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lundi 17 septembre 2018

Atelier d'écriture 2 - Le mal a dit

Chaque semaine, le blog "Bric à book" (lien vers le blog) propose une image. Cette image sert de support pour écrire un texte, ton et genre libres… La publication des textes a lieu le lundi suivant.

Depuis l'année dernière je lis régulièrement les productions, les images me donnent envie, les débuts de texte s'écrivent et puis au final je bazarde, timidité, sentiment de ne pas être faite pour ça, etc...

Et puis, arrive septembre et sa rentrée et les bonnes résolutions qui vont avec...alors ça y est je me lance.

Voici donc l'image sur laquelle nous devons écrire :





© Tama66



Et voici ma proposition " Le mal a dit" :

Elle est là, elle rôde !
Elle attend le meilleur moment pour se lancer.
Rien ne sert de se presser, quand les turbines sont lancées, peu importe la vitesse, le résultat sera le même !
La course peut durer des heures mais je finirai vaincue, je le sais ! Chaque détail avant-coureur compte, j'ai appris à les repérer. Ils sont là pour me faire peur et ça fonctionne, à chaque fois.
Ca débute toujours par des picotements : premier cran !
Ensuite la perte de mémoire, des mots : deuxième cran !
Et puis viens la tache : dernier cran avant le lancement du grand huit !
Plus rien ne viendra arrêter la torture, lente et sournoise. J'ai beau essayer de la tromper, d'user et abuser de stratèges, rien n'y fait, je ne peux que succomber.
Coule en moi ce mauvais oeil, celui qui un jour t'arrête en plein élan et te mets K-O.
La première fois je n'étais pas la bonne destinataire, c'est obligé. J'ai pensé y échapper ensuite, que ce n'était qu'un malentendu mais au fond de moi je savais que le doute n'étais plus permis, elle était là pour moi et pour longtemps.
 
Chaque fois que j'ai voulu la contrer elle est revenue encore plus forte et encore plus machiavélique.

Rien ne m'en débarrassera sinon la fin, mortelle évidemment !

Ca c'est au plus fort de la crise. Le pic atteint, la pression redescend, les engrenages ralentissent leur vitesse et me laissent espérer un peu de répit.

Je garde la méfiance en moi comme une seconde nature, je connais les effets boomerang de ces machines qui une fois arrêtées veulent plus fort que tout repartir, allez encore un peu d'adrénaline, laisse-moi encore te montrer de quoi je suis capable !

Et puis enfin appuyer sur l'interrupteur et laisser l'esprit divaguer, la chimie opère et m'entraîne dans les fins fonds abyssaux de mon âme. Là où se trouve mes derniers retranchements, ceux dans lesquels je me sens finalement si bien...pourquoi ne pas plonger et y rester ?

En ressortirais-je vivante ? Oui, bien sur, le cerveau n'a pas encore donné toutes ses capacités… les crises l'amenuise, c'est de l'infiniment petit mais chaque fois il entame un peu de la lumière pour y glisser du noir.

Mais, si un jour les rouages n'étaient plus huilés, si les émotions ne rentraient pas dans cette course folle et que je laissais de côté ce mécanisme sombre et méchant pour regarder ailleurs ?

Et si j'entrais en résistance ? Si je préférais la lumière et que plus fort que tout je voulais la faire entrer ? Et si j'empruntais cette petite porte pour voir ce qui se cache derrière ? Le nouveau monde est peut-être en préparation pour moi, qui sait !

Et si je sortais gagnante de cette bataille ? La victoire est surement à portée de main… Allez au diable les tourments de mon cerveau vous n'aurez pas ma peau, pas cette fois-ci encore !
Violaine


Si vous souhaitez lire les autres textes c'est (ici)

 




6 commentaires:

  1. Tout en suggestion et en non-dits ;) Et tu as raison de participer. La seule légitimité ? L'envie d'écrire. Alors fais-toi plaisir ;)

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    1. Merci beaucoup, c'est vrai que j'y prends plaisir à mettre sur le papier les idées qui me viennent…

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  2. Jolie métaphore filée ! Oui, écris, et fais toi plaisir ! :)

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    1. Merci beaucoup. Hier je me suis surprise à être impatiente de voir la nouvelle photo ;)

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  3. J'aime cette façon d'utiliser l'image de façon métaphorique, bravo !

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