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jeudi 31 mai 2018

Les rêveurs






Détails :

Auteur : Isabelle Carré
Nombre de pages :304
Editions : Grasset
Genre : Contemporain


Résumé :
Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.







Mon avis :
Ce roman fait partie de notre sélection de janvier 2018 pour les 68 premières fois.

J'attendais beaucoup de cet ouvrage. J'avais vu le passage d'Isabelle Carré dans l'émission "La grande librairie" et elle m'avait convaincue.

J'ai toujours une méfiance au début d'un récit de personnalité, peu importe que ce soit une comédienne, une politique ou autre. Ma méfiance tient dans le fait que je ne vois pas toujours l'intérêt de rajouter de la visibilité à des personnes qui en ont déjà et / ou parfois l'utilisation qui est faite de cette notoriété.

Après tout dépend de ce qui est évoqué et de la manière d'écrire bien sur, et cela n'engage que moi aussi !

Isabelle Carré nous livre avec ce premier roman, un récit de souvenirs, d'impressions, d'explications. Je pense qu'il s'agit d'un roman "pause" dans sa vie pour faire un point sur ce qui l'a construite.

Effectivement d'Isabelle Carré je ne retiens que son apparence lisse, sans défauts, elle paraît avoir toujours 25 ans, son sourire presque timide alors qu'elle a une carrière digne de ce nom, ses mots sont doux à l'entendre parler et moi j'ai eu la sensation que rien ne pouvait l'atteindre de manière extrême.

En fait, il n'en est rien. Elle a son lot de souvenirs douloureux et la description qu'elle fait de cette famille dans laquelle elle est née est tour à tour agaçante, touchante, profonde. Les faits énoncés dans ce roman paraissent presque improbable quand on voit la douceur d'Isabelle Carré lors de ses différentes apparitions.

C'est étonnant comme un roman peut semer le doute. Je n'ai encore pas su saisir, ressentir si ce livre m'a marqué parce qu'il m'a permis d'aller au-delà des apparences ou si je suis passée au-dessus de ce livre car finalement je n'en garde pas un souvenir impérissable. Je n'ai pas ressenti une grande empathie pour les différentes personnes présentes dans le récit, l'attachement m'a paru très secondaire finalement et c'est ce qui me gêne pour en faire une très belle lecture. Cependant l'écriture reste très agréable car je l'ai lu rapidement mais peut-être que l'auteure ne vas pas assez loin dans ses sentiments pour décrire les événements compliqués de sa vie, comme si elle aussi restait plus observatrice que actrice de ces instants. Au cours de certains passages je pense que je m'attendais à des mots bien plus forts et dérangeants. Mais lorsque l'on observe la personnalité de l'auteure, le texte est son parfait reflet et ainsi la cohérence est bien présente entre l'écrit et l'oral.

Ce livre me confirme une nouvelle fois qu'il ne faut pas se fier aux apparences et qu'il faut laisser l'esprit œuvrer pour faire la part des choses.

Pour finir je dirais que c'est un avis mitigé du coup pour cette lecture mais je suis curieuse d'avoir vos avis pour comprendre peut-être ce qui a pu m'échapper !





Quelques infos sur l'auteur :






Isabelle Carré est une actrice française, née le 28 mai 1971 à Paris. Elle a obtenu le César de la meilleure actrice en 2003 pour son rôle dans "Se souvenir des belles choses" ainsi que le Molière de la comédienne à deux reprises (en 1999 : Molière pour "Mademoiselle Else" et en 2004 pour "L'Hiver sous la table").



mercredi 30 mai 2018

La fille qui n'existait pas






Détails :

Auteur : Natalie C. Anderson
Nombre de pages :405
Editions : Pocket jeunesse
Genre : Jeunesse


Résumé :
Tina ne vit pas, elle survit sur le toit d’un immeuble des bas-fonds de Sangui. Cambrioleuse la plus habile d’un gang kényan, elle ne pense qu’à une chose : venger sa mère assassinée par son ancien employeur, le nabab blanc M. Greyhill. L’occasion se présente enfin quand on lui demande de s’introduire dans la luxueuse villa de ce dernier. Prise sur le fait par Michael, le fils Greyhill avec lequel elle a grandi, Tina commence à douter. Submergés par les souvenirs de leur enfance, les deux jeunes gens décident de passer un marché… Entre les rues inquiétantes de Sangui et la guerre qui menace son village natal, Tina voit sa vengeance prendre un tournant qu’elle n’aurait jamais pu imaginer...




Mon avis :
Si vous souhaitez faire voyager vos ados sans débourser un centime (ou très peu finalement), alors ce livre est pour eux !

La couverture de ce livre ne m'a pas laissé présager que j'allais passer un si bon moment. Elle est très jolie mais je n'imaginais pas lire un thriller jeunesse en fait. J'étais dubitative comme diraient certains ! J'aime être bousculée dans mes certitudes littéraires donc dès le livre ouvert j'ai plongée !

J'ai donc pris la route avec Tina en essayant de m'immiscer rapidement dans son esprit afin de la comprendre. Tina n'a rien à voir avec une jeune "classique". Tina doit faire face à la dureté de la vie. Elle n'a plus de famille à part sa demi-sœur Kiki.

