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mercredi 26 juin 2019

Samantha Spinner et les plans supersecrets




Détails :
Auteur : Russell Ginns

Nombre de pages : 256
Edition :Flammarion
Genre : jeunesse


Résumé :



Vendredi.
L'oncle Paul avait fait des gaufres aux fraises.

Lundi.
Il ne vint pas préparer le petit déjeuner.

C'est à ce moment-là que Samantha se dit qu'il avait forcément disparu et se lança sur sa piste…

 
Mon avis :

Voici un mercredi jeunesse que vous pourrez mettre dans les valises des jeunes lecteurs (10-13 ans).

Samantha est une jeune fille hyper dynamique et très branchée dans l'univers de son oncle, un aventurier qui fait des gaufres le matin pour ses neveux et nièces.

Le jour où il disparaît, la donne change… comment se faire des gaufres tout seuls ?

Non sérieusement, la question qui se pose est : où est L'oncle Paul ?

Samantha accompagnée de son frère Jérémy vont nous entraîner avec eux dans une quête du graal si on voit loin. Ce qu'ils découvrent au début de leur enquête est particulièrement ingénieux et va leur permettre d'explorer un tas d'endroits, découvrir des curiosités qui feront qu'à la fin de l'aventure, leur esprit sera ouvert à tout.

Alors si je fais un point précis : l'ouvrage m'a beaucoup plu.

Il est de très belle facture, la couverture est bien dessinée, les couleurs sont attirantes et puis cet aspect beau livre avec la couverture bien rigide donne une valeur supplémentaire.

Ensuite l'histoire est vraiment dépaysante parce qu'elle est presque "fofolle". Il faut vraiment laisser votre esprit s'ouvrir. L'histoire est pourtant bien partie d'un point de vue réaliste mais alors les enchaînements et autres rebondissements sont parfaits pour l'imaginaire.

Les pages placées entre les chapitres pour expliquer tel ou tel endroit ou une curiosité qui ensuite sera utile pour l'histoire sont très intéressantes. Je trouve que l'ensemble permet de mieux rentrer dans le roman.

C'est une très belle lecture qui me fait dire que j'aimerais bien retourner dans ma jeunesse pour avoir cette sensation de "nouveauté" et donc de construire encore et encore ma vie littéraire !

Je pense que c'est un livre qui plaira aux jeunes lecteurs parce qu'il est à leur image; en mouvement perpétuel, dynamique et rempli de 50000 idées à la seconde, d'innocence et de débrouillardise.





mardi 25 juin 2019

Les larmes de Shiva




Détails :
Auteur : César Mallorqui

Nombre de pages :253
Edition : Michel Lafon
Genre : Jeunes adultes ? Fantasy ?


Résumé :



« Tout a commencé par une énigme : le mystère d’un collier d’une valeur inestimable, égaré durant sept décennies. Les Larmes de Shiva. Il donna lieu à des vengeances terribles, à des amours interdites, et à d’étranges disparitions. »
Cet été, Javier, 15 ans, est envoyé dans la villa de sa tante. Là-bas, il y découvre l’histoire de son aïeule, Beatriz. Disparue soixante-dix ans auparavant, la veille de son mariage, elle a emporté avec elle les Larmes de Shiva, déclenchant une querelle familiale sans précédent. Lorsque le fantôme de son ancêtre lui apparaît, Javier est prêt à tout pour enfin rétablir la vérité… une vérité que l’on a voulu faire taire à jamais.

Mon avis :

"Les larmes de Shiva" est un roman qui m'a attiré par sa couverture d'abord, sombre mais qui emmène vers la lumière, le ciel s'éclaircit alors que le sol reste bien foncé… Intéressant !

Nous rencontrons Javier, un jeune garçon de 15 ans. Il sera notre héros et la narration sera portée autour de lui. Son papa, suite à des problèmes de santé doit rester chez lui sans contaminer personne. C'est ainsi que Javier partira chez sa tante en vacances. Il n'a pas vu souvent ses cousines et appréhende un peu ce séjour. Une fois sur place, il devra apprendre à connaître les habitudes de sa famille et les personnes qui la compose. Ce qui apportera du piment pour les vacances de Javier sera son aïeule, Beatriz Oregon. C'est elle qui est à l'origine, selon ses contemporains, des problèmes de la famille Oregon.

Le mystère est entier autour de cette femme dont personne ne veut plus parler. Il s'épaissira encore plus lorsque Javier entendra parler des "Larmes de Shiva".

Ainsi il partira à la reconquête de sa famille et ce qui lui semblait un été fade deviendra un été dont il gardera un souvenir inoubliable.

Dès le départ je me suis sentie à l'aise dans ce roman parce que j'y voyais l'Espagne, la détente agrémentée d'un mystère. Et puis le jeune Javier est très mature pour son âge. J'ai parfois eu la sensation qu'il était même adulte dans sa réflexion, dans son vocabulaire.

Il est assez difficile de placer directement ce roman dans une catégorie. Je le vois parfois en jeunesse, mais aussi en fantasy. Je l'ai trouvé à la hauteur pour la partie mystérieuse avec un soupçon de paranormal. Il est très bien écrit et le vocabulaire est riche sans être incompréhensible donc parfaitement adapté à un lectorat "jeune adulte".

J'ai beaucoup apprécié le lien entre Javier et Violeta parce qu'il est singulier. Rien n'est gagné d'avance entre eux et il paraît même improbable qu'il évolue au cours du récit et pourtant ce sera l'aspect auquel on portera le moins d'attention pendant une partie de la lecture. Par contre, la fin m'a surprise, choquée pourrait être même adaptée ;)

Chaque membre de la famille a sa particularité et je trouve que la mise en avant du lien familial passant par la musique, la littérature, les arts, les inventions, les discussions est symbolique.
Même si l'époque ne s'y prête pas il n'est nullement question de conserver un objet, fabriqué par l'oncle Luis, qui avalerait le cerveau. Cela mérite réflexion lorsque l'on compare 1969 avec 2019 !!

