Détails :
Auteur : Gaël Faye
Nombre de pages : 224
Editions : Grasset
Genre : Contemporain
Résumé :
En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père
français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable
quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses
copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien
paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit
pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec
inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du
drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence
l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se
découvrir métis, Tutsi, Français…
Mon avis :
J’ai découvert ce livre dans le cadre des « 68 premières fois » pour la sélection liée à la rentrée littéraire de septembre. La couverture attire l’œil car elle est sobre et mystérieuse à la fois.
J’ai découvert un petit garçon qui vit
dans un pays loin de la France. Il a des racines françaises de par son père
mais il vit imprégné de la culture du Burundi. Au-delà de la lecture j’ai donc
mis les pieds dans un pays totalement inconnu mais que Gaël Faye sait nous
décrire avec brio. L’impression d’y être nous étonne par moments.
L’enfance de Gabriel va prendre un
tournant dramatique. Il verra ses parents se séparer et surtout, fait encore
plus tragique, la guerre va commencer à s’installer et avec elle son lot de
malheurs. Gabriel va continuer d’évoluer un peu dans ce pays qui devient pour
lui comme un étranger. Il ne sait plus quelle est son identité, il cherche ses
repères, il veut se raccrocher à une réalité qui n’existe plus. Malgré ce qui
se passe autour de lui, Gabriel continue de nous parler avec ce regard
d’enfant, parfois triste, parfois joyeux, parfois naïf, parfois tellement
lucide.
Petit pays est un livre à lire car il
donne à réfléchir. On ne peut rester insensible à Gabriel ni à ses amis, ni à
sa famille, ni à son pays. J’ai ressenti l’émotion que Gaël Faye a mis dans ses
pages, j’ai ressenti de l’impuissance face à cette violence décrite, j’ai
ressenti de la compassion pour la maman de Gabriel.
L’auteur utilise la narration du point
de vue d’un enfant et je pense que cela donne une dimension particulière à
l’histoire. Cet épisode de l’Histoire mondiale est assez méconnu pour les
jeunes générations et pourtant là aussi nous devons conserver un devoir de
mémoire.
C’est un roman qui a beaucoup de
qualités, une belle écriture, une belle sensibilité et un sujet très
intéressant malgré la tristesse qui peut s’en dégager.
Ce livre a obtenu plusieurs prix
littéraires mérités et notamment celui du Goncourt des lycéens.
Je vous le recommande !
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