Tina est une jeune femme torturée. Elle souhaite venger la mort de sa mère qui a été assassinée. Elle est persuadée de connaître l'auteur de ce crime mais malgré son intelligence elle n'a pas toutes les cartes en main pour élucider ce mystère.

Avec l'aide de deux garçons en qui elle devra avoir confiance, Skinny et Mickaël, elle va aller jusqu'au bout pour arriver enfin à faire la lumière sur son histoire.

Suivre Tina c'est franchir les frontières de nos pays occidentaux pour partir à l'aventure dans un pays où certaines régions sont encore en guerre. Tina, au-delà de son histoire personnelle, nous fera état de ce qui se passe en Afrique.

J'ai été agréablement surprise par ce roman. Le résumé m'avait attiré mais sans plus et finalement j'ai trouvé une histoire construite, très intéressante. Tina est un personnage fort et puissant MAIS qui fait preuve de maturité et d'intelligence autant "technique" que émotionnelle.

L'histoire est particulièrement riche d'événements. Certains paraissent moyennement plausibles car j'ai eu du mal à imaginer une jeune ado obligée de subir et faire face à cette vie décrite vu son âge mais dans le récit évidemment la cohérence est là et l'ensemble donne un récit limpide et accrocheur.

Une lecture jeunesse qui plaira aux ados car il y a de l'action, du combat physique mais également du combat intérieur pour les personnages principaux, du courage, de l'amitié, de l'amour même...


Quelques infos sur l'auteur :

Natalie C. Anderson est une auteure américaine. Elle vit à Genève avec son mari. Mais vous pouvez parfois la croiser dans les montagnes en Caroline du Nord ou encore à Nairobi au Kenya. Elle a travaillé dans diverses ONG et aux Nations Unies sur les questions relatives aux réfugiés dans le monde entier, principalement en Afrique.

Voici l'adresse de son site : https://www.nataliecanderson.com/

lundi 28 mai 2018

Sauf




Détails :

Auteur : Hervé Commère
Nombre de pages : 267
Editions : Fleuve Editions
Genre : Thriller / Policier


Résumé :
Combien de temps reste-t-on prisonnier de son enfance ?
L’année de ses six ans, à l’été 1976, Mat a perdu ses parents dans l’incendie de leur manoir en Bretagne. Rien n’a survécu aux flammes, pas le moindre objet.
Mat est aujourd’hui propriétaire d’un dépôt-vente. Comme à chaque retour de congés, il passe en revue les dernières acquisitions. La veille, ses employés ont récupéré un album photos à couverture de velours. Sur chaque page de cet album, des photos de lui enfant. Sauf que cet album ne devrait plus exister. Il ne peut pas exister. Et pourtant…
Mat a toujours aimé se raconter des histoires, mais à quarante ans passés, il semblerait que la sienne lui ait échappé. De Montreuil à la pointe du Finistère, cherchant à comprendre quel message la vie veut lui adresser, il traquera les vérités, ses vérités, celles que recèle un album de famille resurgi brutalement des décombres.




Mon avis :
Prenez une couverture à donner le vertige, un résumé digne des romans de Hervé Commère et voici le parfait mélange pour partir à l'aventure dans cette nouvelle histoire !

Les romans d'Hervé Commère sont habituellement classés dans les catégories thriller / polar mais je les mets souvent à part. Ils sont à la fois palpitants car beaucoup d'actions et de rebondissements mais ils ont aussi cette particularité de nous amener à réfléchir sur nos propres vies, ici il va être question du poids du passé.

En effet, nous suivons Mat qui a une histoire particulière et qui va être confronté à son passé alors qu'il pensait que celui-ci était maintenant loin derrière lui. Dans le sillage de ses problèmes actuels, Mat va rouvrir de vieilles blessures et entraîner avec lui sa femme, sa belle-fille et ses deux fidèles employés. Ce roman se lit très vite car nous sommes embarqués avec Mat dans sa course contre le temps et on veut résoudre son affaire en même temps que lui.

Je ne vous le cacherai pas plus longtemps, J'ADORE les romans de Hervé Commère. J'aime énormément sa manière de relater les événements pour les rendre réalistes, crédibles et pour nous permettre en tant que lecteur d'avoir la sensation d'être acteur dans le récit. Je me suis posée les mêmes questions que Mat au fil de ma lecture, j'ai eu envie de faire confiance à certains personnages, de creuser certains détails, de ne pas vouloir voir certains faits alors qu'ils étaient sous mes yeux.

Tout est donc réuni pour que la recette soit totalement réussie. Je savais que je passerai un excellent moment de lecture mais je vous le confirme donc, c'en est un. Je n'aime pas la violence gratuite que l'ont peut retrouver dans certains univers d'auteurs mais avec Hervé Commère rien n'est écrit au hasard et il n'a même pas besoin de mettre des coups et autres bagarres pour que les scènes soient marquantes, au contraire. Parfois certaines scènes sont psychologiquement très bien écrites et mises en avant pour nous donner matière à cogiter . Chaque élément compte et nous permet d'avancer au bon rythme. 