Dans l'ensemble c'est une lecture qui n'a pas de rebondissements exceptionnels mais je crois que cela correspond à l'esprit espagnol. Le rythme de la lecture suit une journée type… beaucoup d'activités le matin et l'après-midi place aux réflexions, à la méditation sur l'action à mener, au repos parmi les siens...

C'est une lecture que j'ai trouvé agréable pour le dépaysement, le mystère autour de Beatriz Oregon. Je ne suis pas sur que cela restera une lecture inoubliable mais je pense qu'elle mérite sa place dans vos lectures d'été pour vous détendre, changer de paysages... !




Quelques infos sur l'auteur :




César Mallorquí est un écrivain espagnol, auteur de roman fantastique et de science fiction, mais aussi journaliste et animateur radio.

vendredi 21 juin 2019

Le jeu est moi !

Il y a quelques semaines j'ai proposé aux membres de mon groupe des "Cholecteurs" de me transmettre une photo de leur choix.

Exercice pas si simple mais que j'ai envie de tenter.


J'ai donc choisi cette photo que Florence a proposé. Je pensais choisir d'abord la photo et ensuite écrire sauf que j'ai été rattrapée par l'envie de poser les mots avant de choisir... mais sa photo correspond tout à fait, donc bonne lecture : 



Faut-il passer par le "je" pour arriver à écrire autre chose ? Peut-être bien. Se connaître suffisamment pour laisser l'imagination créer d'autres personnages, d'autres univers. Comme s'il y avait ce chemin à prendre pour ensuite mieux discerner l'avenir. Alors là tout de suite qu'en est-il du choix à faire ?

Dois-je prendre à gauche, à droite, rester immobile, impassible ? Si je prends la mauvaise direction, vais-je refaire nécessairement connaissance avec le noir ? Comment l'instinct va t'il peser le pour et le contre de telle ou telle décision ?
Il faut se lancer pourtant même si entre les deux voire trois mon coeur balance. Même si je n'ai aucune idée de la distance restant à parcourir, de ce que je trouverai, de qui je découvrirai. Rien ne laisse présager si ce sera bon ou mauvais.

Foncièrement, je suis optimiste, j'ai envie de croire que mon choix sera le bon. Il le sera ! 

Pourquoi chercherais-je à mettre du gris alors que le bleu me va si bien ?
Allez, décide-toi ma vieille !

Sur la route, peu importe laquelle, inévitablement je rencontrerai de nouvelles personnes. Je sais, j'ai déjà tenté l'expérience. Je sais que l'amitié peut s'évaporer aussi vite qu'elle est née, juste parce que se remettre en question demande trop de tout. Je sais que les actes et les mots sont les révélateurs de l'Humain. Quand il est surpris, rejaillis systématiquement la nature première.

Alors oui ça fait mal.

Mais l'envie de découvrir, de vivre de nouvelles sensations et peut-être que parfois certains resteront sur l'ancien chemin.
Ce chemin qui m'a donné des leçons, qui m'a appris encore et toujours. Comment pourrais-je l'occulter. Il occupe encore mon esprit à l'instant du choix.
Bien sur que je l'ai avalé cette leçon inattendue, je n'allais pas m'étouffer avec !
Mais arriverais-je à la digérer? Rien n'est moins sur !

Choisir la facilité du chemin droit, calme et plat serait une belle option pour passer au-dessus mais de nouveau, l'allée biscornue que j'aperçois m'attire.
Il faut que je sache, que je comprenne pour l'attachement à l'Autre se désagrège aussi vite, pourquoi je n'ai pu le retenir. Je ne peux pas reprendre la route sans avoir creuser autour de moi pour savoir. Je tâtonne, j'avance à tous petits pas dans la nuit comme dans le jour en espérant avoir un jour la réponse à mes errances. Simplement, je ne peux pas rester là indéfiniment sans rien faire.

Le temps œuvre pour que l'apaisement se présente et libère un peu l'âme.
Alors ça y est, enfin, le choix de mon futur prend forme.
J'entrevois la lumière plus claire, plus brillante vers cette autre moi que je n'osais pas rencontrer.
Et puis, sans vraiment me rendre compte, le pied gauche bouge, soumis à une force qui le dépasse. Plus possible de reculer, j'avance. Je dois garder l'oeil vif pour observer autour. Si je garde les yeux rivés au sol, certainement que je continuerai le chemin seule alors qu'en relevant tout doucement le regard quitte à aller jusqu'au ciel, je sais que je ne suis plus une âme esseulée. Je sens la force de l'amour, de l'amitié capables, juste un instant de me donner le souffle suffisant pour pousser le pied droit à continuer sur la lancée.

Me sentir rassurée de savoir que je verrai et surmonterai les embûches parce que j'aurai le courage de les affronter, de marcher au-dessus. Je ne suis pas définie par mes peurs. 
L'Autre m'est nécessaire mais je ME suis avant tout nécessaire pour habiter pleinement en moi.
Le choix fait aujourd'hui est celui qui me forgera à nouveau demain et au cours de mes pérégrinations je vous rencontrerai surement. Je ne vous retiendrai pas, vous êtes sur mon chemin mais je ne suis pas votre chemin.
Je suis aussi sur votre route aussi longtemps que nous le voudrons, je m'attacherai surement, profondément... en sera t'il de même pour vous ?

Je ne suis pas encore éclose et pourtant je sens les douces pétales me murmurer qu'elles sont prêtes à accueillir la lumière qui cherchent à les éblouir, elles ont envie d'oser.
Je peux oser être moi !

