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mercredi 28 août 2019

Les Fringales Littéraires

Aujourd'hui, c'est un article un peu spécial que je vous propose, il est consacré à une librairie !


Qui dit librairie dit livre donc tout est lié, la boucle est bouclée et voici donc le pourquoi du comment…


Sur le site lecteurs.com où j'ai régulièrement l'habitude de mettre ma touche personnelle dans les avis lectures, sur les participations aux concours, défis, partenariats, une demande m'a particulièrement attirée.


Il était question de donner envie à lecteurs.com et donc à toutes les personnes qui consulte le site, d'aller dans une librairie que l'on adore !

L'idée m'est donc venue de parler des Fringales littéraires aux Herbiers…






Aujourd'hui je vous propose de découvrir mon texte et à la fin le lien vers la vidéo qui a été réalisée chez Jessica.

Vous pouvez participer au concours pour remporter un des trois livres présentés par Jessica sur le site lecteurs.com.

"Aujourd'hui j'ai envie de vous parler de ma librairie "Les fringales littéraires" aux Herbiers.
 C'est étrange d'ailleurs de dire ma librairie, comme si le lieu nous appartenait, comme s'il gardait notre âme tranquillement parmi ses rayonnages même une fois que nous soyons sortis.
 Comme si notre présence remplissait les étagères de nos lectures faites, de celles à venir, de ces échanges hors du temps.
 Car il faut bien admettre que lorsque je rentre dans cet endroit magique, nul ne peut me contraindre à regarder l'heure.
 D'ailleurs, avez-vous déjà vu une horloge dans une librairie ? Moi non, ou alors je fais un déni d'horloge.

 Lorsque je pénètre dans l'antre de la culture telle que je la vois aux Fringales littéraires, il se passe inéluctablement quelque chose.
 Instantanément c'est comme si j'avais pris le train à la station 9 3/4, vous savez celle qui vous emmène vers tous les possibles ?
 Jessica me fait cet effet… Elle vous dit bonjour telle une amie, avec le sourire jusqu'aux oreilles et les yeux pétillants comme un enfant devant un sapin de Noël.
 Oui, Jessica est la libraire qu'il me faut.

Oui, Jessica sait que lorsqu'une personne rentre chez elle, la vie des livres présents va changer. Ceux qui seront doucement caressés sur les tables près du comptoir, ceux qui seront sortis de leur emplacement pour être observés, regardés, lus, ceux qui sont mis en avant pour les enfants, ceux autour desquels les conversations vont prendre de l'ampleur.

S'ils pouvaient parler, je pense que les livres diraient qu'ils ne sont pas près à quitter le nid...mais leur maman les encourage, elle sait que leur avenir sera bon, qu'ils seront partagés, échangés, offerts et qu'elle aura de leurs nouvelles puisque les passionnés de lecture reviennent d'une fois à l'autre.

Et Jessica est une merveilleuse gardienne / passeuse de la culture, elle est charmante, accueillante et tellement douée.
 Douée pour réunir les lecteurs / lectrices en proposant des ateliers d'écriture (je rêve de pouvoir y participer), des cafés des blogueurs (j'ai la chance d'en faire partie et de présenter les livres que je veux), des ateliers pour les enfants aussi (ma fille s'y sent comme chez elle d'ailleurs…) et des rencontres avec des auteurs (nous organisons ensemble celle du mois de juin, pour moi c'est très enrichissant de passer de l'autre côté et accompagner Jessica dans la préparation de cet apéro-littéraire).

D'ailleurs c'est à un café des blogueurs que j'ai rencontré une des personnes que je suivais virtuellement et avec qui nous construisons une jolie relation de partage puisque nos lectures sont différentes mais riches et l'envie d'apprendre à se connaître c'est grâce à Jessica.

Entrer aux Fringales c'est se nourrir sainement, c'est faire une pause hors du temps, c'est rencontrer d'autres personnes qui feront un bout de chemin ou non dans nos vies.

La libraire recèle aussi un petit trésor à l'arrière de la boutique, une pause en pleine nature alors que nous sommes en centre-ville. Le temps d'un café ou d'un thé venir s'asseoir sur la terrasse et basculer réellement dans un autre monde, c'est tout simplement ça la vraie vie !