C'est un livre que vous ne voudrez pas quitter car il vous fera passer de certitudes aux doutes en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, vous aurez envie de bousculer certains personnages, d'en prendre d'autres dans vos bras et puis vous ressortirez de cet univers en vous disant une nouvelle fois que Hervé Commère vous a bien bluffé !

N'hésitez pas à découvrir ce roman et les autres car vous ne serez pas déçus !





Quelques infos sur l'auteur :



Hervé Commère est un écrivain français.
 Après des études de lettres, il devient barman, puis patron de bar.
 En 2009, il publie son premier livre "J’attraperai ta mort", puis "Les Ronds dans l’eau" (2011), lauréat du Prix marseillais du Polar 2011 et du Prix du Roman de la ville de Villepreux 2011.
Après "Le Deuxième Homme" paru chez Fleuve Éditions en 2012, "Imagine le reste" (2014), son quatrième roman, obtient le prix Plume de Cristal du Festival international du Film policier de Liège 2015.
"Ce qu'il nous faut, c'est un mort" (2016) est lauréat du prix Polars pourpres et du Prix de la ville de Mauves-sur-Loire en 2017.
 Hervé Commère vit et travaille à Paris.

jeudi 24 mai 2018

Une longue impatience



Détails :

Auteur : Gaëlle Josse
Nombre de pages :190
Editions : Noir sur Blanc (Notabilia)
Genre : Contemporain


Résumé :
Ce soir-là, Louis, seize ans, n'est pas rentré à la maison. Anne, sa mère, dans ce village de Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, voit sa vie dévorée par l'attente, par l'absence qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille. Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu'elle offrira pour son retour.
Telle une tragédie implacable, l'histoire se resserre sur un amour maternel infini.






Mon avis :
J'avais promis à Marie de la librairie "Le renard qui lit" à Chalonnes que je lirai ce roman de Gaëlle Josse.

Et quand je promets, je fais ! (même si le délai est un peu long...)

Quand j'ai peur de lire un ouvrage c'est souvent lié à une peur du trop noir ou du trop gore...le monde est parfois déjà suffisamment sombre comme cela sans que j'en rajoute dans mes lectures !

Là j'avais un peu peur pour tout vous dire...

Il s'agit d'un roman qui touche de manière viscérale à ce sentiment tellement (trop) puissant de l'amour d'une mère pour son enfant qu'il faut être prêt.

Je savais aussi que la plume de Gaëlle Josse est particulièrement belle et qu'elle sait mettre en lumière les pensées les plus intimes.

Tout ça faisait que pour lire ce livre il me fallait être prête à affronter ce qui pourrait se passer en moi.

Gaëlle Josse nous propose de partir en terre inconnue avec Anne et Louis. Une maman somme toute "classique", elle aime ses enfants plus que tout et est dévouée pour eux. Louis est un adolescent écorché par la vie depuis sa plus tendre enfance. Il a pris une décision qui va bouleverser Anne pour le restant de sa vie.

Anne devra faire face à l'indicible...attendre cet enfant qu'elle aime de tout son cœur !

Le récit ne laisse rien au hasard, il ne nous épargne pas à la lecture. Je me suis mise immédiatement dans la peau de cette femme et ressentir ses émotions a été marquant car tout semble concret.

Gaëlle Josse ne décrit pas une vie qui sort de l'ordinaire, où qui paraît trop improbable. Non, ici, le récit nous présente une situation qui peut arriver dans la réalité et c'est ce qui lui donne une dimension intense, particulière et douloureuse par moment. Je n'ai pas pu rester insensible à ce texte car effectivement se dire "et si ça m'arrivait, deviendrais-je comme Anne ?" est une phrase qui reviendra souvent.

Lire ce roman
c'est ouvrir une faille peut-être dans votre vie,

c'est admettre que votre cœur a des faiblesses,

c'est se remettre en question,

c'est aussi savourer les mots, les idées, les messages transmis

c'est vouloir prolonger le plaisir de lire Gaëlle Josse en remontant ses autres livres dans votre pile à lire

c'est vous lever et aller faire un énorme bisou à votre fille sans raison, juste parce que c'est comme ça aussi qu'on élève un enfant

c'est lui dire que vous serez là, que sa parole ne sera jamais bloquée et que ses sentiments seront écoutés

c'est réaliser qu'elle devient grande MAIS que votre présence lui est toujours indispensable

c'est accepter aussi qu'elle fasse ses expériences de vie, à sa hauteur, à sa vitesse mais qu'en cas d'échec ou de douleurs, vous lui tiendrez la main

c'est ouvrir grand vos bras et accueillir ses doutes, ses idées, ses convictions
c'est aussi accueillir tout simplement son bisou à elle et ses petits mots qu'elle vous glisse quand elle sent que vous pourriez en avoir besoin juste à ce moment-là, comme si une connexion invisible était établie, plus forte que tout...

Ce n'est pas ce roman qui changera votre vie car il reste du papier finalement,  mais c'est ce que vous en ferez ensuite qui peut contribuer au changement !