Violaine

Playlist : La rose et l'amure de Antoine Elie
 

 

jeudi 20 juin 2019

La dame de la Tenarèze




Détails :
Auteur : Madeleine Mansiet-Berthaud

Nombre de pages : 352
Edition : Presses de la Cité
Genre : Terres de France / Contemporain


Résumé :


Une vie, un passé… la belle propriété de la Ténarèze, au cœur du Gers, renferme tant de beaux souvenirs pour Claudia, et de drames aussi. Ce sera son dernier combat : préserver ses murs, contre le projet d’une maison de retraite, contre l’hypothétique révélation de son secret…
Son passé, Claudia croyait l’avoir enfoui à l’abri des grilles du parc de la Ténarèze. Le lierre et le chèvrefeuille tapissent aujourd’hui les murs de cette demeure autrefois la plus belle d’Eauze.
Dans ce village gersois d’origine gallo-romaine, chaque pierre raconte une histoire. Celle de Claudia, née avec le siècle, est marquée par la disparition inexpliquée de son mari Paulin, quarante-cinq ans plus tôt. Pour une autre, un ailleurs ? Nul ne sait. Depuis, Claudia a perdu son sourire, se terre dans une solitude dont elle a fait un rempart, et vit parmi ses souvenirs : son amour pour Paulin, pourtant si jaloux, leur gîte ouvert aux pèlerins de Compostelle…
Quand, ce jour de septembre 1983, le maire vient lui exposer son projet pour la Ténarèze.
Claudia devine qu’il s’agit d’une expropriation. Que l’on investisse son parc, jamais !
Ce sera son dernier combat : préserver ses murs, son passé, ses secrets…


Mon avis :

Pour ne rien vous cacher, si j'ai lu ce livre c'est notamment grâce à sa couverture. C'est elle qui m'a attirée et qui m'a donné envie d'aller dans un coin de France que je ne connais pas.


Et c'est ainsi que je suis partie découvrir ce que le Gers avait de si beau.

Claudia, notre héroïne, est une femme du début des années 1900. Elle est la doyenne de son village et le respect est inné pour les habitants. Autant que leur réserve à son égard. C'est une femme plutôt secrète et qui a vécu de tels drames dans sa vie que les gens n'osent plus aller vers elle, ou si peu.

Elle a été "abandonnée" par son mari alors qu'elle était toute jeune et au-delà des sacrifices personnels qu'elle a fait, elle a aussi enfoui l'envie de vivre une autre histoire d'amour.

La seule idée qui l'anime en cette année 1983, c'est la sauvegarde de son domaine : La Ténarèze. Elle y est accrochée, passionnée et n'a aucune envie d'aller finir sa vie ailleurs. Encore faut-il qu'elle le puisse !

C'est cette histoire de destin, de choix, de combats que l'auteure nous livre dans ce roman.


Ce récit m'a plu.


Je ne connaissais pas du tout l'auteure et je dois admettre qu'elle m'a charmée. Son style est celui que j'aime, il n'y a pas de détours, de descriptions allongées inutiles. Non, ici j'ai humé l'odeur de ce territoire qui entoure Claudia. Je me suis reposée à l'ombre avec elle et j'ai lu avec tendresse ce récit de vie.

Rien n'est laissé au hasard car le suspens est même au rendez-vous autour de Paulin, ce mari qui a laissé Claudia sur un coup de tête. Enfin on suppose…

Les paysages donnent envie d'aller visiter cette région. Le fait d'y ajouter des recherches archéologiques par le biais d'une petite cousine de Claudia renforce mon attrait puisqu'il y a l'aspect intergénérationnel qui intervient.

Je crois que c'est ce que l'auteure veut transmettre mais également montrer que les secrets même les plus enfouis refont surface un jour. Claudia n'était pas du tout préparée à ce qui lui arrive et c'est une véritable source de renouveau comme une cure de jouvence pour cette femme traversée par les époques.


Une belle surprise de lecture que je recommande à tous les amoureux de France et d'ailleurs.

 

Quelques infos sur l'auteure :

  Native des bords de Saône, Madeleine Mansiet-Berthaud a voulu restituer les charmes et la beauté d'une époque aujourd'hui disparue et porter à la connaissance du public une activité peu connue, celle des bateliers, alors que les péniches étaient tractées par les hommes et les chevaux, à travers une histoire poignante, « Une famille de bateliers »,
Source : http://www.sudouest.fr



mardi 18 juin 2019

Le fil




Détails :
Auteur : Sophie Lemp

Nombre de pages : 95
Edition : Editions De Fallois
Genre : Contemporain


Résumé :

Ma petite fille chérie, ce joli carnet que tu m'as offert pour mon anniversaire, je vais te le consacrer... Si un jour tu lis ces pages, tu sauras combien tu es mon bonheur.» Trois carnets. L'amour qu'elle me portait irradie. Chaque page en est baignée... Grâce aux mots qu'elle avait écrits presque chaque soir, j'extirpe de ma mémoire des jours que je croyais oubliés. Portrait croisé d'une jeune femme et de sa grand-mère. Le Fil est le récit d'un deuil, mais aussi un livre sur la transmission, sur la mémoire, sur les traces que laisse en nous notre enfance.


Mon avis :
Sophie Lemp, je la découvre avec du retard mais ça y est je la découvre !
 
Et ce petit livre, "Le Fil", est tout sauf un petit ouvrage. Il propose de nous conter la vie, l'amour entre une grand-mère et sa petite fille. Une relation particulière qui est semblable à surement beaucoup d'autres.

Ce livre est surement parlant à ceux et celles qui auront connu cette relation fusionnelle avec leurs grands-parents.
Quant à ceux qui, hélas, n'ont pas connu cela, ce texte est une richesse. Il est la preuve que ces relations peuvent exister. Il peut aussi amener de la nostalgie et voire même des regrets ou de la tristesse.