Les fringales littéraires méritent une belle attention car c'est un endroit qui rassemble les générations, les lecteurs / lectrices, les passionnés comme les novices.

Venir aux fringales me fait du bien, beaucoup de bien !

J'espère avoir l'occasion de faire découvrir plus largement cette librairie car elle est le reflet de ce que je veux pour notre pays, que nous puissions vivre de nos passions sans que la moindre poussière vienne ternir ce paysage ! C'est utopique comme vision mais c'est un beau rêve que je garde en tête.

J'imagine que je pourrais en dire bien plus sur cette librairie mais j'ai envie aussi que les gens puissent la découvrir alors gardons quelques mystères…!"


Jessica a ensuite eu la surprise de recevoir un appel de l'équipe lecteurs.com pour préparer le rendez-vous et qu'une équipe puisse venir la filmer à la librairie. Elle a ainsi pu évoquer son métier et son avis sur trois livres de la rentrée littéraire.

Voici donc le lien vers la vidéo publiée ce jour :

mardi 27 août 2019

L'imprudence




Détails :
Auteur : Loo Hui Phang

Nombre de pages : 144
Edition : Actes Sud
Genre : Contemporain


Résumé :



Une jeune femme photographe qui vit à l'instinct, dans l'urgence de ses projets, de ses désirs, retourne dans son Laos natal pour l'enterrement de sa grand-mère. En compagnie de sa mère et de son frère aîné brisé par l'exil, en retrouvant son grand-père, elle réapprend ce qu'elle est, comprend d'où elle vient et les différentes ardeurs qui la travaillent, qui l'animent. Un premier roman audacieux, sensuel et délicat qui révèle le corps comme seul territoire de liberté.




Mon avis :

L'imprudence est un premier roman.

J'aime découvrir des premiers romans car ils sont sources d'aucune comparaison dans la narration et dans le style.

C'est un oeil neuf et neutre qui est posé sur cette histoire que nous conte Loo Hui Phang.

Une histoire familiale compliquée à résumer puisqu'il y a beaucoup d'éléments inhabituels. Le départ du pays d'origine est déjà la grande source de différences entre les membres de cette famille. Chacun a vécu la séparation différemment.

L'auteure nous guide rapidement plutôt vers le ressenti de la fille de la famille qui elle n'a pas connu son pays, elle en est partie trop tôt. Elle va donc arpenter un pays qu'elle connaît peu mais dont petit à petit des souvenirs reviennent ou en tout cas vont se forger. C'est intéressant de voir comment la narratrice met en avant les difficultés de l'intégration tout en étant très descriptive. Très vite on se rend compte qu'elle est motivée pour avancer.

Elle est donc ancrée dans la culture de son pays d'adoption tout en gardant ce lien fragile grâce à ses parents, son frère. Au travers des mots utilisés on comprend rapidement qu'elle va chercher des sensations assez exacerbées pour extérioriser, pour se sentir vivante aussi, ou être acceptée au sein d'une nation.

A travers le style et l'écriture de l'auteure je me suis découvert aussi une curiosité pour le Laos, pays qui m'est totalement étranger et dont je n'étais pas habituée à lire dans les romans. J'ai trouvé à la fois beaucoup de pudeur mais aussi de franchise dans le propos.

Le langage est plutôt subtil et délicat je trouve et elle raconte beaucoup au travers de son corps, chaque événement va la ramener vers cette envie de mieux se connaître, de découvrir son corps etc.

C'est un premier roman que j'ai lu avec plaisir et je continuerai de m'intéresser à cette auteure car j'ai trouvé dans son style toute la douceur et la sensualité d'une jeune femme en pleine évolution.