Quelques infos sur l'auteur :






Après des études de droit, de journalisme, de psychologie et quelques années passées en Nouvelle-Calédonie, Gaëlle Josse travaille à Paris comme rédactrice dans un magazine et vit en région parisienne.
 Venue à la littérature par la poésie, son premier roman, "Les heures silencieuses" (Prix Lavinal, Prix "Peindre en Provence", Prix du Marais, finaliste du Prix Orange 2011), est paru en janvier 2010 aux Éditions Autrement.
Suivront "Nos vies désaccordées", qui obtient le Prix Alain-Fournier 2013 et le Prix national de l'Audiolecture 2013 et" Noces de neige" en 2013.
 En 2015, elle est finaliste du Prix des libraires et lauréate du Prix de littérature de l'Union Européenne, du Prix de l'Académie de Bretagne et de nombreux prix de médiathèques pour son roman "Le dernier gardien d'Ellis Island" (Noir sur Blanc).
En 2016, elle publie "L'ombre de nos nuits" et est marraine du prix littéraire des jeunes Européens.

mercredi 23 mai 2018

Les nouveaux voisins



Détails :
Auteur : Catherine McKenzie
Nombre de pages :425
Editions : Michel Lafon
Genre : Thriller


Résumé :


Julie Prentice, son mari Daniel et leurs jumeaux de six ans déménagent à Cincinnati pour échapper à une femme qui harcèle Julie depuis la parution de son roman Le Jeu de l'assassin, devenu un best-seller. Le charmant quartier de Mount Adams semble l'endroit parfait pour un nouveau départ.

Mais l'intégration dans cette nouvelle ville n'est pas si facile, et Julie fait rapidement face à une certaine hostilité de la part de ses voisins, notamment Cindy Sutton, la présidente de l'association du quartier. Quoi que Julie fasse, ça ne fait qu'empirer la situation. Heureusement qu'elle peut compter sur John Dunbar, qui vit à côté, et avec qui elle se lie très vite d'amitié. Mais elle est loin d'imaginer qu'une banale conversation avec lui va faire éclater sa vie en morceaux.

Julie et sa famille deviennent bientôt la cible de brimades de plus en plus troublantes et le bonheur apparent de Mount Adams se transforme en cauchemar. La harceleuse de Julie l'a-t-elle retrouvée, ou est-ce que ce sont ses voisins qui lui veulent du mal ? Alors que les tensions grandissent au sein du voisinage, les ennemis se révèlent et les répercussions pourraient être mortelles.




Mon avis :


Les nouveaux voisins.

Titre prometteur !

Titre angoissant quand tu sais qu'il s'agit d'un thriller et que tu vas avoir de nouveaux voisins !

Titre énigmatique si tu ne lis pas la 4ème de couverture.

Titre donc très attirant !

Julie Prentice est le personnage principal de cet ouvrage. Elle est écrivain et elle subit l'obsession d'une personne depuis la parution de son premier ouvrage.

Déménager semble donc la meilleure solution pour cette famille plutôt banale hormis ce détail.

Déménager à Cincinnati n'est malgré tout pas anodin car dans ce quartier résidentiel, chaque microscopique mouvement de cheveux est vu, analysé, décrypté et transmis à la communauté. Ainsi chaque parcelle de liberté diminue selon les actions de chaque habitant.

Julie va découvrir à ses dépens que parfois de simples banalités échangées avec un voisin sont pires que le plus horrible crime que l'on peut imaginer !

C'est un roman qui se lit vite car les rebondissements sont savamment dosés pour ne pas laisser de répit au lecteur. J'ai eu du mal à imaginer que l'apparente tranquillité d'un quartier puisse se révéler aussi destructrice et provoquer de tels dégâts. Mais c'est tout le charme de l'écriture de Catherine McKenzie. Elle m'a entraînée dans les rues de Cincinnati bien plus vite que si j'avais pris l'avion.

J'ai eu des émotions très différentes concernant les personnages, de l'empathie, de l'indifférence, de la pitié pour certaines, de la douleur, du doute. Un joli mélange qui donne une lecture très agréable et qui torture un peu les méninges.

Mon seul bémol est lié à la fin de l'histoire car comparée au reste du récit je l'ai trouvée un peu précipitée, les actions se bousculent sur les derniers chapitres et je crois que j'aurai aimé encore faire durer un peu le suspens, où alors il faut enlever certains petits passages dans l'ensemble du texte pour que le rythme soit moins brutal. Ceci dit, cela ne gêne absolument pas la lecture puisque j'avais hâte de savoir ce qui allait se passer pour la famille de Julie.

Plusieurs théories semblent plausibles au fur et à mesure de la lecture mais finalement j'ai entrevu celle vers laquelle l'auteure nous emmène seulement dans les derniers instants. C'est aussi pour cela que le thriller est à mon sens bien mené, il nous donne presque tous les détails sauf peut-être le plus crucial pour faire avancer notre cheminement vers la résolution.

Une lecture que je vous conseille si vous souhaitez faire monter un peu la pression entre deux romans plus léger par exemple.



