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jeudi 10 septembre 2015

Camille, mon envolée

Decitre m'a permis de participer à la lecture de certains ouvrages de la rentrée littéraire. Entre autres il y avait celui-ci...Parmi les différentes couvertures celle-ci m'a attirée sans que je ne sache dire pourquoi. Je n'ai pas lu la quatrième de couverture avant d'entamer la lecture...un signe peut-être ?!



Détails :

Auteur : Sophie Daull
Nombre de pages : 192
Editions : Philippe Rey
Genre : Témoignage

Résumé :

Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire.
Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires ; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes.
Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie : « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore,
radieuses, contempler le monde ».
« Dans les jours d’après, nous distribuerons tes soixante-dix-sept peluches, une par une ou deux par deux, à des fossés dans les campagnes, à des clairières, à des rochers. C’est joli, ces ours, ces lapins, ces petits chats abandonnés sur les tapis de mousse, prenant la pluie sous les marguerites. »



Mon avis :
Je pense que pour ce livre je n'aurai pas assez de mots pour décrire les émotions et le ressenti que j'ai eu.
Cet ouvrage est un concentré de sentiments dont on ne ressort pas indemne. Sophie Daull y raconte les derniers jours de sa fille et surtout la vie "après"... Comment survit-on au deuil d'un proche aussi proche ?
 
Le récit n'est pas non plus tragique dans le sens où l'auteur essaie de garder une pointe d'humour pour aussi montrer que malgré tout la vie continue.
 
Ce livre fait évidemment écho en moi de manière plutôt troublante, j'y ai trouvé les mots que j'aurais voulu écrire il y a 18 ans et certains "signes" me relient à l'auteur.
 
La lecture de ce livre a été très rapide (1/2 journée) mais il m'a fallu le digérer avant de pouvoir en parler autour de moi. Trop d'émotions sont remontées à la surface.

Le deuil d'un proche est un immense désert à traverser et coucher ses émotions sur le papier n'est pas chose aisée. Je trouve que Sophie Daull le fait magnifiquement bien et surtout elle n'exagère rien ! Le rangement de la chambre c'est peut-être ce qui est le plus dur à faire, comment peut-on enlever les affaires d'un être cher alors qu'on voudrait qu'il soit encore là et le tenir dans nos bras...comment peut-on (sur)vivre après un tel événement, comment peut-on retourner travailler, retourner au cinéma, au restaurant, voir des amis, voir la famille ????

Ce sont toutes ces questions et bien plus que Sophie Daull se pose et cela nous oblige aussi à mener une petite introspection pour y trouver nos propres réponses...

Je n'ai pas perdu d'enfant mais j'ai perdu ma sœur lorsque j'avais 12 ans et je remercie Sophie Daull de me permettre aujourd'hui de comprendre certains mécanismes, certaines pensées, certains actes, qui ont été ou sont présents en moi et qui finalement me font comprendre que nous sommes égaux face à la Mort.
 
Je vous suggère de le lire mais je vous conseille d'avoir une petite (ou grande) boîte de mouchoirs à côté de soi.

Il existe aussi un livre qui traite de ce sujet et que j'avais beaucoup aimé : Sans elle de Alma Brami : Sans elle - Alma Brami / Sans elle ( Mercure de France)
 
 
 
 

2 commentaires:

  1. Pas encore lu mais on a tout vécu ce drame de près ou de loin et mieux le comprendre peut tous nous aidé ... il est dans ma liste !

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  2. oh oui !!!! j'ai pleuré !!!! jolie chronique. j'ai posté la mienne.

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