Un joli premier roman !



lundi 26 août 2019

Comme si tout recommençait




Détails :
Auteure : Léa Wiazemsky

Nombre de pages : 319
Edition : Michel Lafon
Genre : Contemporain


Résumé :



Pour ses 40 ans, Barbara n’a qu’un souhait : que son compagnon lui « offre » cet enfant qu’elle désire plus que tout. Mais à quelques jours de cette date symbolique, il la quitte sans ménagement pour une autre. Désespérée et convaincue qu’elle ne connaîtra jamais l’amour et les joies de la maternité, Barbara décide de tout plaquer. Malgré sa détresse et les regrets qui la minent, elle suit les conseils de sa meilleure amie et postule au poste de directrice de maison de retraite à Antibes, que contre toute attente elle obtient. Au contact de ses nouveaux pensionnaires, elle qui pensait se retirer peu à peu de l’existence découvre une lumière et une force de vie qui l’aideront à panser ses blessures et à comprendre qu’il n’est jamais trop tard pour être heureux.
 
Mon avis :

Alors vous allez dire que niveau timing j'ai fait exprès ?
Forcément avec ce titre, je ne pouvais vous en parler qu'à ma rentrée professionnelle !

Il faut aussi que je vous avoue que j'ai les autres romans de Léa Wiazemsky dans ma pile à lire mais que ce roman "Comme si tout recommençait" est mon premier lu de cette auteure.

Cette histoire va nous emmener faire la connaissance de Barbara. C'est une jeune femme dynamique, moderne et motivée par un souhait à l'aube de ses 40 ans : avoir un enfant !

Son compagnon, à qui on ferait bien la tête au carré par moment, lui a promis qu'il répondrait à son désir le plus cher mais qu'avant il veut profiter ! Soit...

Jusqu'ici nous pourrions penser que l'aspect totalement feel-good allait prendre le pas sur l'intrigue et ne pas nous laisser un souvenir impérissable !

Que nenni !

L'auteure nous propose de suivre l'évolution de Barbara après que la tornade soit passée dans sa vie, elle n'a pas 50 solutions : soit elle s'apitoie, soit elle se relève ! Et moi ce que j'aime, ce sont les défis.

Ce que vous allez découvrir dans ce roman vous laissera tantôt abasourdi (e), tantôt admiratif (ve), et forcément très régulièrement ému(e) non pas tant par les larmes que par le sourire d'ailleurs.

C'est une histoire à laquelle je ne pensais pas m'attacher plus que ça. Parce que le sujet a déjà été traité, parce que jouer avec les émotions du lectorat peut fonctionner ou pas selon notre sensibilité à la tendance feel-good, etc...

Et puis, mon cœur s'est laissé aller à quelques fantaisies et j'ai bien saisi qu'il voulait que mon cerveau le laisse tranquille pendant les vacances.

Il n'était pas question de raisonnement mais bien de passion ! J'ai donc laissé agir et j'ai lu une page, deux pages, trois pages, 319 pages d'un coup d'un seul !

Parmi les arguments que j'ai envie d'avancer figure celui de l'écriture, elle n'est pas figée comme une âme en peine, j'ai senti les impulsions, l'ardeur, l'envie de transmettre les émotions.

J'ai aussi ressenti beaucoup de tendresse, beaucoup d'amour à écrire, inventer cette vie rêvée et que je souhaite à tous les résidents de logements autre que le leur et qui souvent signifie la fin d'une grande histoire… Les souvenirs d'un stage aussi me sont revenus en pleine face et à un instant j'ai pensé que la reconversion de Barbara était peut-être un signe pour moi, qu'un message se cache et qu'un jour je saurai le lire en totalité.

Et c'est ainsi que j'ai pris un plaisir immense, émouvant à lire l'histoire de Barbara et des siens parce qu'à la fin ce que j'ai retenu c'est que chaque humain mérite le respect du premier au dernier jour.  
Ce livre n'est pas que l'histoire de Barbara et de son éventuelle descendance ! Il met aussi en lumière notre société actuelle et ses travers dans la gestion de nos aînés notamment.

Un très beau roman que je vous conseille fortement de lire !



Quelques infos sur l'auteure :




Léa Wiazemsky comédienne et romancière, est la fille de l'écrivain Régine Deforges et du dessinateur Pierre Wiazemsky (Wiaz). Elle est la nièce de la roman­cière Anne Wiazem­sky, et l'arrière-petite-fille de François Mauriac.