Ne pas avoir pu profiter de ces femmes qui sont les dépositaires d'une histoire familiale et qui transmettent plus que de simples gestes peut amener une peine immense.

Je crois que c'est ce qui ressort de ma lecture.

J'aurai tellement aimé apprendre à mieux connaître ces deux femmes qui se sont construites à une époque où absolument rien n'était simple pour la Femme. Il fallait sans cesse mériter sa place et les sentiments transmis ne sont pas toujours ceux qui étaient au fond de leurs cœurs.

Depuis quelques mois je suis partagée entre ce sentiment qu'elles sont peut-être assises sur mes épaules bien qu'absentes physiquement et ce regret de ne pas avoir eu le Temps de les découvrir plus profondément, de les accompagner et de les écouter surtout.

Alors lire ce petit livre m'a fait du bien pour ce qu'il transmet d'amour, d'attention, de beauté dans la relation grand-mère / petite-fille.

J'ai ressenti beaucoup d'empathie, de spontanéité, de sincérité dans l'écriture. Rien d'extravagant, le propos n'est ni larmoyant ni trop extérieur. Il est savamment dosé pour laisser le lecteur ou la lectrice se replonger dans sa propre enfance et retrouver des sensations oubliées parfois.

J'ai donc été bousculée dans mes ressentis mais je crois que cela était utile. Je devrais me pencher un peu plus sur la question de mes aïeuls d'ailleurs !
 

Quelques infos sur l'auteure :


Sophie Lemp est née en 1979 à Paris. Après avoir été comédienne, elle est désormais adaptatrice et auteur à France Culture.

"Le Fil" est son premier texte publié.


lundi 17 juin 2019

The Red Rat in Hollywood




Détails :
Auteur : Osamu Yamamoto

Nombre de pages : 218
Edition : Vega
Genre : Manga


Résumé :

En 1938, la Chambre des représentants des USA instaure une commission sur les « activités anti-américaines ».
Au début de l’année 1947, cette commission décida d'enquêter sur l'influence du communisme au sein de l'industrie du cinéma. Mais c’est le FBI qui, en fait, fournissait à la commission les renseignements sur les communistes travaillant à Hollywood, redéfinissant les limites de son pouvoir, désormais exponentiel. Une liste noire fut donc établie. Seuls onze personnes parmi ces sympathisants communistes seront entendus, ceux qui sont aujourd’hui connus comme les Dix d'Hollywood (+Bertolt Brecht qui fuira le sol américain). Les Dix refuseront de répondre aux questions sur leur appartenance ou non au parti communiste évoquant le 1er amendement de la constitution américaine, et déclenchant ainsi l’un des plus grand bras de fer de l’histoire américaine.
C'est l'histoire de cet affrontement que narre The Red Rat in Hollywood. Les plus grandes stars de l'écran se mobiliseront pour défendre la liberté contre le FBI. John Huston, Lauren Bacall, Groucho Marx, Franck Sinatra, Audrey Hepburn... les auditions se succèdent en parallèle des intrigues, chasses à l'homme, courses poursuites, et investigations musclées du FBI. Le maccartisme venait de naître.


Mon avis :
Parfois entre deux romans j'aime glisser un ouvrage plus graphique, cela m'aide à passer d'une histoire à l'autre tout en ayant l'occasion de découvrir un peu plus l'univers des mangas notamment.

En manga je suis attirée par tout ce qui à trait à l'Histoire, l'actualité, la réalité. Aussi lorsque j'ai lu le résumé j'ai pris ce livre tout de suite. 

Le fait retranscris par l'auteur m'était inconnu, je ne savais pas que les stars hollywoodiennes avaient été victimes d'une traque liée à leur appartenance à un parti politique.

Ce premier volume nous présente le contexte et l'environnement dans lesquels évoluent les personnages. C'est riche d'informations et de curiosités. Les acteurs de cinéma concernés par la traque vont tout mettre en oeuvre pour que la Liberté reste respectée et que le droit d'adhérer au parti que l'on souhaite soit toujours un droit et non plus une interdiction.

Ils vont démontrer qu'ensemble on est plus forts que tout seul et useront de tous les outils à leur disposition pour mettre les autorités à rude épreuve. Ce ne sera pas sans mal mais au moins ils auront la possibilité de continuer à se regarder droits dans les yeux. Ce n'est pas rien !

J'ai moins fait attention aux dessins qu'aux textes parce qu'il y avait beaucoup à lire pour bien comprendre l'enjeu. Bien sur, les dessins sont très utiles et sont bien cohérents avec l'histoire, on reconnait bien certaines stars et le tracé est plutôt fin ce qui donne un aspect très professionnel au manga.

Défendre ses opinions et s'engager dans une lutte pour ce que l'on pense être un acte légitime font partie des arguments qui me plaisent dans un ouvrage. Avec cette série je suis comblée. L'engagement est présent et fort !

Ce manga me semble tout à fait réussi pour un premier tome et il me tarde de me plonger dans le deuxième pour continuer de suivre les Dix d'Hollywood. J'aime cette idée de défendre la liberté notamment par le cinéma et cela me donne envie de développer ma curiosité sur cette période de l'Histoire américaine.