Quelques infos sur l'auteur :



Catherine McKenzie est née et vit à Montréal. Avocate diplômée de l'Université McGill, elle exerce le droit entre deux séances d'écriture. Son premier roman, Ivresse, est un best-seller acclamé par la critique tant au Québec qu'au Canada anglais.

jeudi 17 mai 2018

Chère Mrs Bird




Détails :

Auteur : A.J Pearce
Nombre de pages : 354
Editions : Le Cercle Belfond
Genre : Contemporain


Résumé :
Londres, 1941. À vingt-quatre ans, Emmy n’a qu’un rêve : devenir reporter de guerre. Un rêve qui semble sur le point de se réaliser lorsque la jeune femme décroche un poste au London Evening Chronicles. Enfin, Emmy va pouvoir entrer dans le vif du sujet, partir sur le front, se faire un nom au fil de la plume ! Las, c’est un poste d’assistante à la rédaction du magazine féminin Women’s Day qui lui est offert. Sa mission : répondre aux courriers des lectrices
adressés à Mrs Bird, la rédactrice en chef. Mais attention, la terrifiante Mrs Bird est très stricte, et seules les demandes les plus vertueuses se verront offrir une réponse expéditive dans le poussiéreux journal. Un cas de conscience pour la jeune journaliste qui refuse d’abandonner ses concitoyennes en mal d’amour et
de soutien amical. Alors que Londres sombre peu à peu sous les bombes, Emmy va mettre sa carrière en jeu pour venir en aide aux femmes restées seules à l’arrière. L’heure de la résistance féminine a sonné !







Mon avis :
Le cercle Belfond propose chaque mois ou presque des lectures dans le cadre d'un "book club" avec régulièrement la présence de l'auteur au cours des échanges.

Nous avions donc rendez-vous pour une nouvelle histoire en ce mois de mai 2018.

J'aime les histoires ayant pour trame de fond la Seconde guerre mondiale (j'ai l'impression de me répéter car je l'ai dit pour d'autres ouvrages mais tant pis).

Je n'aime pas la guerre en tant que telle MAIS j'aime chercher ce qui a poussé les populations à vouloir se battre, à comprendre la situation, à faire en sorte de repousser les clichés, à mettre en oeuvre un courage parfois vraiment hors norme.

Dans ce roman j'ai retrouvé ces éléments avec en plus la touche de glamour, d'innocence et de féminité qui peut manquer dans cet univers toujours sombre par nature.

Emmy est une jeune femme en apparence moderne, dévouée et passionnée par un objectif : devenir reporter de guerre. Il en faut pour arriver un tel objectif ! Elle va avoir à ses côtés sa meilleure amie Bunty pour l'aider et la conseiller dans ses choix. Sera t'elle en quelque sorte le "garde-fou" de Emmy ?

Dans l'Angleterre des années 40, Emmy va devoir se faire une place pour parvenir petit à petit à ses fins. Ses collègues ne seront pas tous enclins à l'aider pour gravir les échelons de la vie journalistique mais parmi eux se cachent des personnes malicieuses. La responsable, Mrs Bird, ne fera rien pour arranger le travail de Emmy mais est-ce réellement de la mauvaise volonté ? Le personnage de Mrs Bird est assez caractéristique de ces personnes avec une carapace en acier qui ne veulent rien laisser passer...mais il suffit d'une faille !

Emmy va découvrir la vie des femmes pendant la guerre et va tout faire pour mettre en oeuvre son aide. Le résumé nous dit tout en une phrase : L'heure de la résistance féminine a sonné ! et je suis tout à fait d'accord avec cela.

J'ai trouvé ce roman passionnant car il met en scène des héros quotidiens qui vont tout faire pour vivre décemment malgré la dureté de l'époque.

L'auteure a une très jolie écriture remplie d'optimisme, de bonne volonté et qui transmet de très belles valeurs : l'amour, l'amitié, le courage, la bravoure.

Dans ce roman j'ai été transportée en Angleterre et je me suis vue avec Emmy au fil de ses déplacements, de ses aventures. J'ai tremblé avec elle et j'ai espéré autant qu'elle que son amitié avec Bunty reste intacte.


Une superbe lecture pour le Cercle Belfond, que je remercie chaleureusement, avec un texte riche et qui en plus nous laisse présager une suite, je suis fan à l'idée de retrouver Emmy et Bunty...