Léa participe à l'Atelier Blanche Salant avant de suivre de 2001 à 2004 les cours de l'école d'art dramatique fondée par Jean Périmony.

Non seulement actrice au cinéma ("Eden à l'ouest", 2009), elle joue dans plusieurs pièces de théâtre, on la voit également dans de nombreux téléfilms ("Louis XV, le Soleil noir, 2009).

En 2015, elle prend la plume pour raconter la rencontre aussi bouleversante qu’inattendue entre une jeune femme un peu perdue et un vieil homme solitaire: "Le vieux qui déjeunait seul", un premier roman touchant, salué par la critique.

En 2017, elle nous revient avec son second roman, "Le bruit du silence", un huis clos familial aussi fort que délicat.

page Facebook : https://www.facebook.com/lea.wiazemsky


jeudi 1 août 2019

Comme un enfant qui joue tout seul


Détails :
Auteur : Alain Cadéo
Nombre de pages : 202
Edition : La Trace
Genre : Contemporain


Résumé :
Il faut peut-être des millénaires de gestation
pour fabriquer une Rencontre…
Un sacré coup de pouce du destin pour la favoriser…
Un seul instant pour s’en saisir…
Une seule seconde pour passer simplement à côté. Raphaël, Elena… ou le destin croisé de deux âmes errantes. Il y a ainsi, toujours, si vous cherchez,
aussi minime, aussi lointaine soit-elle,
une histoire en commun entre deux êtres
qui finissent par se trouver…

Mon avis :

Oser aller renouer avec son enfance, son passé, ses failles, ses souvenirs, ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît.

Raphaël, sur un coup de tête, décide qu'il est temps. Il se met en route vers son destin sans se douter un seul instant que ce sera la plus grande décision de sa vie. Sur ce chemin nous le suivons à chaque pas. Il est lui, il est nous, il est tout adulte qui un jour cherche des réponses à ses questions d'enfants. 

Le résumé évoque la Rencontre, celle qu'on attend parfois toute sa vie. Effectivement, Raphaël est en quête de sens dans ce qu'il a fait, ce qu'il ressent et ce qu'il envisage. Des hommes, des femmes vont jalonner son parcours car ils sont en quelque sorte des éclaireurs. 

C'est ainsi que porté par les mots de l'auteur nous laissons entrer en nous la douce mélodie des âmes. Chaque pensée, chaque idée, chaque envie est exprimée avec beaucoup de pudeur, de douceur. C'est une des principales caractéristiques de Alain Cadéo que de manier la langue française avec panache et brio.

De nouveau j'ai aimé son ouvrage. Chaque livre est différent mais ils forment un ensemble cohérent autour des sentiments humains, ils laissent une empreinte remplie de respect, d'admiration pour cette écriture, pour ces choix narratifs. 

C'est une histoire qu'il faut lire en ayant vraiment un temps pour elle. Les mots doivent être lus, appréciés, savourés et une fois démarré les pages se tournent toutes seules, elles nous emportent dans un ailleurs entre la terre et le ciel.

Je reste profondément attachée aux deux premiers textes que j'ai lu et en reprenant mes avis, je me rends compte qu'à nouveau avec ce titre, je suis incapable de déterminer un genre précis. En fait, je crois que l'auteur a inventé le style "Alain Cadéo". C'est assez particulier car cela suppose une maîtrise parfaite de la langue, un fond qui tient la route mais l'exercice est très réussi.

Je remercie Alain et Martine Cadéo de toujours penser à moi pour la sortie d'un nouvel ouvrage. 

Une très jolie lecture que je vous conseille !


Quelques infos sur l'auteur : 


Alain Cadéo a écrit plusieurs romans dont "Stanislas premier prix Marcel Pagnol « « Le mangeur de Peur", "Les anges disparaissent", "La corne de Dieu" «  le ciel au ventre » «  l’ocean vertical «  Fin « » macadam épitaphe » « les voix de brume »des textes pour le théâtre.

En 2015, il publie "Zoé" au Mercure de France
En 2016 il publie "Chaque seconde est un murmure" au Mercure de France
Le 24 Novembre 2018 il publie au Editions La Trace « Des mots de contrebande »
Un recueil de textes inédits.