Quelques infos sur l'auteur :






jeudi 13 juin 2019

Je n'ai pas toujours été un vieux con




Détails :
Auteur : Alexandre Feraga

Nombre de pages : 252
Edition : J'ai Lu
Genre : Humoristique


Résumé :


« On ne devrait jamais finir ses jours dans des draps en coton souples comme du carton, à suçoter des tuyaux comme des chiards ou à boulotter de la morphine. Je me suis toujours vu ailleurs, agonisant dans un champ de pâquerettes, chialant dans les bras d'une femme, évaporé dans le ciel après un beau feu. » Le « vieux con » qui vous parle passe pour un infatigable grincheux. Aux Primevères, la maison de retraite où il vient d'échouer, Léon renoue pourtant avec ce qu'il a toujours été. Ancien baroudeur, braqueur de banques, amoureux transi, cet amateur de coups tordus va, par amitié pour deux compagnons d'infortune, jouer un dernier tour à ceux qui croient encore qu'un vieux, ce n'est jamais qu'un vieux.


Mon avis :

Ceux qui me suivent sur les réseaux savent que demain soir je vais animer avec Jessica de la librairie "Les Fringales Littéraires" aux Herbiers, une rencontre avec l'auteur.
J'ai hâte de pouvoir échanger avec lui sur ses inspirations, ses motivations, etc...

Pour préparer au mieux j'avais donc prévu de lire son premier roman, celui de tous les possibles, celui du "ça passe ou ça casse" !

Alexandre Feraga nous propose donc de partir à la rencontre de Léon.

Léon, on ne la lui fait pas. Il sait bien que suite à l'incendie de son appartement il va devoir faire un choix pour un nouveau logement.
A l'heure où beaucoup se disent que c'est la dernière demeure, Léon n'a pas dit son dernier mot.

Il souhaite bien réussir à infiltrer les Primevères à sa manière.

C'est ainsi qu'au fil des chapitres nous allons naviguer entre le passé et le présent pour espérer un futur encore long.

Léon est un homme à la vie peu ordinaire. Il a connu l'amour, la famille, la solitude, la délinquance, les coups durs, les rebondissements.
Il a plus d'un tour dans son sac et lorsque l'occasion se présente de prouver à ses colocataires qu'il est bien celui qu'il est, ni une ni deux il se lance dans sa nouvelle entreprise !

Un récit qui au départ n'avait pas spécialement de quoi m'attirer. Je ne suis pas en âge d'aller dans une résidence pour personnes âgées. MAIS malgré tout mon oeil était attiré parce que lorsque j'avais fait un stage en maison de retraite, je m'étais surprise à imaginer la vie des pensionnaires. Chaque vie est différente et lorsque les histoires se mêlent ça peut être un véritable moment d'émotions aussi bien joyeuses que plus nostalgiques.

Tout ça pour dire que le caractère de Léon a tout pour faire du bruit aux Primevères.

J'ai trouvé cette lecture divertissante et plaisante. Le sourire est au rendez-vous et Léon est un personnage haut en couleur qu'on aimerait rencontrer. La richesse de sa vie est bien développée dans le récit tout en ne rentrant pas dans le détail systématiquement. J'ai aimé !

Les chapitres sont plutôt courts et alternent les périodes de vie de Léon. Le dynamisme est donc de mise également malgré l'âge un peu avancé de nos chers personnages.

Des valeurs telles que l'amitié, l'amour, la tolérance aussi sont régulièrement présentes et cela donne à l'ensemble un texte très agréable.

Je pourrais surement approfondir des éléments avec Alexandre Feraga mais je suis ravie d'avoir lu son premier et son dernier né, l'évolution de son écriture, de son style sont des aspects intéressants et permettent de noter aussi des liens entre les deux.

 
Quelques infos sur l'auteur :



Après des études de comptabilité, il a été, pendant 10 ans, éducateur auprès d’enfants et d’adultes en situation de handicap mental. Alexandre Feraga a commencé par écrire de la poésie; dans les années 2000 il a ainsi publié deux recueils de poèmes.

En 2012, il participe à un concours de nouvelles (organisé par Le Texte Vivant), il fait partie des cinq lauréats et voit son recueil édité. “Les rues attenantes” sont disponibles sur le site du Texte Vivant. La même année, il participe à un second concours et termine 3ème.

Fin 2011, il achève l’écriture de son premier roman, “Je n’ai pas toujours été un vieux con”. Il le soumet au Texte Vivant, qui le place entre les mains d’un agent littéraire, lançant ainsi la machine éditorial. En mai 2014, Alexandre Feraga voit son projet se concrétiser grâce à Flammarion qui choisit de le publier.



mercredi 12 juin 2019

Le monde de Lucrèce, tome 3






Détails :
Auteur : Anne Goscinny
Illustratrice : Catel

Nombre de pages :192
Edition : Gallimard jeunesse
Genre :  Jeunesse


Résumé :



"Si je devais inventer ma vie, je ne changerais rien!»

Participer à son premier conseil de classe, faire un stage d'observation au tribunal, trouver un cadeau pour la fête des Mères, partir avec les Lines en voyage scolaire à la ferme ou assister au tournage d'un film...
Lucrèce est ici plus loufoque que jamais!
 




Mon avis :


Quel plaisir de retrouver Lucrèce pour ce troisième volume !

Dans les précédentes aventures de Lucrèce j'ai aimé la découvrir et apprendre à la connaître, j'avais très envie que mon plaisir se poursuive avec ce troisième volet.



D'ailleurs dans ce troisième tome, une année riche en événements attend notre jeune fille. Elle est déléguée de classe et va donc apprendre à être la porte-parole de ses camarades. Mais elle va aussi pouvoir découvrir un métier grâce à un stage et ensuite elle devra mettre en action son imagination pour trouver LE cadeau pour la fête des mères (aidée de son petit frère bien sur ;) ).

Mais toutes ces péripéties vont être racontée de la meilleure manière qui soit puisque l'auteure prend vraiment le point de vue de Lucrèce. Cela me permet de replonger directement dans la maison. J'ai instantanément retrouvé l'empathie envers cette famille avec qui j'adore passer du temps. J'aurai adoré avoir une grand-mère comme celle de Lucrèce. Elle est assez loufoque pour moi tout en gardant une grande place dans son cœur pour sa famille.