Quelques infos sur l'auteur :






AJ Pearce a fait ses études à l'Université du Sussex et à l'Université Northwestern.
 Titulaire d'un diplôme en histoire américaine, elle travaille dans le marketing.
Elle cultive une passion pour la presse magazine depuis l'enfance et collectionne les revues publiées pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est d'ailleurs en découvrant un exemplaire de Woman's Own daté de 1939 que lui est venue l'idée de son premier roman, "Chère Mrs Bird" (Dear Mrs. Bird, 2018).
Elle travaille et vit dans le sud de l'Angleterre.
 Twitter : https://twitter.com/ajpearcewrites?lang=fr
page Facebook : https://www.facebook.com/ajpearcewrites/




mercredi 16 mai 2018

Juliette à New-York




Détails :

Auteur : Rose-Line Brasset
Nombre de pages : 48
Editions : Kennes
Genre : BD


Résumé :
Juliette est une adolescente de 13 ans qui déteste son prénom. Elle vit avec sa mère, une journaliste indépendante un peu flyée. La nouvelle mission de sa maman: rédiger un article sur l'enthousiasmante ville de New York. Au départ, Juliette ne croit absolument pas sa mère lorsqu'elle l'informe qu'elles partent le soir même passer le long week-end de Pâques dans la cité de ses rêves. Bon, elle devra une fois de plus délaisser Gino et Gina, ses BFFs, mais c'est le prix à payer pour être une parfaite globe-trotter. Rapidement ravie par la ville et ses attraits, la jolie Juliette se fera de nouveaux amis et vivra des aventures à couper le souffle?






Mon avis :


Grande nouveauté pour moi, j'ai découvert la série autour du personnage de "Juliette". C'est une jeune adolescente de 13 ans, québécoise, heureuse et dynamique. Sa maman est journaliste et grâce à son travail elle permet à Juliette de découvrir la géographie autrement que dans les manuels scolaires.

Dans cette aventure, en bd, nous allons partir avec Juliette et sa maman pour New-York. Lors d'un grand week-end elles vont arpenter la "Grosse pomme" et vivre d'incroyables aventures.

Juliette est une ado facile et dès son arrivée elle va se lier avec d'autres jeunes qui vont lui montrer la vie new-yorkaise du côté lumineux mais également du côté sombre.

C'est une bande dessinée que j'ai pris plaisir à lire car elle est très bien faite, de très beaux dessins, des couleurs chaleureuses, et le fait que l'histoire intègre des informations sur la ville visitée par Juliette et sa maman apporte une touche documentaire à l'ensemble. C'est plutôt très malin d'avoir proposé cela pour les lecteurs car c'est bien plus attrayant de découvrir la géographie par ce biais.

La lecture est facile et mélange, à mon avis, tout ce qui doit plaire aux lectorat "ado". Les personnages sont modernes et parfaitement au point niveau réseaux, technologies, langage. L'histoire vécue par la copine de Juliette à New-York peut sembler trop "incroyable" voire même un peu caricaturale mais elle ne gêne pas la lecture et donne du rebondissement.

Cette lecture a donc été une bonne découverte et un bon moment mais le public visé reste les ados. A l'occasion je découvrirai la série dans sa version "roman" pour me faire une idée aussi de l'adaptation entre les deux formats.

Une lecture que vous pouvez conseiller à un ado sans problème !



Quelques infos sur l'auteur :


Rose-Line Brasset est née à Alma. Journaliste et recherchiste, elle détient une maîtrise en études littéraires. Elle a publié de nombreux articles dans divers journaux et magazines. Globe-trotter depuis l’adolescence, elle est aussi l’auteure d’ouvrages édités aux Publications du Québec. Mère de deux enfants, elle vit à Stoneham-et-Tewkesbury. Elle partage son temps entre sa famille, les promenades en forêt avec son labrador, la cuisine et le yoga.

lundi 14 mai 2018

Poste restante à Locmaria



Détails :

Auteur : Lorraine Fouchet
Nombre de pages :382
Editions : Héloïse d'Ormesson
Genre : Contemporain


Résumé :
Élevée dans le culte d'un père mort par accident, Chiara, 25 ans, apprend fortuitement que son père biologique vit à Groix en Bretagne. Ébranlée par cette révélation, Chiara part à sa recherche sur l'île aux grenats. Elle remplace la factrice pour s'intégrer à la communauté Groisillonne et mener son enquête en toute discrétion. Mais tout se complique lorsque la jeune femme apprend que deux frères Tonnerre ont croisé sa mère vingt-cinq ans plus tôt. Sur place, Chiara se lie d'amitié avec Urielle, une jeune groisillonne qui ne supporte plus le stress de Paris, et Perig, un vieux correspondant de presse dont le fils a disparu en mer. Alors que l'île l'envoûte et l'invite à rester, elle rencontre Gabin, un écrivain corse qui prête sa plume à des romanciers célèbres. Cette histoire d'amour inattendue s'épanouira-t-elle ? Un roman breton où la tendresse ne reste pas poste restante, où les liens du sang n'accusent pas réception, où le bateau du courrier apporte bien des surprises, et les boites aux lettres recèlent de lourds secrets.







Mon avis :
Pour ceux qui m'auraient un peu suivi sur Facebook, je suis partie en Bretagne durant cette semaine bien chargée en jours fériés et j'y ai donc vu une formidable occasion de découvrir le nouveau roman de Lorraine Fouchet.

Bien m'en a pris !



Lorraine m'a emmenée visiter la Bretagne d'une autre manière mais elle m'a également fait traverser les frontières pour découvrir l'Italie mais également la Corse pour enfin revenir sur l'île de Groix.



