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lundi 23 juillet 2018

Fille du silence




Détails :

Auteur : Carole Declercq
Nombre de pages : 256
Editions : Terra Nova
Genre : Contemporain


Résumé :
Sous le soleil de plomb sicilien, Rina a vécu une enfance pleine de violence et de non-dits dans une famille différente des autres. Une famille gangrenée par la mafia, où les hommes disparaissent parfois mystérieusement, où la plupart des femmes sont veuves ou orphelines.

Lorsque le père de Rina, le « parrain » du village, est assassiné, le monde de l’adolescente s’effondre complètement. Doit-elle vraiment se résigner et accepter son destin, comme sa mère le lui demande ? Et son frère, le seul homme encore vivant de sa famille, finira-t-il lui aussi enterré dans un terrain vague ?

Pour Rina, c'est hors de question. Alors, elle va mener sa propre vendetta. En brisant la loi du silence, elle va s’attaquer au fragile équilibre qui avait jusqu’alors cimenté son existence. Au risque de faire voler en éclats sa vie et celle de sa famille...


Pour échapper à son destin, elle est prête à tous les sacrifices.




Mon avis :

Le blog sera en pause estivale à partir de vendredi mais avant il fallait que je vous parle d'un livre.

Il s'agit du troisième roman de Carole Declercq et dans ce livre, Carole nous entraîne en Sicile pour découvrir une jeune femme, Rina.

Rina nous fait découvrir la vie sicilienne avec pour trame de fond la mafia. C'est un monde dur et qui n'accorde que très peu de place aux sentiments. Rina devra donc toujours faire plus pour dépasser ce qu'on veut lui attribuer comme destin. Elle est le reflet d'une nouvelle génération.

Saura t'elle toujours faire les bons choix et se protéger ?

Rina fait partie de ces personnages que l'on oublie pas car elle est l'incarnation de la Volonté, de la Motivation et de l'Espoir.

J'ai trouvé ce récit très accrocheur car il met en avant l'âme et peu importe les difficultés rencontrées, ce qui compte c'est l'objectif vers lequel on tend.

L'écriture est riche et le texte limpide. J'ai aimé les passages descriptifs car ils placent les lieux, les personnages avec précision. Je ne suis jamais allée en Sicile et pourtant j'ai eu l'impression d'être aux côtés de Rina. Parfois on tremble, parfois on rit, parfois on aime et surtout on garde en tête que nous sommes les propres artisans de notre destin.

Le message de Rina est très fort. Elle fait comprendre que tout peut changer même si la crainte, l'angoisse restent omniprésentes. Rina a du faire face à des événements compliqués et durs dans sa vie de jeune fille, elle verra disparaître ceux qu'elle aime. Pour briser les tabous et les violences elle partira en quête de réponses et de soutiens. Le découragement semble parfois pointer le bout de son nez mais Rina, grâce à ceux qui l'entourent correctement, trouvera la lumière et l'envie de continuer son combat. Les juges qu'elle va côtoyer au cours de son périple pour la vérité sont justes extraordinaires. Ils gardent leurs convictions et les défendent jusqu'au bout.

De cela, Rina en gagnera une force incroyable. Elle prendra appui sur ces personnes de confiance pour avancer dans sa bataille personnelle.

Mais paradoxalement cela reste une histoire qui est sombre et douloureuse car la vie de cette jeune fille est faite d'obstacles et de difficultés et pourtant elle fait preuve de son courage et de sa détermination à chaque page.

Les émotions ressenties à la lecture de ce livre sont très diverses et surtout en opposition par moments ce qui rend l'ensemble très fort et marquant. J'ai voulu jusqu'au bout croire qu'un ailleurs était possible mais il m'a fallu accepter la décision qu'avait prise Rina et que Carole Declercq a écrit avec une infinie tendresse à mon sens… Cela n'enlève rien à l'aspect douloureux mais les mots posés sont beaux, les phrases sont pleines de poésie…

J'ai beaucoup aimé aussi la mise en avant de la féminité dans ce livre. Ce n'est pas ce qui transparaît en premier puisqu'il s'agit d'un destin et surtout d'une lignée familiale mais malgré tout Rina représente la combativité et la cassure de l'omerta familiale. Elle est et restera "celle qui a osé" !

Une recette qui a totalement fonctionnée avec moi. Un coup de cœur pour cette histoire mais aussi pour cette auteure que je suis avec beaucoup de plaisir.

Je vous conseille fortement de glisser cette lecture dans votre PAL d'été s'il vous reste de la place.



Quelques infos sur l'auteur :






Agrégée de lettres et de langues anciennes, Carole Declercq, est enseignante. Avec « Ce qui ne nous tue pas… » elle signe un premier roman d’une plume brillante et intimiste.
Elle est professeur de français dans un collège Nord-Isérois. Declercq est son nom de plume emprunté à sa grand-mère originaire du Nord de la France. Elle a écrit avant ce roman, un cycle d'aventures racontant l'histoire d'un petit romain et de son esclave grec. Ce roman est toujours dans ses placards en attente d'être publié. Passionnée par l'histoire, Carole Declercq a longtemps hésité entre cette matière et le Français.

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