Chacun est à sa place, les caractères s'affirment et surtout la maturité de Lucrèce gagne en profondeur. Elle apprend de la vie chaque jour et tout en restant une ado bien de son époque elle sait aussi écouter et faire progresser les conseils / leçons reçus. Je ne trouve pas que les scènes soient exagérées puisque la participation à un premier conseil de classe est bien relatée par exemple, le voyage scolaire fait partie de la vie d'un collégien. Ce qui donne une ambiance plus originale est le tournage d'un film mais encore une fois ce n'est pas irréaliste non plus.

Je suis très attachée à la littérature jeunesse pour ce qu'elle peut provoquer chez son jeune lectorat et pour la richesse qu'elle transmet. Evidemment je sais que pour attirer les jeunes il faut les impressionner mais je suis intimement convaincue que lire un roman où ils peuvent s'identifier au personnage central est primordial. Peut-être pas sur l'instant car il faut digérer nos lectures mais l'histoire fait son chemin dans la tête et aboutie parfois à de belles aventures dans la "vraie" vie.

En lisant Lucrèce vous aurez la sensation aussi de découvrir un peu plus ce qui peut se tramer dans l'esprit de votre ado. Se mettre à leur place et essayer d'en tenir compte sont de bonnes idées je pense.
 
Vous l'aurez compris, je persiste et signe à dire que cette série autour de Lucrèce est très plaisante aussi bien pour les jeunes que pour les adultes. Personne n'est pris à la légère et chaque lectorat y trouve son compte.

Et je souhaite de tout cœur que Lucrèce ait encore plein de choses à nous raconter. (un 4ème volume est attendu pour octobre si mes sources sont bonnes).



Quelques infos sur l'auteur :


Catel :

Catel Muller, diplômée des Arts décoratifs de Strasbourg, débute sa carrière en publiant des albums pour enfants aux éditions Hachette, Épigones, Nathan, Dupuis et Hatier. Une sélection au festival international du livre de jeunesse de Bologne et une cinquantaine d’ouvrages illustrés jalonnent cette partie de son œuvre. Catel illustre également L’Encyclo des filles chez Plon qui s’impose comme un best-seller auprès des adolescentes depuis dix ans.


Anne Goscinny :
Anne Goscinny est une écrivaine française née le 19 mai 1968.
Fille de René Goscinny, Anne Goscinny est l’unique ayant droit de son père, dont elle gère toute l’œuvre.
Elle a fait toute sa scolarité au lycée Molière (Paris) et est titulaire d'un DEA de lettres modernes.
Parolière, elle est notamment l’auteur de chansons interprétées par Serge Reggiani[1].
Critique littéraire, elle a collaboré à de nombreuses publications dont Paris Match, Le Figaro Littéraire, L'Express, Le Magazine littéraire...
Elle a publié trois romans chez Grasset. Ses romans sont traduits à l’étranger, notamment au Portugal, à Taïwan, en Corée...
Pour son dernier roman Le Père éternel, elle a reçu le prix de la WIZO en 2007.
Elle est mariée à Aymar du Chatenet, ex-journaliste à la télévision, qui dirige aujourd'hui les éditions Imav.
 Parmi ses nombreuses activités, Anne Goscinny préside et organise le Prix René Goscinny, prestigieuse récompense attribuée à un scénariste de bande dessinée chaque année.




mardi 11 juin 2019

Derniers mètres jusqu'au cimetière



Détails :
Auteur : Antti Tuomainen
Traducteur : Alexandre André

Nombre de pages : 313
Edition : Fleuve
Genre : Policier


Résumé :
À 37 ans, Jaakko a tout pour être heureux.
Jusqu’au jour où, lors d’une simple visite médicale, il apprend qu’il va bientôt mourir. La raison de ce triste verdict : quelqu’un l’empoisonne depuis longtemps à son insu.
Alors que cette annonce aurait suffi pour faire de cette journée la pire de sa vie, Jaakko n’est pas au bout de ses surprises.
En rentrant chez lui, il découvre sa femme sur la chaise longue du jardin en plein ébat avec le livreur de leur entreprise. Trop, c’est trop !
Jaakko décide d’utiliser les derniers jours qui lui restent pour enquêter lui-même sur son empoisonnement. Et nombreux sont ceux à avoir un mobile pour tuer celui qui est l’heureux propriétaire d’une société hautement rentable et spécialisée dans la culture d’un champignon : le matsutake. Une espèce particulière qui pousse en Finlande et dont les Japonais raffolent au point de l’acheter à des prix déraisonnables !
Le chemin de la vérité sera parsemé de morts, qui n’empêcheront pas Jaakko de garder en tête le plus important : c’est surtout dans les derniers mètres jusqu’au cimetière qu’il faut profiter de chaque instant.



Mon avis :

Après avoir lu un roman plutôt sombre, me voilà partie à la découverte d'un roman policier teinté d'humour. Enfin c'est ce qu'on nous annonce, rien de moins !
Il faut dire déjà que la présentation de notre héros est particulière. Un entrepreneur en champignon c'est pas très courant. Alors quand celui-ci consulte son médecin et que nous apprenons en même temps que lui que son reste à vivre est au mieux aussi long qu'un mois de février, ni une ni deux on se sent pétri d'empathie.

Sauf que…
Puisque son médecin lui a dit que sa maladie pouvait provenir d'un empoisonnement, Jaako va commencer à douter ! Qui pourrait être à l'origine de ce crime ?
Jaako va donc nous embarquer dans son enquête qui se révélera autant loufoque que sérieuse !
C'est d'ailleurs assez perturbant puisque chaque rebondissement amène le doute : on y croit ou on n’y croit pas.