Chiara est une jeune femme motivée et déterminée à découvrir son histoire dans les moindres détails et pour cela elle va entreprendre un voyage surprenant. De découvertes en découvertes elle apprendra bien plus sur elle-même en quelques mois que tout au long de ses 25 dernières années.



Elle va rencontrer des gens passionnants, touchants, attachants et même s'ils sont nombreux vous ne vous y perdrez pas car chacun à sa personnalité bien ancrée.



Le roman se lit d'une traite et ne vous laissera pas une minute de répit, pourtant vous ne roulerez principalement qu'en vélo au cours de cette quête identitaire. Les événements vont s'imbriquer les uns avec les autres pour nous mener du début à la fin de l'histoire en ayant la sensation d'avoir nous aussi avancé dans la vie.

CE ROMAN EST UN COUP DE COEUR !

J'ai rarement été si happée par un livre dès les premières pages. Il me faut d'habitude un peu plus d'imprégnation du lieu, des personnages et pourtant ici Chiara m'a prise au dépourvu.

Son histoire a un côté rocambolesque bien sur puisqu'il s'agit d'une histoire inventée mais elle est juste comme il faut. Beaucoup de réalisme dans les descriptions de lieux, le travail des personnages est formidable...ils nous ressemblent en fait !

J'ai aimé le message résolument optimiste qui se dégage de ce livre et qui correspond tout à fait à Lorraine Fouchet. Pour l'avoir rencontrée à plusieurs reprises maintenant, c'est une personne lumineuse et pleine de vie. Elle transmet tout cela dans son écriture et c'est d'autant plus magique pour nous lecteurs.

Et puis, l'histoire est très belle, la jeune Chiara est une jeune femme qui a besoin d'avancer et qui va mettre un joli coup de pied dans son histoire familiale pour en faire ressortir le meilleur !

Difficile de sortir du roman sans se dire qu'on y retournerait bien tout de suite dans cet univers principalement breton qui donne encore un sens unique et primordial à l'humain...

Vous pouvez lire ce livre sans problème aucun et sachez que vous n'en ressortirez que d'une seule manière : avec entrain, motivation, optimisme, bonne humeur, de quoi donner beaucoup de saveur à vos journées !

Quelques infos sur l'auteur :



Merci de votre visite
Quand j’étais médecin d’urgence je voyais des patients, je les soignais, nous parlions.
J’ai réalisé mon rêve d’enfance, je suis devenue écrivain et j’écris pour vous, lecteurs inconnus que je rencontre seulement lors de dédicaces. Ce site est un moyen de communiquer avec vous, de vous inviter dans les coulisses, de vous présenter mes romans plus personnellement.
          Site de Lorraine Fouchet

jeudi 3 mai 2018

Eparse



Détails :

Auteur : Lisa Balavoine
Nombre de pages : 208
Edition : JC Lattès
Genre : Contemporain


Résumé :
À travers une série de fragments, Lisa Balavoine – la quarantaine, divorcée et mère imparfaite de trois enfants – fait le tour de son existence comme on fait le tour du propriétaire, et signe le roman espiègle et nostalgique de toute une génération.
Convoquant la mémoire de chansons, de films, d’événements emblématiques des années 80 à aujourd’hui, entremêlant souvenirs de jeunesse et instantanés de sa vie quotidienne, elle fait de son histoire intime un récit dans lequel chacun peut se reconnaître. Car les questions qu’elle pose (sur l’éternel recommencement de l’amour, sur les héritages et la transmission…) sont les nôtres. Car ses doutes, ses joies, ses peines fugaces ou durables, nous les connaissons. Car les inventaires audacieux qu’elle propose (description à la Perec d’un tiroir de salle de bain, arguments pour ou contre la vie de couple, liste de ses phobies, déclarations d’amour aux acteurs qu’elle a aimés…) nous renvoient à nos propres obsessions.
Telle est la prouesse de ce livre : à mesure que l’auteur rassemble les morceaux de son puzzle personnel et tente l’autopsie de la première moitié de sa vie, c’est le lecteur qui se redécouvre lui-même.







Mon avis :
Eparse c'est un titre quelque peu mystérieux pour une histoire, il voudrait dire que nous aurions seulement des bouts d'histoires ? des débuts mais pas de fins ? trop ou pas assez de détails ? des petites et grandes émotions ?

Eparse c'est effectivement un livre original pour lequel il vous est juste demandé de prendre un petit temps pour rechausser vos yeux des années 80 (et là je vois le dance floor s'éclairer et les pattes d'eph de sortie)...Non sérieusement c'est un livre qui va évoquer une foule de souvenirs à beaucoup de personnes mais pour le coup, les moins de 20 ans seront mis un peu sur la touche !

J'ai trouvé ce livre magique !

Lisa Balavoine a trouvé les mots à poser sur les maux d'une génération en plein développement. Celle qui se pose des questions parce qu'elle est à la fois au milieu de sa construction identitaire d'adulte et en même temps elle voudrait bien garder sa jeunesse intacte alors elle ne sait pas toujours quoi faire des émotions qui la traverse, des événements qui lui arrive, des gens qu'elle rencontre, des liens qui se nouent et se dénouent au fil des jours...


