents pour aider votre enfant (et vous-même si vous prenez le temps d'écouter) à retrouver calme, sérénité, courage, confiance et apaisement…

Romane aime vraiment ces deux livres car chaque soir ou presque je lui mets un des deux cd et nous écoutons ensemble ou elle toute seule les différentes histoires.

A la première écoute elle a eu juste un instant de peur avec l'histoire du loup car pour elle c'est un animal qui fait peur ! Mais après avoir bien écouté elle a compris qu'il n'était pas là pour la mordre ;)

Je suis ravie une nouvelle fois d'avoir découvert cette collection et j'espère qu'il y en aura d'autres et pourquoi pas aussi pour les adultes …

Le graphisme est vraiment super joli, les couleurs sont chaleureuses et donnent envie de plonger dans les histoires.

Les textes, qu'ils soient lus ou écrits sont accrocheurs et plein de bon sens. Ils permettent parfois de poser des mots qu'en tant que parents nous n'avons pas ou de faire entendre ce qu'on répète à nos enfants mais par une "voix" extérieure…l'impact n'est pas le même !

N'hésitez pas à faire découvrir ces ouvrages à vos enfants, neveux, nièces, cousins, cousines, élèves aussi pourquoi pas !


Quelques infos sur l'auteur :




Lise Bilien est professeur de Baby Yoga et de shiatsu-ki. Elle anime également des ateliers de shiatsu parent-enfant.

Quelques infos sur l'illustratrice :




mardi 11 septembre 2018

Manhattan beach




Détails :
Auteur : Jennifer Egan
Traductrice : Aline Weill
Nombre de pages : 552
Editions : Robert Laffont
Genre : Contemporain


Résumé :
Alors qu'elle a presque douze ans, Anna Kerrigan accompagne son père chez Dexter Styles, un homme qui, comprend-elle, est crucial pour la survie de sa famille. Derrière sa maison, elle aperçoit l'océan, qui l'émerveille autant que le mystère pesant qui lie les deux hommes.
Des années plus tard, son père a disparu, et le pays est en guerre. Anna travaille au chantier naval de Brooklyn, où les femmes effectuent des tâches autrefois réservées aux hommes, désormais au front. Elle devient la première femme scaphandrier ; sa mission essentielle, des plus dangereuses, consiste à réparer les navires qui aideront les États- Unis à remporter la guerre. Un soir, dans un club, elle croise de nouveau le chemin de Dexter Styles, et commence à comprendre la complexité de la vie de son père, ainsi que les possibles raisons de sa disparition.






Mon avis :


Avis à la page 100 (ou un peu plus vu la longueur du roman) : 

 Manhattan beach : titre énigmatique et couverture encore plus quand on commence la lecture. J'ai vu sur la quatrième de couverture que l'époque se situait lors de la Seconde guerre Mondiale, j'avais déjà donc de bonnes perspectives de lecture. Ensuite, une femme Anna Kerrigan...un destin qui semble original, une combativité surement impressionnante. De très bons ingrédients pour une belle lecture d'été. A très vite pour mon avis globlal.









 Mon avis global : 

 Ce roman m’a entrainée dans une époque, non pas que j’affectionne en tant que telle, mais pour laquelle j’ai beaucoup de curiosité : la Seconde guerre Mondiale. Je cherche à comprendre comment étaient les gens à cette période, ce qui s’est passé dans le monde, comment celui-ci a évolué pour devenir ce que nous connaissons aujourd’hui, comment faire aussi pour ne pas laisser se reproduire de tels événements. Bref, j’étais ravie de découvrir le destin d’une famille et notamment d’une jeune femme : Anna Kerrigan. Elle m’a laissée la suivre dans le New-York des années 30-40 et continuer ainsi jusqu’à l’après-guerre. Elle m’a fait découvrir les aspects sombres de cette époque, l’évocation des syndicats, pas toujours très honnêtes, son quotidien de jeune fille, celui ensuite de travailleuse à l’usine pendant que les hommes se battaient pour reconquérir la paix.

Anna a une vie remplie d’événements, elle voue une admiration pour son père dont elle ne sait finalement pas grand-chose, notamment sur son travail. Elle assume aussi, chez elle avec sa mère, une sœur handicapée pour qui elle fera tout son possible et lui offrir le plus beau cadeau qui soit : voir la mer. Et puis elle rencontre des hommes, importants pour sa carrière, sa vie, et en qui elle devra soit faire confiance soit se méfier. Mais lorsqu’on est une femme en période de guerre, tout est compliqué alors parfois il faut laisser l’instinct mener la cadence.

Ce roman est imposant, le démarrage peut sembler un peu long car il faut que les personnages s’installent, se mettent en place pour que nous puissions nous en imprégner et suivre leur rythme. Une fois cela fait, je me suis laissée bercer par l’écriture plutôt très intéressante, riche en vocabulaire et empreinte d’efficacité pour nous faire découvrir le courage, la persévérance et l’incroyable destin de Anna Kerrigan, une femme très intelligente et remplie d’ingéniosité. J’aime lire des romans avec de si forts personnages car ils sont souvent marquants et passionnants. Ce livre n’échappe pas à ma règle.