Puis le récit s'oriente vers deux coupables parfaits. Alors forcément on focalise dessus.
Sauf que…


Comme souvent, ce qui est sous nos yeux on ne le voit pas !
Et Jakko a autant besoin de lunettes que nous.

Ce n'est pas un roman que j'aurais choisi spontanément. Mais j'avais envie de découvrir un policier dans lequel tout n'est pas pris au premier degré. Je pensais que ça donnerait un effet très divertissant.
Alors dans la globalité de ma lecture ça été le cas.

Mais j'avoue qu'en fait je ne me suis pas plus accrochée que ça aux personnages. Ils m'ont semblé un peu fades hormis Jaako. L'histoire est centrée sur lui, ce qui est normal puisque c'est lui qui doit mourir mais je n'ai pas ressenti l'effet empathique auquel je m'attendais. J'avais plutôt envie de rire avec lui que de pleurer sur son sort, pas très cool de ma part n'est-ce pas ?
Il faut noter que chaque événement va amener Jaako à repenser sa philosophie de vie, à imaginer un autre tournant que ce soit pour lui ou pour son entreprise. Entre entourloupes et manigances pour révéler au grand jour qui a osé attenter à sa vie, Jaako va habilement mettre en oeuvre ses pensées pour que l'effet escompté soit maximal à chaque fois. Evidemment il va aller de surprises en déceptions ou en révélations et cela va l'accompagner jusqu'à la fin du roman. L'issue ne sera peut-être pas aussi fatale qu'on le pense !

Il faut donc admettre que j'ai effectivement bien souvent eu le sourire aux lèvres face aux rebondissements car certains sont assez originaux  !
Mais si je résume il s'agit plutôt d'une lecture en demi-teinte pour moi parce que je n'ai pas gardé plus de souvenirs que ça en tête. Certes le récit est bien écrit et bien ficelé mais l'intrigue ne m'a pas scotchée plus que ça.
 
Quelques infos sur l'auteur :

 
Antti Tuomainen est un écrivain finlandais, auteur de thriller.
Il travaille dans le milieu de la publicité, avant de se lancer dans l'écriture.
 Son premier roman policier, "Tappaja, toivoakseni", paru en 2006, est le récit d'un tueur qui jongle avec les valeurs de la justice, de la vengeance et de la responsabilité.
 L'auteur atteint toutefois la notoriété avec "La dernière pluie" ("Parantaja", 2010), son troisième thriller, qui se déroule dans un Helsinki du futur. Ce roman remporte le prix Vuoden johtolanka en 2011 et s'est vendu dans plus de 25 pays.
 Antti Tuomainen vit à Helsinki avec sa femme.
 son site : http://anttituomainen.com/
 

jeudi 6 juin 2019

D'ici là, porte-toi bien




Détails :
Auteur : Carène Ponte

Nombre de pages :376
Edition : Michel Lafon
Genre : Contemporain


Résumé :

Avec son sable fin et son ciel azur, L'Avenue du Parc Resort and Spa est l'endroit idéal pour se remettre d'un coup dur. A condition de donner sa chance à la chance.
Alors que Samya tente de pardonner l'adultère de son mari, Alison aimerait oublier qu'elle s'est fait plaquer au pied de l'autel. Jessie s'est excusée mille fois pour le chat et le lave-linge, mais Jérémy est à bout : une pause s'impose. Apolline rêve d'un enfant qui ne vient pas. Quant à Mia, dix-neuf ans et déjà maman, elle se voit rejetée par sa famille. Geneviève, elle, perd peu à peu la mémoire.

Ensemble, elle vont libérer leurs émotions et s'apporter un soutien inattendu.
Avec au bout du chemin, un gain inestimable : l'espoir.

 
Mon avis :
Avec cette si jolie couverture comment ne pas avoir envie d'aller tout de suite se procurer ce roman de Carène Ponte.


6 femmes, 6 destins différents !


D'ailleurs, Carène n'aurait-elle pas voulu nous emmener vers une nouvelle preuve que la "théorie des six" est belle et bien active partout dans nos vies ?


Si je dis cela c'est parce que ces 6 femmes n'ont aucune raison de se connaître et en allant toutes faire un séjour à "L'avenue du Parc Resort and Spa" elles vont découvrir qu'un lien les unit.


Je n'ai pas trop envie de vous raconter ce qui leur arrive parce que c'est vraiment tout le charme du roman que de vous faire partir en vacances avec chacune d'elle.


Au début, j'ai découvert une à une les personnes présentes dans cette histoire et sincèrement j'ai adoré car cela m'a permis de bien les connaître. Ensuite, lorsque nous arrivons en vacances, d'un coup la détente était au rendez-vous.


Et puis les péripéties sont arrivées et avec elles la semaine de vacances a pris une tournure énergique et passionnante.


Je suis sur que tout le monde peut s'identifier à un des personnages qu'on soit homme ou femme peu importe car il y en a pour tous les goûts.


Si j'ai aimé toutes ces femmes, une a particulièrement attiré mon attention. J'ai toujours en tête Geneviève. Pourtant nous ne sommes pas du tout de la même génération, nos vies ne se ressemblent pas MAIS elle m'a transmis tellement d'émotions.


Je n'ai pas eu la chance de profiter de mes grands-mères comme j'aurai voulu et ce qui transparaît de Geneviève est tellement tout. Elle est femme / maman / grand-mère / épouse et toutes les qualités qui vont avec. Son attention portée vers Mia est une telle preuve de sa bonté et de ce qu'on aimerait voir plus souvent dans notre pays que l'attachement à elle a été immédiat.


C'est un roman qui m'a énormément plu et qui m'a permis de passer un excellent moment. J'ai eu vraiment la sensation de partir en vacances et donc la détente était au rendez-vous.