Le livre est construit de manière différente d'un roman "classique". Je ne me suis jamais ennuyée et chaque événement retranscrit a pu faire naître une émotion, soit "ah mais oui je me souviens" ou encore "ah non chez moi on ne faisait pas comme ça"... je suis passée du sourire au Grand sourire mais s'est aussi glissé des moments d'émotion tendre, voire très tendre...

C'est parfois dérangeant de voir un livre passer et repasser sans arrêt sur les réseaux car pour l'avoir été parfois, il n'y a qu'un pas vers la déception...si on mise trop on atteint pas forcément le sommet. J'ai donc attendu patiemment mon tour de lire ce livre avec les 68 premières fois pour laisser retomber cette petite "social communication" et avoir un esprit plus serein.

Mais tout ce que je viens de dire n'est que du blablabla pour ce livre...

Rien de ce que vous aurez en tête n'est vrai avec ce livre. Lisa Balavoine vous parle comme elle a envie de vous parler et en fait chez vous cela résonnera de manière plus ou moins aigüe selon votre vécu mais les notes qui passeront par votre esprit seront celles qui vous correspondront le mieux.

J'ai eu la sensation que Lisa Balavoine me connaissait mieux que moi-même dans certains passages, c'est positivement bizarre comme ressenti !




Ce livre est un énorme coup de cœur pour moi et je vous le recommande chaudement !




Quelques infos sur l'auteur :



Lisa Balavoine vit et travaille à Amiens comme professeur-documentaliste.
Eparse est son premier roman, dont des extraits ont été publiés dans la revue Décapage.
 

mercredi 2 mai 2018

Au petit bonheur la chance




Détails :

Auteur : Aurélie Valognes
Nombre de pages :325
Editions : Mazarine
Genre : Contemporain


Résumé :
Jean 6 ans , se retrouve confié à sa grand-mère, lors de la séparation de ses parents, en 1968. Sa mère part à Paris pour trouver un emploi et reviendra le chercher. Il se retrouve chez mémé Lucette, et une formidable histoire d'amour va se dérouler entre ces deux êtres qui vont apprendre à se connaître, à cohabiter et à s'aimer.



Mon avis :
Pour ce premier article du mois de mai, j'ai envie de vous parler d'un petit garçon.
Il s'appelle Jean et il n'a pas démarré dans la vie de la meilleure manière qui soit. Il assiste à la séparation de ses parents et surtout il verra son destin se sceller d'une manière inattendue, il va devoir vivre avec sa "mémé".

Ce petit garçon va vous émouvoir c'est sur, il est malin, intelligent, sensible, doté d'une maturité assez impressionnante. La relation qu'il va nouer avec sa "mémé" Lucette est tendre et attachante.

Chaque étape de la vie de Jean sera déterminante à la fois pour son avenir mais aussi pour son caractère. Il tirera des leçons de ce que les adultes font et défont et apprendra aussi que la vie n'est pas toujours rose.

Ce roman est rempli de tendresse et de sentiments forts entre une "mémé" et son petit-fils mais il est parfois plus dur et il donne envie d'aider ce petit garçon.

J'ai ressenti de l'empathie pour Jean et Lucette car chacun essaie de combler ce manque qui se présente de temps à autre, celui d'une mère, celui d'une fille, celui d'un mari, celui d'un enfant... et ainsi j'ai eu envie de serrer dans mes bras ces personnages en leur disant "vous verrez le soleil va réapparaître un jour".

Et puis à d'autres moments, j'ai aussi eu envie de les pousser un peu ces différents personnages car au début la mise en place du roman m'a semblée un peu longue. Chacun exprimait ce qu'était sa vie et il fallait un peu de temps pour mettre en place les choses mais moi ce qui m'a surtout plu c'est de voir l'évolution de Jean et le destin qu'il aura avec sa famille maternelle.

J'ai été moins emballée par cette nouvelle histoire que par celle de Minute papillon par exemple mais c'est une lecture qui n'en reste pas moins agréable et qui se lit très bien !

Quelques infos sur l'auteur




Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être romancière. Alors que je savais à peine lire, je l’avais annoncé avec aplomb à ma grand-mère – Mémé –, qui m’en reparle aujourd’hui. C’est à l’approche de mes 30 ans que tout a changé : le jour où j’ai accepté de suivre mon mari à l’étranger. C’était le grand saut dans le vide : je démissionnai, embrassant une foule d’incertitudes. Mais, loin de son pays, c’est aussi plus simple de repartir d’une page blanche, de se réinventer, sans avoir peur d’être jugée. L’essentiel de ce que je sais (et de ce que je suis), je le dois à la littérature qui m’a fabriquée. Les livres jouent donc un rôle important dans mon inspiration, mais pas prépondérant. En réalité, c’est l’observation de la vie qui me nourrit le plus : ma famille, mes enfants, mes amis, les films, les journaux, les inconnus. Ce n’est pas pour rien que j’écris chaque jour dans le café du coin : j’ai déjà trois romans d’avance (dans ma tête) ! ”
Source : Site officiel Aurélie Valognes