Certains moments sont un peu plus longs que d’autres car il faut bien que l’auteur restitue l’époque aussi. Certains événements se déclenchent très rapidement et d’autres mettront des semaines, des mois, voire des années à se décanter. Anna nous montre que tout est possible, toujours même quand l’avenir semble sombre. J’ai été particulièrement surprise par la fin car je n’imaginais pas un seul instant l’un des personnages revenir de cette manière dans le texte. C’est aussi ce qui a ajouté du piment dans l’ensemble de l’ouvrage. J’ai découvert aussi un milieu inconnu : celui des scaphandriers. Les moments où Anna enfilait sa tenue m’ont semblé pénibles. Non pas dans le texte mais dans mon imagination…comment a-t ’elle pu trouver la force de faire ce travail, sans éprouver trop de difficultés. Là j’avoue que j’ai été plus qu’admirative. Rien que d’imaginer la combinaison, j’avais déjà super chaud (et rien à voir avec la canicule qui sévissait pendant ma lecture).

Un roman qui est un formidable moment de lecture et qui m’a laissée songeuse sur le nombre de femmes qui, comme Anna, ont fait preuve de tant de courage et de détermination pendant certaines périodes de notre Histoire.



Quelques infos sur l'auteur :






Jennifer Egan vit aujourd'hui à Brooklyn.
 Diplômée en littérature, elle est l'auteur de nombreuses nouvelles et romans "La Parade des anges" (Belfond, 1995), "L'envers du miroir"(Belfond, 2003), "The Keep" (2015).
 Ses nouvelles sont parues dans le New Yorker, Harper's Magazine, GQ, Zoetrope et Ploughshares, et ses récits sont souvent publiés dans le New York Times Magazine.
Elle remporte en 2011 le Pulitzer ainsi que le National Book Critics Circle Award avec "Qu'avons-nous fait de nos rêves ?".
 Le film The Invisible Circus (2001) est réalisé par Adam Brooks d'après l'œuvre de Jennifer Egan "La parade des anges".

lundi 10 septembre 2018

Atelier d'écriture - 1 - La promesse

Chaque lundi, le blog "Bric à book" (lien vers le blog) propose une image. Cette image sert de support pour écrire un texte, ton et genre libres…
Depuis l'année dernière je lis régulièrement les productions, les images me donnent envie, les débuts de texte s'écrivent et puis au final je bazarde, timidité, sentiment de ne pas être faite pour ça, etc...

Et puis, arrive septembre et sa rentrée et les bonnes résolutions qui vont avec...alors ça y est je me lance.

Voici donc la première image sur laquelle nous devons écrire :
© Gabriel Augusto


Et voici ma proposition " La promesse" :

C'est drôle comme parfois la vie vous surprend. L'instant d'avant elle était perdue et ne savait quel chemin prendre et puis une lueur qui apparaît, vous transporte dans ce monde que vous auriez voulu créer depuis bien trop longtemps.

Il en faut du temps pour avancer parfois.

Et si tout démarrait maintenant!


Et si ce coup de pied dans la fourmilière faisait un effet remarquable et envoyait les certitudes à l'autre bout de l'univers. Et si tout coulait de source comme ce devrait être finalement… Longtemps elle en a rêvé et ce jour est arrivé. Peut-être que le changement de dizaine y est pour quelque chose, peut-être que c'est la lassitude d'un quotidien trop bien huilé, peut-être que c'est une lecture qui a déclenché cela, peut-être que c'est l'envie de surprendre, peut-être que c'est tout simplement l'envie d'être elle-même.

Enfin se poser et écrire. Jamais elle n'avait osé. Trop de choses à faire, trop d'obligations à respecter, trop peur de ne pas être à la hauteur, trop peur qu'on la soupçonne de vouloir échapper à la vraie vie. Et puis un jour, la soupape s'est envolée dans les airs, tout a lâché, un peu à la manière d'un boomerang mais avec la certitude que s'il revenait elle serait capable de le renvoyer inlassablement.

Pas facile d'échapper à la vie comme on voudrait nous la faire voir. Mais construire sa vie est le défi le plus honorable et majestueux à relever. Alors il faut du courage, des idées, des encouragements aussi et en avant toutes ! Et ainsi un jour, mettre un grand coup de pied au derrière de l'habitude et se laisser aller. Réaliser que ce jour sera peut-être unique, peut-être multiple mais que ce sera son ou ses moments, ceux qu'elle aura choisi.

Le matin elle est partie avec l'idée d'avancer, le soir elle avait fait quelques pas ; oser exprimer un souhait, un sentiment, une envie soudaine… Et sentir à l'intérieur comme un coffre-fort qui s'ouvre tout doucement car elle seule a le code. Ces chiffres qui commencent à s'aligner pour que l'âme ressente enfin les prémices d'une liberté nouvelle : ETRE SOI. Les vannes s'ouvrent et avec elle la carapace si durement et si fièrement acquise commence à montrer quelques signes de faiblesse. Mais n'est-ce pas cela aussi le courage ? Laisser sortir ce qui trépigne au fond et qui veut exploser à la face du monde ? Dire ce qui la ronge et la rendait malheureuse ?

Alors sur cette étendue de sable, comme une renaissance, un retour à l'innocence perdue de cette enfance qu'elle aurait voulue plus longue, elle se laisse aller à profiter de ce sable doux et chaud et surtout elle prend le temps, enfin, de respirer profondément et sentir l'air chaud la rassurer et pouvoir ainsi repartir à la conquête de sa vie. Voilà l'exemple qu'elle veut transmettre à son enfant, fragile et perdu parmi les humains ! Lui assurer sa présence dans la construction de son chemin, le protéger tant qu'elle le peut, elle lui en a fait la promesse !