Sincèrement je vous conseille ce roman si vous avez envie de prendre une grande dose de vitamines, de bonne humeur et de baume au cœur. Un livre à mettre dans vos lectures d'été absolument !

   
Quelques infos sur l'auteur :



Carène Ponte est romancière.
 Lauréate du prix littéraire e-crire aufeminin 2014, elle est aussi l'auteure du blog "Des mots et moi".
"Un merci de trop" (2016), une comédie romantique, est son premier roman.
son blog : http://www.desmotsetmoi.fr/
page Facebook : https://www.facebook.com/careneponteauteur/



mardi 4 juin 2019

Double amnésie






Détails :
Auteur : Céline Denjean

Nombre de pages : 462
Edition : Marabout / Black Lab
Genre : Policier


Résumé :
Qu'est ce qui a poussé la fragile Abby Le Guen à tuer son mari, Yohann, médecin respectable, d'un coup de fusil de chasse ? Pourquoi est-elle désormais murée dans le silence ? Pourquoi Manon, jeune mère et soeur jumelle de la gendarme Eloïse est-elle harcelée par un individu qui lui reproche le pire des crimes ?

Lorsque Manon est arrêtée, accusée d'infanticide, Eloïse reprend l'enquête aidée par la journaliste Amanda, car Manon maintient n'avoir aucun souvenir du crime dont on l'accuse. Eloïse qui vient de perdre tragiquement l'homme qu'elle aime est confrontée à son histoire familiale et à celle de sa jumelle perturbée dont le chemin a croisé, pour le pire, celui des Le Guen ...

« Le jeu de piste ne fait que commencer mais sache qu'il te réserve plein de (mauvaises) surprises... »



Mon avis :


Nouvelle découverte littéraire pour moi puisque je ne connaissais pas Céline Denjean, enfin sa plume surtout !

Je me suis donc laissée guidée par l'histoire.

Nous faisons la connaissance de Eloïse Bouquet (pour ceux comme moi qui n'ont pas lu les précédents ouvrages de l'auteure). Elle est capitaine de police. Lorsque l'histoire démarre, Eloïse va rejoindre sa sœur Manon qui, depuis quelques temps, est embêtée par un inconnu et la peur a pris le dessus, surtout pour ses enfants. Elle reçoit des lettres anonymes, se sent épiée etc...
Le duo que forme Eloïse / Manon est particulier puisque l'entente n'est pas spécialement très présente entre les deux sœurs. Mais lorsque le lien filial est mis à rude épreuve l'instinct de protection prend le dessus.
En parallèle nous avons aussi d'autres personnages tels Abby Le Guen, une femme également dans la tourmente et qui commettra l'irréparable sans vouloir expliquer la raison de son geste
Et enfin nous avons "L'Oeil", celui qui sait tout, qui voit tout et qui entend tout.

L'histoire mettra en lumière les failles et secrets de chacun, mais l'histoire saura t'elle être à la hauteur de ce qu'on imagine ?
Le roman va donc démarrer avec des chapitres alternants entre chaque personnage pour nous conduire vers une issue collective.
Dans l'ensemble, j'ai pris plaisir à lire cette histoire car le style de l'auteure est plutôt aiguisé, ses personnages sont travaillés et chacun complète le récit de façon limpide, l'intérêt est présent tout au long du récit et les rebondissements redonnent une dynamique lorsque celle-ci semble s'évanouir. L'intégration de détails au fur et à mesure permet de s'approprier l'environnement dans lequel les personnes présentes ont évolué. Les raisons des faits et gestes de l'époque mais aussi de ceux actuels mettent en lumière les doutes, les réflexions, les sentiments sur ce que l'Homme est capable de faire par instinct primaire de protection.

Je m'attendais à un récit bien plus sombre qu'il ne l'est. Bien sur, les événements relatés font froid dans le dos mais ce que l'auteur met en avant ce n'est pas tellement les actes à proprement dit mais plutôt toute la dimension psychologique qu'il y a derrière.


En tant que lectrice j'ai appris beaucoup sur ces hommes et ces femmes qui ont toute la latitude pour être M. et Mme Tout-le-monde alors même que les secrets étouffent leurs familles respectives depuis des années et des années.



 Je n'ai pas besoin de la description sordide des faits dans le sens où si ce n'est pas pour faire avancer l'intrigue cela n'a pas lieu d'être à mon avis. Non ce que j'aime c'est trouver le pourquoi du comment. Savoir si la vie aurait pu être différente pour tous ces gens si le destin n'avait pas dicté ses lois.





Par contre, la mise en place de l'intrigue prend un peu de place. Etant nouvelle dans l'univers de Céline Denjean cela ne m'a pas trop embêté parce que j'ai pu me mettre à l'aise avec son style mais cela pourrait éventuellement gêner les lecteurs habituels. Ce n'est pas un roman que j'ai lu rapidement car il n'y a pas l'effet captivant de la recherche, de l'enquête. Tous les éléments nous sont amenés de façon claire. L'effet surprise est plutôt limité mais il permet aussi de laisser de côté le domaine du "je t'en mets plein la vue" pour aborder le domaine du "tu as vu comment l'être humain est complexe". Le présent est encore une fois ponctué des conséquences du passé et c'est ce qui me plaît à explorer.

 Je pense relire à nouveau Céline Denjean puisqu'elle a écrit d'autres romans avec comme personnage récurrent Eloïse Bouquet et cela m'intéresse de voir son évolution.





 Quelques infos sur l'auteur :


Educatrice spécialisée de formation initiale, elle a travaillé pendant six ans comme chef de service. depuis un an, elle se consacre entièrement à sa passion, l'écriture.

2014 "Voulez-vous tuer avec moi ce soir?"
Source : Babelio